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Pères et mères ! Vous avez la garde de vos enfants !, par Rémi Martin

L’âge d’or de notre pays, le siècle de Saint Louis, savait où était la responsabilité de chacun.

Et combien nous sommes inscrits dans des sociétés dont nous dépendons, à commencer par la famille, que nous portons en nous à vie, pour le meilleur ou pour le pire.

Alors, parents, sachez vos responsabilités ! La déchéance de vos enfants retombera sur vous aussi.

Méditons l’exempla suivant venant de nos chers temps anciens :

« L’histoire du fils pendu sur le gibet, qui trouve assez de force pour mordre le nez de son père venu l’embrasser en pleurant, fait partie des petites histoires –exempla– qui illustrent les sermons et la littérature jusqu’à la fin du MoyenÂge. S’il l’avait bien éduqué, le père l’aurait sauvé de la criminalité et de la honte du gibet. En le mordant, le fils montre qui est responsable, l epère qui l’a mal éduqué et qui l’a corrompu par son exemple, et non le bailli chargé de l’exécuter. Certains récits disent que cela lui valut d’être relâché et qu’il s’amenda. »1

A l’impossible, nul n’est tenu, certes, mais l’impossible ressenti aujourd’hui en matière d’éducation est tout à fait possible : n’allez pas vous plaindre si vos enfants partent à la dérive, parce que vous les avez laissé dans de mauvaises écoles, avec de mauvaises fréquentations, avec de mauvaises activités… il ne faut pas s’étonner que cela dégénère.

Il faut ainsi tout ce qui est en notre pouvoir, quitte à prendre des risques financiers et moraux, pour bien éduquer ses enfants – ce qui signifie non pas en faire de bons requins avec une bonne situation, mais des hommes à la volonté forte, conscients de leur devoir, et développant leurs qualités données par Dieu.

La génération autour de la trentaine et moins est souvent une génération sacrifiée, justement le résultat d’un lâchage par les parents des enfants dans un certain abandon – souvent inconscient – de leurs devoirs : nous sommes devenus royalistes et catholiques, souvent par des miracles discrets mais répétés.

Alors sachons en être gré, et ne refaisons pas les mêmes erreurs !

Et prenons nos responsabilités de parents, de chefs !

Nous serons de toute façon jugés, alors autant faire du mieux tout de suite afin d’alléger notre dossier toujours trop lourd au tribunal divin…

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France

Rémi Martin

1Claude Gauvard, Condamner à mort au Moyen-Âge, Paris, PUF, 2018, p.264

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