Social et économie

[Un émigré en France] Vive la France !, par Paul de Beaulias

Notre voyage et notre arrivée en France furent ponctués de petits incidents, nous en avons déjà parlé, mais ils furent aussi ponctués de signes encourageants pour la Légitimité. Il semblerait que nombre de Français aient pris conscience d’une façon ou d’une autre, plus ou moins indistinctement, que cela va trop loin, que quelque chose se casse irrémédiablement, que la chute devient incontrôlée et incontrôlable…

La France disparaît sous nos yeux et, enfin, certains s’en rendent compte au-delà des quelques cercles lucides qui hurlaient dans le désert depuis des décennies. Maintenant que nous goûtons les fruits amers et toxiques de la Modernité, jusque dans nos chairs et sans exception ! — qui n’a pas été confiné ? qui n’a pas dû accepter le laisser-passer et les couvre-feux ? qui ne s’est pas déjà fait agresser dans la rue ? qui ne voit pas le remplacement de populations jusqu’aux centres de nos plus belles villes ?

Cette décadence ambiante, tolérée, encouragée ou provoquée par nos élites, devient patent. Un exemple à Nice : le tyran municipal — Estrosi, de son nom franco-français — a décidé seul et sans conseil de détruire l’acropole et le théâtre de Nice pour y planter de trois brins d’herbe (je vous la fais courte). La belle affaire : vue la mocheté des bâtiments en question, construits dans la folie post-soixante-huitardes, ce n’est pas une grande perte ! Néanmoins, le symbole est fort : en offrande à la religion écolo-mondialiste, le gourou Estrosi détruit le patrimoine local pour y remettre de la forêt — forêt déjà conquise par les prostituées, les drogués et autres barbares basanés que nous savons… Dans l’histoire, quand la nature reprend le pas sur la ville, cela marque un déclin prononcé de la civilisation, comme les invasions barbares du bas-empire ou les guerres civiles incessantes du Japon au VIe siècle. Défrichages et urbanisation démontrent au contraire des temps de prospérité, comme durant le siècle de Saint Louis en Europe.

Ici, nous avons un déclin provoqué : ni guerre civile, ni invasion extérieure, ni affaissement dû au temps et à la vieillesse, mais des révolutionnaires jacobins invitant l’envahisseur, détruisant les cités pour faire progresser le vert, et encourageant la guerre civile par la zizanie de la démocratie, des élections et des mesures totalitaires… Tout un programme !

Bref, malgré tout cela, ma petite famille arborant des médailles miraculeuses a reçu beaucoup de gentillesses auxquelles je ne m’attendais pas ! J’appréhendais au contraire d’essuyer les quolibets agressifs que pourrait attirer une famille nombreuse, relativement bien habillée — comparée aux critères avachies de la France contemporaine, là où nous sommes presque négligés d’après les critères japonais — et clairement catholique… Et non, force est de constater que nous avons attiré au contraire de gentilles remarques et de bons moments de charité !

Les personnels des aéroports, compréhensifs, ont joué avec nos enfants. Une voisine d’aéroport, jeune, qui a dû supporter les pleurs du petit dernier pendant deux heures, bien loin de montrer de l’exaspération (ce qui aurait été légitime), nous a souri et apporté son aide. Une famille, assise derrière nous, nous a complimenté sur la tenue et le langage de notre petite — l’école à la maison porte ses fruits ! Les policiers aux frontières, ont à peine regardé nos passeports et nous ont souri avec appui ; leur regard en disait long : comme si la vue d’une petite famille bien française donnait espoir au milieu de la tempête !

Encore, lors d’une promenade : un passant, la baguette sous le bras nous criait : « belle famille, bravo et vive la France ! ». Toutes ces personnes, et d’autres, n’ont pourtant rien à voir avec nos cercles ! Les personnes hostiles, qui doivent pourtant bien rôder ici et là, semblaient forcés au silence, n’osant dire quoi que soit !

Oui, l’atmosphère décadent semble parfois être mûr pour une véritable restauration : les gens n’en peuvent plus, ils sont apeurés, ils ne le savent peut-être pas encore, mais ils ressentent le besoin du Roi et du Roi des Rois.

À nous d’œuvrer pour la restauration ! Hauts les cœurs !

Paul de Beaulias

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France !


Série « Un émigré en France », par Paul de Beaulias :

  1. Engagement sur l’honneur
  2. Test antigénique et scandale sanitaire
  3. Vive la France !
  4. Mésaventures urbaines, entre désorganisation et totalitarisme

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