Social et économieSocieté

Mère au foyer ou l’école du réel, par Pauline Blanche

Les enfants représentent une véritable école du réel ! Avec eux, le retour à la réalité de notre condition humaine se fait à chaque instant, souvent de façon inattendue, et nous rappelle les beautés de notre nature humaine donnée par le bon Dieu, mais aussi la corruption de cette nature qui est la nôtre, bien pesante, depuis le pêché originel.

Ma petite fille de deux et demi illustre bien ce phénomène. Tantôt, lors d’une promenade dans le froid de l’hiver, par un très beau temps néanmoins, ma fille pestait dans son coin, alors que rien ne laissait présager cette mauvaise humeur. La brise de cette journée laissait place de temps à autre à quelques bourrasques glacées. Lors d’une de ces rafales, les mugissements reprirent de plus belle. Ma fille joignit à ce râle un mouvement frénétique de la main vers ses boucles de cheveux, que le vent lui envoyait dans le visage. Je tendis l’oreille, et le mugissement laissa enfin transparaître quelques sons plus ou moins intelligibles : « Vent, arrête ! »… Le jour suivant, ma petite fille recommençait son cinéma. Cette fois le vent était coupable… d’agiter un prospectus qu’elle tenait dans ses petites menottes ! À  nouveau, elle se prenait pour Jésus sur la barque arrêtant la tempête… mais sans succès.

Eh, oui ! Le petit homme oublie vite qu’il n’est qu’un homme, préférant se prendre pour Dieu et croire que les éléments sont à son service. Il ne comprend pas, parfois, que tout ne va pas selon sa volonté propre…

Autre anecdote : mon autre fille, âgée de cinq ans, allait se laver les mains après être allée aux toilettes ; elle me dit alors, suffisamment fort, comme si elle voulait que le bon Dieu l’entende (vous m’excuserez de la crudité des propos) : « Ces fesses, c’est quand même pas pratique, j’aimerais en changer ! »…

Une telle remarque, qui prête à sourire évidemment, peut toutefois nous permettre de comprendre d’où vinrent les hérésies puritaines ou dualistes, qui firent du corps un mal absolu : vue l’agilité de notre esprit, il est vrai que le corps peut parfois passer pour un boulet, comme si nous étions des anges tombés dans nos corps lourds, comme le pensaient certains hérétiques des temps passés… La Révélation et la venue sur terre de Notre Seigneur Jésus Christ, qui S’est Lui-même incarné dans un corps fait de chair et d’os, ne sont pas de trop pour nous faire comprendre que notre enveloppe corporelle fait intrinsèquement partie de notre nature, et que cela est bon. Même si le péché nous la transforme souvent en fardeau… Mais quelle utilité pour nous mortifier et rabattre notre orgueil ! Deo Gratias !

Nous avons tous ces tendances rousseauistes ancrées en nous, et l’homme moderne s’y laisse tromper sans vergogne, disant même que c’est un bien… Qu’il est facile de rejeter ce que nous avons et ce que nous sommes, qu’il est commun de croire que tout tourne autour de nous et que tout nous est dû !

Merci, mon Dieu, de m’avoir donné la grâce d’être mère au foyer !

Pauline Blanche

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France !

Une réflexion sur “Mère au foyer ou l’école du réel, par Pauline Blanche

  • Benoît Legendre

    Bonjour Madame,
    Je prie le Très-Haut pour qu’Il vous bénisse et vous protège, vous-même et votre famille, vous qui avez la chance de pouvoir être mère au foyer ! Une grâce que ma chère épouse aimerait tant pouvoir recevoir, hélas comme beaucoup de couples nos deux salaires suffisent à peine pour faire face aux dépenses indispensables…

    Il est bien regrettable que nos dirigeants politiques ne puissent pas comprendre (ils ne veulent pas comprendre en fait) que les familles sont primordiales dans une société, et qu’elles représentent l’avenir de la nation ! Mais malheureusement l’idéologie hédoniste et mortifère issue de mai 68 est passée par là…

    Combien sont-elles, ces femmes qui regrettent de ne pas avoir pu fonder une famille parce que la tyrannie du travail (et surtout du salaire permettant une vie convenable) leur ont pris leur jeunesse ?

    Nous sommes obligés de travailler tous les deux ma femme et moi, mais finalement pour nous la grâce reçue sont nos deux enfants, qui sont pour nous malgré toutes les contraintes matérielles ou financières et les difficultés de l’adolescence, une source quotidienne de joies et de bonheur. Le Seigneur est bon !

    Vivent les familles, vive la France, et surtout vivent les mamans !

    Répondre

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.