Politique

Désigner l’ennemi, un prérequis !

Notre bon roi Louis XX a pu évoquer nos ennemis lors de la dernière Saint-Louis. C’est une étape désagréable, parfois une gageure, mais c’est une nécessité. Pour bien se battre il faut être bien préparé et fort, certes, mais encore faut-il savoir contre qui nous nous battons si nous voulons avoir une chance de vaincre.

Quels sont nos ennemis ? Le premier ennemi, le plus pernicieux et le plus dangereux, celui qui nous perd depuis toujours, c’est bien sûr le diable, diabolos en grec, qui ne signifie rien d’autre que division, et, par extension rébellion. Pensons à l’ange de lumière qui défia le bon Dieu ! Notre ennemi N°1 est donc nous-même, notre orgueil et nos velléités de rébellion envers l’autorité légitime — jamais admissible, elles n’ont rien à voir avec la remontrance ou la résistance à l’ordre injuste ou inique. Notre plus grand ennemi, ce sont tous les penchants qui nous amènent à semer la division ou la discorde entre nous. Cela nous oblige aussi à prier pour nos dirigeants, même illégitimes, pour leur conversion et pour qu’ils prennent conscience et se repentent, pour qu’ils puissent aider à rappeler le roi légitime, dont les palais sont envahis depuis trop longtemps par la lie de l’humanité.

Notre deuxième ennemi est formé de tous les mauvais principes dénoncés par la loi naturelle, la doctrine légitimiste, l’Église à travers les siècles et les millénaires. Ces mauvais principes sont tout aussi pernicieux car trop sont ceux qui y cèdent de bonne foi sans en mesurer les conséquences. Notre travail de restauration commence par rétablir ces principes et les appliquer en tout, et ne jamais transiger avec, quelle que soit la raison.

Nous avons ensuite des ennemis plus concrets : la révolution, la république et tous ses sbires, disons actifs. Car il y a aussi tous les esclaves inconscients de la révolution, et leurs serviteurs victimes, qui peuvent nuire volontairement ou non par leurs actions et leur travail, mais qui ne savent pas bien ce qu’ils font. Comme toute personne, notre œuvre consiste à les convertir, ou plutôt à semer les bonnes graines et à montrer l’exemple pour qu’ils se convertissent, avec douceur mais fermeté, cette fermeté qui interdit de tolérer le mal s’il nuit à quelques pauvres ou faibles personnes. Quel chevalier accepterait de voir rapter la femme et massacrer l’enfant sans bouger ?!

Tous les francs-maçons, ésotériques, talmudistes ou rabbinistes de tout poil, les robespierristes et autres idéologues de mauvais aloi sont des ennemis de poids qu’il est nécessaire de réduire à l’impuissance ! N’oublions jamais que la situation catastrophique dans laquelle nous sommes vient de l’agissement de tous ces gens, qui ont été laissés libres de répandre le mal sans réaction, ou si peu, depuis le milieu du XVIIIe siècle au moins.

Cette guerre là dure depuis longtemps en France ! Ouvertement, depuis la révolution. Et elle n’en finit pas ! Cette guerre-là est la plus importante car c’est celle dont nos contemporains ont trop peu conscience, ne voyant que le danger immédiat et venant de l’extérieur. Pourtant seule la victoire dans cette guerre civile-là pourra permettre une véritable restauration, pour éviter que ne recommence un énième cycle révolutionnaire après un mieux ou une grande catastrophe — dans l’hypothèse, encore, où cette énième catastrophe n’emporte pas la France avec elle ad vitam aeternam !

Les derniers ennemis sont les ennemis extérieurs, ceux qui sont les plus faciles à identifier. Tous ceux qui veulent imposer la charia et la domination islamique sur notre sol. Ils s’en cachent de moins en moins. Là encore, le musulman lambda est avant tout une victime de l’erreur, en général peu conscient des agissements de ses chefs envahisseurs. Il a souvent une piété sincère et se trouve parfois bien plus proche du croyant et du sujet catholiques que le révolutionnaire.

Dans tous les cas, l’existence réelle de cet ennemi extérieur, qui occupe déjà le pays, est l’objet de toutes les manipulations politiques : certains cherchent à dévier la colère sur cet ennemi extérieur et à créer une illusoire et fausse « union sacrée », afin de cacher d’un voile pudique le véritable ennemi républicain et révolutionnaire qui, ne l’oublions pas, a introduit le loup dans la bergerie !

Nous pourrions certainement apporter des précisions supplémentaires à cette tentative de distinction entre les ennemis à réduire pour protéger les faibles et les pauvres et pour restaurer la royauté dans ses principes et dans ses effets, pour faire œuvre de justice. L’ordre proposée est en tout cas essentiel : les premiers ennemis sont les plus dangereux et ceux contre qui nous devons concentrer nos forces limitées.

Paul-Raymond du Lac

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France !


La série « Campagne royale », signée Paul-Raymond du Lac, est composée de quatre cycles, couronnés par le manifeste pour la restauration royale : Les principes restaurateurs ; Les conditions préalables [à la restauration] ; Les fondements de l’action ; et Place à l’action. Les intitulés des articles sont les suivants :

Haut les cœurs ! Manifeste pour la restauration royale

► Les principes restaurateurs :

    1. La voie royale
    2. Soyons de bons et exemplaires sujets, des ministres entreprenants, des chevaliers zélés : premier pas vers la Restauration
    3. Sortons de toute logique d’appareil et de parti !
    4. Abandonnons toute velléité démocratique !
    5. Agissons en tant que sujets quitte à désobéir, en toute courtoisie, aux lois iniques
    6. Réinvestissons la res publica
    7. Soyons naturellement des régnicoles de la France éternelle
    8. Voyons loin, très loin : croissons et multiplions !
    9. Acceptons avec joie la Croix qui s’annonce !

Les conditions préalables :

    1. Réunissons le trône et l’autel
    2. Liguons les royautés de par le monde !
    3. Unissons la famille royale
    4. Armons-nous !
    5. Désigner l’ennemi, un prérequis !

Les fondements de l’action :

    1. La Restauration intégrale. Exaltons la liturgie royale traditionnelle !
    2. La Restauration spirituelle. Rappelons la nécessité du Sacre !
    3. La Restauration réelle. Fondons le gouvernement royal pour la Restauration !
    4. La Restauration pragmatique. Restaurons les finances royales par l’impôt volontaire !
    5. La Restauration combattante. Formons une armée royale !

Place à l’action : Investissons le pays réel selon nos possibilités

    1. Envahissons la place publique via l’élection démissionnaire !
    2. Mettons le roi sur le trône !
    3. Assimilons les réfractaires !

En pratique :

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