Idées

Lettre d’un émigré. UPCM – Union Civile Prétendument Mariage

Nous avons réalisé avec ma fiancée un UCPM l’autre jour. Vous savez, ce que les menteurs s’évertuent à nommer « mariage ». Ce n’est pourtant rien d’autre qu’une sorte d’union civile bien risible, simulacre du mariage chrétien.

Sauf que ce truc risible est un drame tragique pour notre pays. Le simulacre s’est insinué si profond dans les âmes qu’il fait peur de constater comment les gens, qui sont censés être pétris de bon sens, peuvent devenir fous face à cette démoniaque et républicaine mascarade laïque (entendez athée et anti-religieuse).

Revenons sur quelques points, qui devraient pourtant être évidents. Il n’est peut-être d’abord rien de plus scandaleux sur cette terre que d’être forcé de faire un UCPM avant la cérémonie à l’Église, seule chose qui compte spirituellement et matériellement. Au Japon, rien de tel, évidemment. L’enregistrement à la mairie est purement administratif. On remet un papier avec les signatures des époux et des témoins (qui n’ont pas besoin d’être présents), on le remet à la réceptionniste, et … basta ! Pas le vice qui consiste à réaliser une « cérémonie civile ». Pas le vice de vouloir flatter les orgueils en faisant faire le mariage par un « sur-important » comme dirait Cohen, genre maire ou consul. Les types mécréants ou incroyants peuvent s’enregistrer à la mairie pour que soit reconnue une communauté matérielle de biens. Et c’est bien la seule chose que peut faire une administration. Rien ne diffère au fond en France. C’est pour cela que j’appelle cela une union civile. Rien à voir avec le mariage, qui lie irrémédiablement devant Dieu et le divin deux chairs en une et deux esprits en un. Tout se passe avec Dieu, et ce ne sont pas les hommes qui pourront jamais ni sonder le fond des âmes ni contrôler la réalité du mariage, qui est hors du champ humain. C’est l’affaire du couple et du divin.

On pourrait d’ailleurs relever une anecdote intéressante sur la pratique nipponne du mariage. Une réflexion comme cela d’un ami japonais sur l’utilité des témoins qui devrait donner du grain à moudre : « C’est vrai, au Japon on n’a pas besoin de témoins dans le mariage traditionnel. Ben oui, les dieux sont témoins, c’est bien suffisant. »

Pour revenir à cette affaire d’UPCM, le démon de la démesure fait de tout un chacun des  républicains qui veulent se faire Dieu. Donc on fait semblant de marier et on arrive à faire dire, en plus de la cérémonie, un « vous êtes unis par les liens du mariage », ou pire « vous êtes mariés devant La loi et la République ». Le mot « France » est exclu, bien sûr, même si présence ne donnerait plus de sens à ces non-sens. Quel siècle ! Il était déjà scandaleux que la République soit de l’affaire, et pas seulement pour le mariage mais dans tous les discours : « Vive la République ! Vive la France ! ». Ces dernières années la mention même de France a disparu, quand elle était déjà reléguée aux pieds de la République. Mais il ne faut pas s’en indigner. Pas essence, la République est anti-française, donc en réalité dire « Vive la République » cela signifie « A mort la France ! ». Le « Vive la France ! » était à compter parmi une de ces innombrables manipulations de langage qui dit le contraire de son sens réel, pour mieux détruire et manipuler.

Revenons au mariage. Qu’est-ce que cette « loi » dont parle le maire, nouvel « officiant » de la religion athée? Attendez, il nous parle des diarrhées plumitives votées par les rigolos de l’hémicycle ? La seule loi réelle est divine et, au grand dam des adultes enfants, elle ne peut ni s’épuiser, ni être mise par écrit. Quelle honte que l’UPCM ! A abattre, tout simplement. Ce ne devrait être qu’un enregistrement administratif et rien de plus, car sinon c’est une profanation dans des terrains interdits, dans la démesure qui nous perd.

Comment en est-on arrivé là ? Il ne sert à rien que les gens se plaignent de la comédie dramatique pour les enfants et destructeurs pour les âmes rongées par l’égoïsme des appareillements de paires qui sont destinés dans un future certain à faire rire nos descendants dans des farces peignant le ridicule absolu de notre société décadente. L’UCPM est en soi un scandale, qu’il corresponde ou non au mariage chrétien dans les engagements matériels. L’Église de France n’aurait jamais dû reconnaître ce truc et résister intégralement. Ne pas marier les gens qui vont à la mairie par exemple, dès le départ, depuis 1792, et encore plus en 1905, et de l’autorisation du divorce ; autant d’occasions de résistance manquées. La République avait déclaré la guerre, il fallait résister. « Mais si les prêtres ne mariaient plus, il n’y aurait plus de chrétiens en France? ». Ah bon, il en reste encore ? En nombre absolu, il y a peut-être plus de Japonais qui vont à la messe tous les dimanches que de Français qui y vont mais bon… Et il faut voir la qualité de recueillement et de communion… L’argument ne tient pas, il aurait été difficile de faire pire. La situation est si brouillée qu’il est presque impossible de trouver un seul Français qui ne soit pas contaminé par l’idéologie. Sur ce point en particulier.

Que faire alors, à part être victime de l’UPCM ? Ne pas se marier serait le mieux, dans une optique de résistance totale. Cela implique donc de ne pas payer ses impôts, évidemment, et de vivre juste selon le bien, ce qui n’a rien à voir avec les lois de la République.

Cela est difficile. Il faut se résoudre à combattre et à finir peut-être en martyr, mais l’exemple serait édifiant. Au moins pourrait-on faire un pied de nez à la République, en différant l’UPCM après le mariage religieux, en le considérant pour ce qu’il est, un enregistrement, une signification aux autorités d’un mariage réel, et en faisant venir le prêtre, pourquoi pas, pour mettre à mal le confinement du religieux à la sphère publique. Il faut en tout cas le dissocier, l’effacer, le massacrer. Ne jamais s’enregistrer à la mairie le jour de son mariage, le faire bien après si possible, sinon bien avant, mais pas le jour du mariage, s’y rendre juste à quatre, sans personnes, ne pas jouer le jeu. Résister quoi.

Nous avons la chance, à la différence de nos aïeux de ce début du siècle, d’avoir un roi de chair et d’os. Nous devons le servir et prier pour lui pour qu’il puisse incarner le Roi Très Chrétien. Et il faut  être intransigeant. Appeler un chat un chat. Ne pas céder sur les mots. Cela est difficile, parfois encore plus si nous voulons rester dans la politesse, la courtoisie et la charité chrétienne, mais faisable. Charité ne signifie pas être l’idiot de service. L’intransigeance à tout moment et tout le temps. L’UPCM est un enregistrement administratif matériel, rien de plus, rien de moins.

Paul de Beaulias

Pour Dieu, Pour le Roi, Pour la France

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