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L’envie, ce poison social instillée par la solidarité, par Paul de Beaulias

 

Nos sociétés contemporaines se repaganisent à toute vitesse et vivent de plus en plus sur une sorte d’équilibre de la terreur, mâtiné par le « pas de vagues » et tenu par la division perpétuelle des membres de la société, sans aller trop loin pour éviter l’explosion.

 

Le Japon offre un exemple de choix à cette adaptation d’un paganisme anti-chrétien depuis le 17e siècle à une modernité apostate : la « modernisation » se fait sans anicroche, et malgré les faibles digues de morale naturelle d’avant-guerre – profitant des restes de chrétienté de l’occident – le respect des anciens, l’autorité, la famille sont aujourd’hui largement détruites.

 

Et les valeurs d’honneur, de courage et de sacrifice ont laissé le pas à la pure prospérité matérielle, la flatterie des sens et des egos, et aux intérêts bien compris. Comment cela tient-il ? Par une prospérité qui permet de maintenir chacun dans son égoïsme bien compris, assez médiocre en général, et à de vieux réflexes coutumiers issus de siècles de terreur shogounal bien réelle.

 

Précisons tout de suite : ceux qui n’aiment le terme de païen, qu’ils lisent « vieil homme », car tout ce qui est païen existe en nous-même et en terres chrétiennes, et très chrétiennes aussi ; la seule différence c’est qu’un chrétien fait tout pour détruire le vieil homme qui lui colle malheureusement trop à la peau.

 

En pratique, prenons un exemple : la dite « solidarité ».

Et l’envie des gens.

 

Une famille chrétienne un peu naïve fera à ses dépens l’expérience de la dureté païenne : elle croira, bête, que le païen pourra être bienveillant… alors il dira qu’il a cinq enfants, qu’il ne prévoit pas le nombre qu’il aura, qu’il est banquier – ce qui vaut dans la tête du païen de base, plein aux as, que cela soit vrai ou non d’ailleurs -, que son épouse aime l’équitation – ce qui vaut dans la tête du japonais de base, plein aux as qui se la pète en plus -, que vous refusez la télé -ce qui vaut pour un païen, « il se croit supérieur ? »-, que vous vivez sobrement et ne mettez pas la clim en été – ce qui vaut « un radin en plus ! »,  etc, etc.

Le jour où vous passez de l’étranger hors concours, à un membre de la société avec qui on peut se comparer, alors c’est l’explosion, et vous mangez ! En général, au début on ne comprend sa douleur tellement c’est soudain.

 

Bref, prenons un exemple. L’état, ou la ville publie une super mesure solidaire : 1000 euros par enfant pour aider en situation covidienne. Ou, 1000 euros pour tout foyer de plus de 3 enfants.

Et bien, en fait, derrière la tentative de vassalisation socialiste des bénéficiaires de ces « aides » par l’état ou la puissance publique, on détruit en plus la société en rendant public qui est aidé – sans qu’on n’ait rien demandé évidemment – et donc qui ne l’est pas.

Chacun fait vite le calcul : ah, 4 enfants, donc 4000 euros. On vous demande, incidemment : alors vous allez faire un voyage ? « Euh, non ». Et là ça tourne dans la tête du païen : « en plus ils ne jouent pas le jeu de dépenser l’argent donné et ne contribue pas à la prospérité de la société (car c’est la justification officielle : on arrose pour relancer la dépense, etc – c’est débile mais c’est fou comme cela marche toujours) ».

 

Jalousie et envie sont à la porte, et la puissance publique fait comme tout pour l’accentuer et la rendre plus terrible…

La révolution n’est qu’un retour en force du vieil homme devenu sacré, sacralisé et adulé !

Ne nous étonnons pas que tout va de mal en pis…

Restons charitable…mais sans être naïf et en connaissant bien le vieil homme !

 

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France

Paul de Beaulias

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