Poésies royalistes

Le soc

L’éternel Laboureur, inlassable Fermier,
Oeuvre sur Sa charrue et laboure Ses champs.
Un champ particulier incline Son penchant,
Il est le plus aimé car il fut le premier,
 
Surgi des temps païens, à accepter le soc
D’un tout nouvel acier, trempé dans la Vraie Foi.
En mille et cinq-cents ans, s’incarnant dans nos Rois,
Binant, creusant, sarclant, extirpant tous les rocs
 
Obscurs de l’hérésie, il fit de ce grand champ
Un royaume modèle, honneur du Créateur !
Rarement si bon soc ne fut à un meilleur
Bois de charrue scellé, secondant son tranchant.
 
Or, le malin défit la cohésion des bois.
Ne tenant plus le soc, celui-ci fut perdu
Restant au point final d’un sillon éperdu,
Ouvrage abandonné des moissons de nos Rois.
 
Infortunée charrue, peuple désabusé,
De ton glorieux champ tu fis une jachère !
Enfant impardonnable, au Père tu es cher :
Faisant d’un mal un bien, la patience inusée,
 
Rend au bois de charrue un soc d’un acier neuf.
Adorons notre Père et faisons un serment :
Notre vie pour le Roi, Sa gloire au firmament !
Ce Roi surgit au jour, comme le cœur de l’œuf,
 
En la lettre entamant chacun des vingt-cinq vers…
 

Franz de Burgos

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.