Tribunes

Pourquoi le projet de gouvernement mondial est une réalité, par Antoine Michel

 

D’aucuns aimeraient encore croire que le projet de gouvernement mondial n’est qu’un délirium de complotiste.

Pourtant les faits s’accumulent et ne prêtent plus le flanc au doute.

 

En tant que catholique, évidemment, c’est clair. L’histoire vue d’un point de vue providentielle et les prophéties de l’anté-christ régnant sur le monde entier implique comme prérequis une unification politique au niveau mondial. A un moment dans le temps, cette unification se produira, les écritures saintes prophétisent la venue de l’anté-christ : la question insoluble est de savoir quand.

 

Il suffit aussi de regarder l’histoire qui n’est au fond qu’une répétition de tentatives d’unifications politiques à plus ou moins grande échelle. Sans remonter à la tour de Babel, le parangon du gouvernement mondial primitif et satanique, qui veut se faire plus grand que Dieu, il suffit de regarder les constitutions des grands empires dans l’histoire.

Depuis la Renaissance, la volonté de destruction en Europe du tissu féodale, puis de l’intégration étatique tant étudiée par la recherche universitaire dans le cadre de la « modernisation » ou de la « modernité », indiquent aussi ce phénomène. Comme si cette unification politique totale était inéluctable, désirée et désirable…

 

Les atermoiements dans la création d’un droit international révolutionnaire à la fin du XIXe siècle ouvrent la porte en droit aux principes permettant de légitimer un gouvernement mondial.

 

Le XXe siècle avec ses guerres totales ont fait tombé un obstacle important à cette unification : les grands empires historiques avec la première guerre mondiale, après la chute du rempart de la chrétienté, la France royale au moment de la Révolution, puis l’éclatement avec la seconde guerre mondiale des derniers restes étatiques, dissous dans des sous-ensembles géographiques plus importants, avec déjà une « bipolarisation » du monde, prétexte pratique pour accélérer « l’intégration » à l’ouest et à l’est, dans chacune des sphères.

 

Les créations des organismes internationales, sans assumer l’ambition du gouvernement mondial, en sont déjà les vecteurs. L’OMS aimerait devenir déjà une sorte de ministrère international de la santé, en proposant à chaque « pays » membre de gérer les pandémies à leur place, si elles sont d’accord.

Regardons l’UE, qui a détruit les souverainetés nationales – ceux qui croient que la France est encore souveraine devraient ouvrir les yeux ; nous-mêmes, quand nous nous battons pour la vie ou autre, allons à la CEDH, ce qui prouve bien que le souverain est là-bas. La France ne s’est pas formée autrement : on allait chercher la justice du souverain, le roi.

 

Aujourd’hui c’est l’UE, qui fournit l’argent et la « justice ». La monnaie, autre attribut du souverain, est aussi européenne… Et maintenant il y a un gouvernement qui ne se cache presque plus, avec un ministre des affaires étrangères…

Le prototype de l’UE sont le Etats-Unis qui veulent dissoudre chacun des état dans « l’état fédéral » : heureusement pour eux, les particularismes locaux et un système fédéral révolutionnaire au XVIIIe siècle – mais conservateur au XXIe siècle – permet de ralentir cette intégration.

 

Dissolution en douceur, plus ou moins : on conserve les prébendes inférieures en les vidant de leurs prérogatives, en attendant qu’elles meurent de leur belle mort (ou de les supprimer une fois qu’elles sont assez faibles).

 

Bref, tout cela est connu. J’aimerais ici souligner un autre élément qui indique bien que l’unification mondiale est en train de se réaliser.

 

Regardez les réactions occidentales à la guerre en Ukraine : on criminalise la guerre en tant que tel. Comme si on considérait que dans le pays-monde, toute intervention armée correspondrait au fond à une rébellion contre l’ordre mondial unifié, un acte forcément criminel donc. En ce sens, la police mondiale, encore incarnée par des sous-ensembles militaires comme l’OTAN ou l’armée américaine, irait faire une opération de police un peu violente.

La guerre entre souverains, qui peut-être juste, et qui prolonge la politique pour régler des problèmes concrets de justice, n’existe plus chez ces mondialistes. Seul le crime de la rébellion existe, et rend la guerre totale et la punition extrême.

Dans une logique de guerres entre souverain en revanche, dès que les objectifs sont atteints, on cesse la guerre, ou dès qu’on négocie, on s’accorde et on fait la paix.

 

Dans le nouvel ordre mondial ce n’est plus le cas, on écrase la rébellion. Briser l’harmonie de la nation monde devient impardonnable

 

Nous voyons en direct le combat de titan de ces deux logiques à l’œuvre entre la Russie traditionnelle et l’Occident révolutionnaire.

Prions pour que la révolution essuie un grand revers, si la Providence l’autorise.

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France

Antoine Michel

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