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La superstition sanitaire

superstition sanitaire

Nous pensions au départ intituler cet article « La religion sanitaire », mais nous avons changé d’avis : un mot aussi noble que « religion » ne saurait s’appliquer à ce qui n’est qu’une superstition des plus irrationnelles et ridicules. Nous ne pouvions utiliser le mot « religion », qui signifie relier, car cette superstition sanitaire, par les mesures antisociales qu’elle impose, détruit le lien social ! Les religions fausses mais « traditionnelles », si l’on peut dire, avaient au moins encore la qualité de lier dans la société, horizontalement, si ce n’était pas verticalement.

Nous sommes aujourd’hui dans un obscurantisme pis encore que celui provoqué par les pires religions primitives, qui, au moins, se fondaient sur une certaine sagesse de la mémoire collective, transmise par les mythes et un minimum de crainte révérencieuse envers une certaine transcendance, ou du moins des êtres considérés comme supérieurs… Dans nos temps démocratiques, ou l’égalité est de mise, plus de crainte révérencieuse envers quoi que ce soit si ce n’est « le Moi », complètement décérébré, sans saveur, sans couleur, sans idées, sans raison, sans intelligence, sans sexe, sans âme, sans morale et sans loi si ce n’est celle qu’on lui impose chaque jour tel à un esclave consentant qui ne se rendrait même pas compte qu’il est dans les fers. À force de faire du Rousseau, la société moderne serait en passe de réaliser les élucubrations fantasques d’une société réduite à l’absurde des fers pour les fers, sans le doux lien social irrigué par la justice et la charité pour la perfection du plus grand nombre et la protection du bien commun.

La nouvelle superstition sanitaire a pour fond un individualisme forcené, qui débouche sur un totalitarisme de très mauvais aloi — et cela n’est pas paradoxal mais logique, car l’individualisme forcené dissout toutes les consciences, l’intelligence et la raison, faisant de chacun une sorte de concombre incapable de résister aux injonctions sociales, car, l’individualisme étant une erreur, il ne peut changer notre nature sociale et ne fait donc qu’abattre ce qui pourrait empêcher la divinisation de la société ou de l’État —, mais aussi un démocratisme, c’est-à-dire un égalitarisme libertaire (le pire des cocktails explosifs négateurs de notre nature) qui nie toute transcendance pour une immanence complète, un présentisme forcené, l’évacuation de toute fin, même terrestre, de toute transcendance, même la plus faible qui soit, ce qui provoque la disparition de toutes les vertus émancipatrices que sont la crainte révérencielle, la piété filiale mais aussi royale et divine, l’obéissance, l’adoration, l’espérance, la charité ; et encore la justice, car il devient impossible de rendre à chacun son dû, plus personne n’étant censé avoir de place particulière si ce n’est la même que ses voisins ; et la tempérance, puisqu’il faut satisfaire tous nos besoins tout de suite ; et ne parlons pas de la prudence, exterminée par le présentisme qui nie toute expérience et toute autorité ; et encore moins de force, puisque l’homme moderne est faible, si faible qu’il permet l’avènement des pires régimes non seulement sans résistance mais en les accueillant avec joie — ce qui est au fond logique, puisque l’homme est social et a besoin de l’autorité, donc cette autorité revient, mais, niée dans son principe, elle s’adapte comme une punition à la pauvre déchéance morale du moderne, elle devient dure, sans cœur, de fer ; retour à la case païenne et à l’Ancien Testament. Nous avons les gouvernements que nous méritons…

Nous voilà ainsi à l’ère superstitieuse par excellence : hier scientiste et progressiste ; aujourd’hui sanitariste et hygiéniste en prime.

Elle a ses nouveaux gourous : les experts et autres médecins.

Elle a ses grigris et ses talismans : les masques, les gestes barrières et autres « mesures salvatrices » aux noms fleuris, qui n’ont même plus la qualité d’être vénérables et immémoriales comme les anciennes traditions païennes, à défaut d’être raisonnables et justes, puisque tous ces grigris ont été inventé sous nos yeux en l’espace de quelques semaines.

Elle a ses nouveaux tabous : ne rien dire, croire la pravda sanitaire ! Sinon vous serez jetés aux gémonies, « complotistes ! », et le transgresseur du tabou se trouvera sacrifié par son élimination sociale.

Elle a ses lois — faits du prince, mais sans prince —, avec tous les diktats purement volontaristes sans aucun fondement… Retour à saint Paul, sans la charité ni la justice. Pour ceux qui voulaient nier toute autorité, c’est cocasse. Contrôle des mouvements, interdiction de circuler la nuit — comme autrefois, car voyager de nuit était déjà considéré comme louche il y a plusieurs siècles.

Elle a ses nouvelles marques et sceaux religieux, le vaccin qui s’annonce, l’application mobile déjà connue… Pour conclure, disons simplement : vive le siècle de l’intelligence et du progrès ! N’est-ce pas…

Enfin, un point important pour résister à cette superstition : ne pas céder à l’envie de se battre sur le terrain sanitaire. Nous ne sommes pas médecins ni experts, et, s’il est plus que visible que beaucoup de bêtises sont dites, nous ne serons pas convaincants. Le principe d’une superstition est justement de croire trop à quelque chose qui peut avoir par ailleurs une certaine vérité. Impossible de raisonner un superstitieux sur l’objet de sa superstition, en l’occurrence les mesures sanitaires et la gravité de la maladie. Battons-nous plutôt sur le terrain politique, le bien commun, l’importance de la société, et profitons-en pour souligner le retour de tout un tas de notions traditionnelles, sans le génie chrétien qui adoucit les nécessités de l’autorité, des lois et du bien commun…

N’oublions pas que ce qui se passe est autorisé par la Providence, qui semble nous ordonner de nous réveiller : la situation empire chaque fois que nous persévérons un peu plus dans les erreurs et les négations de la réalité… Depuis un an, ces négations et ces erreurs restent intouchables, et ne veulent pas être remises en cause, alors cela ne va pas s’améliorer…

Nous vivons au fond une repaganisation du monde, avec ses superstitions, sa religion sociale et l’obsession du « pas de vague », avec la création de faux « dogmes » qui viennent combler de façon bien maladroites le besoin de vérité et de religion. Sauf que la vraie religion étant niée, tout se fait sur fond d’erreurs et par le mensonge et la force brute, violente…

Mieux vaut revenir rapidement à Notre-Seigneur et à son Église, sinon, ce ne sera pas folichon…

Paul-Raymond du Lac

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France !

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