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Lapidation de Déborah Samuel : l’Église d’Afrique compte une nouvelle martyre dans ses rangs

Jeudi 12 mai, l’étudiante catholique Déborah Samuel Yakubu a été battue à mort et brûlée vive par ses camarades musulmans, devenus furieux à la lecture d’un de ses messages postés sur les réseaux sociaux, jugé offensant à l’égard de leur « prophète » Mahomet.

Le crime a été perpétré dans l’État de Sokoto, où la charia est appliquée parallèlement au droit commun, comme dans d’autres États du nord du Nigeria.

Sanusi Abubakar, le porte-parole de la police de Sokoto a affirmé : « les étudiants  de l’école Shehu-Shagaril  ont sortie de force Déborah Samuel de la pièce où elle avait été mise en sécurité par les responsables éducatifs, et l’ont battue à mort, puis mis à feu le bâtiment. Deux suspects ont été arrêtés. »

Un étudiant répondant au nom de Babangida a accusé l’étudiante d’avoir posté « le commentaire offensant sur un groupe estudiantin de la messagerie WhatsApp que tout le monde a vu ». « Les étudiants musulmans de l’école, qui étaient furieux après son insulte, se sont mobilisés et l’ont battue à mort », a-t-il ajouté.

Une vidéo de la scène, partagée sur les réseaux sociaux, montre l’étudiante morte, vêtue d’une robe rose et allongée face contre terre, parmi des dizaines de pierres jetées par ses poursuivants. Cette vidéo montre aussi une foule fouettant le corps et hurlant des insultes, avant d’empiler des pneus usés sur le cadavre et d’y mettre le feu au cri de « Allahu Akbar »[1].

La loi islamique a été instaurée en 2000 dans douze États du nord du Nigeria. Ces tribunaux, qui fonctionnent parallèlement au système judiciaire étatique, ont déjà prononcé des condamnations à mort pour adultère, blasphème et homosexualité. Dans les pays islamiques, en effet, le blasphème — en particulier contre Mahomet — est généralement passible de la peine de mort, conformément à la charia, or les chrétiens sont régulièrement accusés de blasphème pour leur refus de se soumettre à l’islam. Nous nous souvenons tous, par exemple, du calvaire d’Asia Bibi, mère de famille pakistanaise accusée de blasphème après avoir puisé de l’eau dans un puits supposément réservé aux musulmans.

Prions pour Déborah et pour la conversion de l’Afrique ! Nous savons, c’est notre consolation, que le sang des martyrs est semence de chrétiens…

Vexilla Galliae

MàJ : Qu’a bien pu dire Déborah Samuel pour être ainsi assassinée ? D’après le journal nigérian Idoma Voice, la jeune chrétienne avait demandé à ses collègues étudiants d’arrêter de parler de religion sur un groupe whatsapp normalement dédié aux études et créé pour faciliter l’entraide entre les étudiants. Le voilà, le fameux « blasphème » qui valut la mort à cette disciple du Christ !

MàJ : Deux des nombreux lyncheurs, visibles sur les vidéos, ont été rapidement arrêtés. Ces arrestations ont provoqué, le samedi 14 mai à Sokoto, de grandes manifestations antichrétiennes réclamant notamment la libération des criminels et l’arrêt des poursuites. La foule s’en est prise tout particulièrement aux églises et aux commerces tenus par des chrétiens. L’église Sainte-Joséphine-Bakhita a été mise à feu (les fidèles à l’intérieur ont tous eu le temps de se mettre à l’abri). Non loin, les manifestants ont tenté d’incendier l’église Sainte-Marie (la police a su les repousser à temps). La cathédrale de la Sainte-Famille a également été attaquée.


[1] La vidéo est en ligne sur les réseaux sociaux. Âmes sensibles, s’abstenir.

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