Politique

La capitulation des modérés

Il a suffit d’une année à peine pour que l’ivraie se voie séparée du bon grain.

François Hollande, se faisant promoteur des projets contre-naturels a suscité la réaction que l’on sait chez les français de bon sens, majoritairement issus des communautés chrétiennes et des formations politiques classées (au moins) à droite.

Comme Vexilla Galliae l’a fait remarquer à de nombreuses reprises, le mouvement manquait d’une ligne directrice claire, d’un ciment unitaire et d’un chef. Nous proposions le Duc d’Anjou, figure par excellence de la France traditionnelle.

Mais le communiqué du chef de la Maison de Bourbon, pourtant exceptionnel par sa portée historique (il nous tardait de voir l’héritier de la branche aînée intervenir en politique) n’a pas été suivi de l’engouement que nous espérions.

Alors Virginie Tellenne, grimée en Frigide Barjot, est arrivée et s’est retrouvée, à peu près malgré elle, à la tête du mouvement. Mais la fashionistas des jeunes cathos branchés n’avait pas la carrure pour assumer un costume bien trop grand pour elle. Il lui manquait presque tout, mais la pire carence fut celle de légitimité. Non, Virginie, le fard à paupière ne fait pas le poids pour faire face. Il fallait l’héritage des siècles, la charpente de la saine doctrine et un entourage très bien formé pour prendre la tête de ce qui est devenu l’énième avorton de Contre-révolution parsemant notre histoire.

Alors Virginie a craqué. Elle a capitulé sans conditions, et est devenue la grande pénitente du PAF. Combien de fois l’a-t-on vue demander l’Union civile pour les homosexuels, ou s’abaisser à des déclarations pathétiques dans sa guerre contre l’homophobie. Le pire aspect de la pantalonnade de la dame en mini-jupe réside dans l’intacte colère des militants LGBT, étanches aux mortifications publiques de la catho branchée.

Cette semaine, ce fut au tour de Mgr di Falco, évêque de Gap. Celui-ci s’est illustré en critiquant la Manif Pour Tous, en dénonçant « l’instrumentalisation » des enfants lors du débat et en réclamant l’union civile. Il a même évoqué l’ordination de femmes diaconesses « qui serait un premier pas ».

Pour La Manif Pour Tous comme pour l’évêque de Gap, l’essentiel, « c’est d’avancer ». Alors le 5 octobre, il ne s’agit pas de pourfendre les causes perdues (mariage et adoption gay), mais de se concentrer sur la GPA, la PMA…

Les Contre-révolutionnaires en lunettes roses ont encore reculé. Jusqu’où iront-ils ?

Julien Ferréol

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