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Le péché d’Ève, vu par une femme

Le péché originel est bien connu par la révélation, normalement. Nous connaissons bien l’acte de désobéissance initiale de nos ancêtres, cette insulte faite au bon Dieu, cette offense incommensurable du fait même de la grandeur infinie de l’offensé, le bon Dieu.

Le bon Dieu fut bien bon de ne pas jeter aux enfers Adam et Eve, ce qu’ils méritaient complétement, et nous avec. Il nous aimait trop pour cela, il voulait nous donner une énième chance – plus que seconde d’ailleurs, car souvenons-nous qu’après le péché originel Dieu vient voir Adam et Eve qui se cachent car ils étaient nus ; à ce moment-là si Adam avait demandé pardon au lieu de rejeter la faute sur Eve, qui l’a rejeté elle-même sur le serpent, il n’y aurait certainement pas eu la chute… Non content d’avoir céder à la tentation du serpent par la tentation de la femme – femme, éternelle intermédiaire, qu’elle le soit pour le meilleur avec Notre Dame vers Notre Seigneur, ou pour le pire, vers le démon – Adam ne s’est pas repenti. Mal lui en a pris. Heureusement que Dieu, bien bon, ne l’a pas jeté en enfer directement.

Car oui, et malgré tout Dieu n’a fait que nous expulsé du paradis terrestre. Ce n’est pas cher payé, quand on pense que les démons ont été envoyé directement en enfer… Nous sommes plus faibles et moins parfaits que les anges, donc Dieu savait que nous pouvons nous repentir, là où le démon ne le peut pas, ange déchu à l’intelligence parfaite qui n’a pas besoin de la raison et donc a pris la décision de désobéir de façon absolue. Et le bon Dieu nous aime, donc il nous prépare le salut dès le départ, dès le proto-évangile.

Oh, n’allons pas croire que nos ancêtres ont été assez bêtes pour tomber sous la tentation du serpent sans réfléchir. Adam comme Eve savaient bien qu’ils ne pouvaient pas devenir comme Dieu, ils voulaient devenir « comme des dieux », selon le mot du serpent, soit des surhommes, ce qu’ils n’étaient pas. Orgueil éternel et amour propre qui continuent de nous perdre malgré toutes les grâces que le bon Dieu donne sans arrêt…

Epreuve et tentation. La nature bonne de l’homme n’aurait pas permis la possibilité de la désobéissance si la graine de la tentation du démon n’avait pas été là : il aurait pourtant été si facile de résister grâce à cette précieuse liberté en regardant la réalité de ce paradis terrestre et de ce bonheur infini que le bon Dieu avait donné, sans compter la claire conscience qu’ils savaient qu’ils étaient appelés à monter au ciel sans mourir après avoir travaillé à s’occuper de la création, travail qui ne demandait encore pas d’effort pénible… C’est bête quand même. Surtout que cette désobéissance originelle d’Adam, qui n’a pas su rabrouer sa femme à ce moment clef – première scène de ménage de l’histoire peut-être, et premier défaut d’autorité de l’homme lâche qui abandonne le chemin droit pour les beaux yeux de sa femme, il croyait le faire par amour, mais le véritable amour l’aurait pousser à corriger sa femme, mais il a été lâche – a fait non seulement chuter le couple premier mais aussi toute la descendance ainsi que toute la création terrestre – car Adam était chef de l’humanité et de la création, ce qui a un sens : sa faute comme ses mérites rejaillissent sur tous ses subordonnées.

Alors chefs d’aujourd’hui aussi, ayez conscience de votre responsabilité ! Elle n’est pas légère. Il faut écouter nos bons conseils de femme, mais non pas céder à nos caprices !

J’aimerais ici revenir sur le péché originel d’orgueil, le « vous serez comme des dieux ». Adam avait certainement cette ambition de pouvoir et de grandeur, si masculine, si virile, pour le pire. Mais Eve ? Oui, à sa façon aussi elle voulait devenir comme des dieux. Mais non pas pour être le souverain de la création, mais pour être la première absolue dans le cœur de son mari : Eve, au fond, n’a-t-elle pas céder à cette tentation si classique de la jalousie féminie : celle de savoir que Dieu doit être premier dans tout cœur, à commencer dans celui d’Adam ? Evidemment, l’expérience nous apprend que quand Dieu est premier, la charité s’embellit et l’amour se renforce, et l’épouse devient encore plus et mieux la première créature dans le cœur de son mari. Mais juste une créature, pas le créateur. Le péché originel d’Eve, foncièrement, n’a-t-il pas été de vouloir prendre la place du créateur non pas dans la création, comme Adam homme par excellence qui veut dominer le monde extérieur, mais dans le cœur d’Adam, péché féminin par excellence qui veut dominer les mondes intérieurs des cœurs, en détournant son rôle d’intermédiaire et d’aide pour aller à Dieu vers le chemin de la chute… ?

Alors consœurs, je sais que c’est difficile : mais battons-nous pour laisser la première place à Dieu dans le cœur dans nos maris, et encourageons-les en tout à servir mieux le bon Dieu. Ce petit sacrifice nous sera rendu au centuple en affermissant notre première place dans le cœur de nos maris, et d’intermédiaire pour nos enfants et nos familles vers Dieu.

C’est la règle d’or, la loi des lois qui résume toutes les lois. « Jésus répondit: Voici le premier: Ecoute, Israël, le Seigneur, notre Dieu, est l’unique Seigneur; et: Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force. Voici le second: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas d’autre commandement plus grand que ceux-là. »

C’est dit simplement, à nous de le pratiquer ! C’est le travail de tous les jours. Personne ne le voit mais les fruits sont ineffables et grands.

Pauline Blanche

2 réflexions sur “Le péché d’Ève, vu par une femme

  • PELLIER Dominique

    La vérité est que l’homme et la femme étaient autrefois égaux. La femme aime naturellement. Ainsi Eve a-t-elle été séduite par les paroles de Satan. L’homme, par contre, est coupable. Il a rejeté la Parole de Dieu, a choisi de pécher. Dieu a créé la femme pour qu’elle soit une aide à l’homme. Mais mieux encore, l’homme doit être la solution de la femme et la femme celle de l’homme.

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    • L’Homme et la Femme furent tout deux coupables. Ils furent jugés et condamnés comme tels, l’un a trouver son pain à la sueur de son front, l’autre dans les douleurs de l’enfantement.
      Dieu a bien créé la femme pour qu’elle soit une aide à l’Homme mais leur solution à tous deux est en Dieu seul, précisément car ils ne sont pas pareils à des dieux.
      Quis ut Deus? Il y en eu un pour se croire égal à Dieu, il fut jeté du Ciel sur la terre, il s’agite mais ses temps sont comptés.

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