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Théorie du genre et éducation à la pureté.

Sur :

Luce Quenette, L’éducation de la pureté, DMM, Poitiers, 1974 (2014)

Et

Esther Pivet, Enquête sur la théorie du genre, Artège, Paris, 2019

 

Une fois n’est pas coutume présentons deux livres en un. Pourquoi ? Car ils se complètent, ou plutôt le premier corrige les erreurs du second, celui-ci fournissant un tableau détaillé illustrant bien les aboutissements de ce que celui-là, de Luce Quenette, avait pressenti il y a déjà presque 50 ans.

 

Commençons par l’ouvrage d’Esther Pivet. Il fournit tous les détails via une enquête bien menée de l’état actuel des avancées inquiétantes de la théorie du genre dans les écoles, l’éducation nationale et la société. Ce tableau descriptif est utile pour nous apprendre et nous faire prendre conscience – si certains ne l’étaient pas encore – de la gravité de l’entreprise de destruction anthropologique contre-nature entreprise par cette bonne vieille Gueuse.

 

La description de la théorie de genre en tant que théorie, ses origines et son fonctionnement aident à avoir une idée claire de la question, tout en mettant en évidence ses apories évidentes qui heurtent le bon sens – qui se fait rare aujourd’hui on dirait.

 

Il faut néanmoins noter quelques graves défaillances dans la présentation de la vérité catholique, et une pusillanimité symptomatique de notre temps dans les remèdes proposés.

Il est intéressant d’en lister quelques-unes, qui n’enlèvent rien à la valeur documentaire de ce livre, mais qui doivent être corrigés pour éviter des malentendus.

 

« (…) il faut faire la promotion de toutes les filières des garçons et des filles. C’est évident. »[1]

Et

« (…) égalité hommes-femmes, le respect des personnes, la lutte contre les violences faites aux femmes, ces objectifs sont louables. »[2]

 

Loin d’être évident, c’est faux. L’égalité homme-femme est le cheval de Troie de la théorie du genre, comme le PACS celui du mariage pour tous. Donc ce n’est pas louable, car on sait bien que ces beaux discours de « violences faites aux femmes » sont des phrases pour faire taire toute répartie contre des entreprises de destruction de la société, qui ont commencé par la destruction de l’autorité du Père, et avant celui-ci, du Roi.

Il faut ainsi revenir à une vision nette des différences hommes-femmes, aussi politiquement incorrect cela soit-il. On ne saurait vouloir forcer des hommes à faire de la couture et forcer des femmes à travailler sur des chantiers « par une promotion égale des compétences »…

 

Notons par ailleurs que l’auteur commet une erreur sur le but du mariage, ou plutôt sur les relations entre hommes et femmes : elle insiste sur la réciprocité entre les sexes pour aider à devenir plus homme et plus femme, dans le mariage. Ce n’est pas la fin du mariage, c’est une conséquence secondaire, et en faire une fin première est une grave erreur : le mariage est fait pour les enfants, avant d’être faits pour les parents, et surtout surtout, il n’y a pas de réciprocité. Femme et homme servent Dieu dans le mariage, l’homme étant soumis à Dieu et faisant son œuvre, et la femme, aussi, mais en étant soumis au mari, pour l’aider dans son œuvre assigner par Dieu (cf la Genèse, et la lettre aux Ephésiens de Saint Paul).

 

« L’école est une association qui devrait rester neutre. »[3]

 

Encore une erreur grave qui montre combien notre temps est oublieux du magistère de l’Eglise : l’école neutre est une fumisterie inventée par la république pour tuer l’éducation catholique, avec la gratuité d’ailleurs. Tous les évêques du début du vingtième dénoncent clairement cette neutralité comme un cheval de Troie du laïcisme, et comme mauvaise en soi : il faut adhérer à la vérité, déclarer la neutralité de l’éducation c’est reconnaître un droit à enseigner l’erreur. Nous en vivons les conséquences ultimes aujourd’hui, pas besoin de faire un dessin. Alors arrêtons de prôner des principes qui provoquent nos malheurs d’aujourd’hui !

 

Dans un sens un peu différent : après un tableau terrible du visionnage dans une école de certains « films », l’auteur conseille de retirer, comme signe de protestations, ses enfants le jour du visionnage… Nous constatons ici la perte de combativité – certainement causée par une foi moins claire, plus embrumée. Au contraire, une Luce Quenette conseillait en son temps de directement retirer ses enfants de l’école, sans tergiversions, ce qui est évident, et pour des choses bien moindres qui plus est : préférez-vous prendre le risque de perdre l’âme de vos enfants ? Le fait même qu’il existe la possibilité que ce genre de film soit visionné – souvent à l’insu des parents – démontre la perversité des écoles contemporaines. Alors prenez vos enfants à la maison, ou dans de bonnes écoles hors contrats catholiques !

 

Finissons par une dernière erreur, aussi symptomatique de notre temps mou et embrumé :

« La sexualité est un sujet sensible puisqu’elle touche à l’intimité de la personne, à tout son être en tant que personne sexuée. C’est pourquoi l’éducation à la sexualité à l’école, en vigueur depuis 2003, doit être abordée avec délicatesse et retenue, d’autant plus qu’elle s’adresse à des enfants et des adolescents, qui vivent une période délicate de leur vie. »[4]

 

C’est faux. Le magistère des papes du premier vingtième siècle, dont essentiellement Pie XII pour le sujet qui nous intéresse – le problème se posait déjà – dénonce fermement toute éducation sexuelle à l’école. Luce Quenette le démontre clairement dans son livre. La vision biologiste est à exclure absolument : le but du jeu n’est pas de savoir comment cela fonctionne, mais comment moralement bien se comporter dans le mariage et ce que Dieu veut si l’on se marie. La présentation en groupe est à exclure absolument : aborder ce sujet délicat en groupe ne peut pas avoir de bonnes conséquences, c’est évident – et même si les classes n’étaient pas mixtes évidemment (les plus jeunes adultes doivent se souvenir de ces foires que représentaient ces « cours d’éducation sexuelle », les ayant vaccinés à jamais, pour ceux qui ont pu en revenir). Le magistère comme le bon sens conseillent de ne parler de ces sujets que si les enfants posent une question, et d’en parler seul à seul, et il faut répondre toujours moralement, chrétiennement et humainement, sans jamais mentir, mais sans jamais être cru ou technique : ce qui compte c’est la volonté du bon Dieu dans le sacrement du mariage, et la place de l’acte de procréation dans le Plan de Dieu, en rappelant les commandements. Simplicité, honnêteté, pudeur.

 

Venons-en à Luce Quenette, qui reste une référence importante pour tous les parents de notre temps, afin de bien identifier les bons principes et s’armer pour élever des saints, ce qui est le but ultime de l’éducation chrétienne. Voici son but :

 

« Nous formons des vainqueurs, non des immunisés. »

 

Oui, le monde est violent, il est un combat. Les attaques viendront. Il faut donc former des enfants battants, qui vaincront le mal. Nous ne faisons pas des enfants isolés du monde, mais qui sauront se défendre contre le monde et le vaincre, car s’ils vivent dans le monde, ils ne vivront pas de ce monde. Nous élevons des Jeanne d’Arc et des Maria Goretty. Des Charrette et des Pie X.

 

« L’impureté règne, triomphe dans les écoles. C’est établi et c’est officiel. L’impureté marche avec la Révolution. La plupart des écoles dites religieuses (les exceptions, très rares, sont connues), non seulement ne sont plus garanties, mais sont des garanties, par leur religiosité même, d’une corruption accélérée, car elles ont l’avantage d’une hypocrisie mieux rôdée. »[5]

 

Cela est écrit en 1974… Nous connaissons la situation actuelle, elle est bien pire. Que les parents se réveillent et prennent en charge l’éducation de leurs enfants !

 

« Si on vous disait qu’au restaurant où vous envoyez vos enfants, il y a un cuisinier empoisonneur qui, un jour, mettra du cyanure dans la purée : que feriez-vous immédiatement ? Vous trouveriez bien le moyen de le nourrir chez vous !

et il est écrit : « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, craignez plutôt… »

Si vous savez qu’il y a un risque, vous êtes responsables de l’irréparable. Je pourrai vous dire et je vous dirai comment un enfant peut se protéger de camarades impurs : mais non pas d’un cours « magistral ».

Mieux vaut sa mort, et pour lui, et pour vous. »[6]

 

Ça, c’est combattif et vrai. Blanche de Castille préférait voir son fils mort qu’en état de pêché mortel, ce qui est charitable.

 

« Et l’horreur infernale de l’enseignement sexuel de l’immonde Hachette, c’est, au lieu de citer les effets destructeurs connus des païens, pressentis de tout homme même perdu de vice, c’est d’affirmer aux enfants que les actes contre nature développent l’intelligence et « la personnalité ». Ce blasphème n’avait jamais été dit sur la terre, il est enseigné aujourd’hui à l’école. »[7]

 

Déjà à l’époque…

Mais le plus intéressant dans ce livre est le retour sur la croisade eucharistique et les exemples des saints enfants du début du vingtième siècle. Notre temps est bien en ruines, mais c’est une chance. Le temps des martyrs, des chevaliers et des sujets fidèles reviendra, sinon nous ne serons plus. Si ce n’est pas pour notre génération, éduquons la prochaine pour qu’ils se battent avec l’étendard des lys à une main et la croix à l’autre !

 

Rémi Martin

Pour Dieu, pour la France, pour le Roi

 

Luce Quenette, L’éducation de la pureté, DMM, Poitiers, 1974 (2014)

 

Sommaire

  1. Le malheur des enfants
  2. Les bons enfants

III. L’élite

  1. La sainteté des enfants
  2. La voie d’enfance
  3. la croisade eucharistique

VII. Les saints enfants croisés

VIII. L’éducateur.

  1. Sacra Virginitas
  2. La fermeté
  3. Le rempart de la confiance

XII. Le poids du péché originel

XIII. La Croix, loi de la vie

XIV. Les étapes de la vie droite

  1. La conversion des enfants

XVI. Les leçons du catéchisme

XVII. Le ferme propos

XVIII. Applications particulières

Conclusion : le feu sacré

 

Esther Pivet, Enquête sur la théorie du genre, Artège, Paris, 2019

 

Table

Première Partie

L’essentiel sur la théorie du genre

Chapitre premier

Le concept de genre et la nature humaine

Chapitre 2 Du concept de genre à la théorie du genre

Chapitre 3 Confusion entre identité et désirs

Chapitre 4 Théorie ou études du genre ?

Chapitre 5 Et l’égalité hommes-femmes ?

Chapitre 6 Les « droits LGBT », ces nouveaux droits découlant du « genre ».

Chapitre 7 Comment la théorie du genre se diffuse-t-elle ?

Chapitre 8 Les ravages de la théorie du genre.

Chapitre 9 Résister à la vague du « genre »

 

Deuxième partie La diffusion de la théorie du genre à l’école

Chapitre premier Les manuels scolaires

Chapitre 2 L’enseignement de l’égalité filles-garçons

Chapitre 3 Livres, films, spectacles : des supports pédagogiques imprégnés du « genre »

Chapitre 4 Associations et professeurs militants

Chapitre5 L’éducation à la sexualité

Chapitre 6 Les associations des parents d’élèves, promoteurs du genre

 

Troisième partie La société tout entière imprégnée de la théorie du genre

 

Chapitre premier La petite enfance ou la déconstruction dès le berceau

Chapitre 2 Etudes supérieures et recherche : la promotion du genre chez les cadres de demain

Chapitre 3 Les entreprises, entre quotas et communautarisme

Chapitre 4 La culture ou le genre au « goutte-à-goutte »

Chapitre5 La multiplication des politiques publiques en faveur du genre

 

[1] Esther Pivet, Enquête sur la théorie du genre, Artège, Paris, 2019, p.61

[2] Ibid, p.113

[3] Ibid, p.156

[4] Ibid, p.167

[5] Luce Quenette, L’éducation de la pureté, DMM, Poitiers, 1974 (2014), p.15

[6] Ibid, p.43

[7] Ibid, p.218

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