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[Un émigré en France] Pèlerinage champêtre en Gascogne, par Paul de Beaulias

Retour sur mon séjour dans la Gascogne profonde, autour de Lectoure. Il se trouve-là, bien isolé dans la campagne, un bon monastère de capucins doux comme des agneaux, qui prient et font pénitence. La Providence étant bonne, elle nous a donné la possibilité, le 7 mai, sans que cela soit prévu à l’avance, de prendre part à leur petit pèlerinage partant d’un modeste mais très ancien sanctuaire marial jusqu’à l’église Saint-Louis de Lamontjoie, bastide royale fondée par Philippe le Bel, où se trouvent encore aujourd’hui des reliques du saint roi.

La journée a été charmante, dans des paysages magnifiques ponctués par des églises certes petites mais bien jolies. Marche, rosaire, confessions et méditation furent au rendez-vous, pour finir avec la profession de trois tertiaires en robe de bure, devant lesdites reliques de Saint Louis. Le tout se terminant sur un magnifique et majestueux Te Deum qui résonna dans toute l’église, comme aux anciens temps, les bannières or et azur du roi étant déployées sur toutes les colonnes de la nef !

L’église, bien pleine, avec sa centaine de pèlerins environ, retrouva un peu de sa gloire passée. Chaque année, lors de ce pèlerinage, l’église est ouverte par le même laïc, un descendant du village, qui a à cœur d’entretenir et de transmettre la dévotion ludovicienne que son village manifeste depuis plus de sept siècles.

Paraît-il que cette bastide royale fut fondée en ce lieu car il marquait l’ancienne frontière de l’influence anglaise dans le sud-ouest, et le village en question se trouvait, en fonction des moments, sous le règne anglais ou sous le règne français. On nous a expliqué l’anecdote suivante : il fut demandé une fois aux habitants s’ils préféraient être sous le pouvoir du roi de France ou sous celui du roi d’Angleterre par une sorte de votation — oui, oui, les âges féodaux étaient bien plus « démocratiques » que nos jours, car on votait à l’époque pour des choses très concrètes et pour le bien commun. Bref, les villageois avaient finalement voté pour le roi anglais, car il levait moins de taxes ! Comme quoi, c’est un argument…

Le lendemain de notre pèlerinage, après la Messe de sainte Jeanne d’Arc célébrée pour sa Solennité et la bénédiction des bannières au son des hymnes triomphales chères à nos cœurs, nous avons fait une procession et un rosaire pour la France, en cette saison printanière où tout est si vert et si chantant. Un véritable petit coin de paradis ! Nous avons ensuite passé la soirée loin de tout, en famille et entre amis. Irrésistible ! Dans cette douceur de vivre priante et catholique, on oublierait presque que ce pays est victime de tant de violences institutionnelles !

Vivement que le roi revienne, vite ! Ces palais et ces campagnes priantes sont là pour mieux nous faire adorer le bon Dieu et nous battre pour sa gloire ! Pas pour nous vautrer dans le vice et le confort ou nous laisser détruire par la république apatride !

Paul de Beaulias

Pour Dieu, pour la France, pour le Roi !


Série « Un émigré en France », par Paul de Beaulias :

  1. Engagement sur l’honneur
  2. Test antigénique et scandale sanitaire
  3. Vive la France !
  4. Altercation dans le tramway
  5. Mésaventures urbaines, entre désorganisation et totalitarisme
  6. L’animalisme, ou la religion du moment…
  7. Alerte enlèvement : le voussoiement a disparu !
  8. Soyons les pierres vivantes de nos églises !
  9. Une question d’enracinement
  10. Pèlerinage champêtre en Gascogne

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