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Les bonnes idées, ça se partage !, par Rémi Martin

 

L’idée des « droits d’auteur » m’a toujours horripilé comme une invention toute moderne nourrissant l’orgueil du « créateur » qui croit « posséder » ses petites, si petites œuvres qu’il aurait inventées.

 

Au Moyen-Âge et avant tout cela n’existait pas. On piquait les idées sans se gênée, et on citait soit pour augmenter l’autorité de son discours, soit pour réfuter une erreur : on pensait ainsi à la vérité en premier, et au lecteur en second, pour qui on écrit, et non pas à celui qui écrit les lignes.

 

Citer ne servait qu’autant que l’auteur cité était connu et pouvait donner une autorité à son argumentation, sinon, pourquoi citer ? Par respect pour l’auteur peu connu qu’on veut faire connaître ? Oui, tout à fait.

Aujourd’hui avec les droits d’auteur, la norme criminalise celui qui ne cite pas ses sources ou réutilise telle ou telle chose sans l’accord de l’auteur. Une idée est faite pour circuler, pas pour rester enfermer chez son auteur… Ces mesures heureusement sont moins fortes que la nature et la réalité humaines, et les idées continuent de voguer, et les débats, les vrais, continuent au fond de bureaux poussiéreux loin des médias…

 

L’invention est quand même génial : les droits d’auteur ne font pas que gonfler l’orgueil des « auteurs » en leur faisant oublier qu’ils ne sont que des instruments dans les mains de Dieu, et qu’il ne voit qu’une parcelle de ce que le bon Dieu veut bien leur montrer, avec les talents que le même bon Dieu daigne leur accorder, mais le droit d’auteur a aussi le fantastique effet de fabriquer comme si c’était normal une auto-censure et ralentit en quelque sorte l’intégration des idées pour sa propre perfection ou l’édification d’autrui.

 

Bref ! Oublions ces modernes droits d’auteur et laissons cela à ceux qui ont peur des idées ou qui se croient tout-puissant et propriétaire de leur être.

 

Nous le disons : volez allégrement toutes les bonnes idées et balancez toutes les mauvaises. Et comme nous sommes certain que notre journal ne produit que de bonnes idées – enfin nous faisons de notre mieux – vous pouvez vous servir sans modération. En matière de vérité et de bonnes idées, il n’y pas de propriété ! Puisque justement, et c’est génial, la vérité et la bonne idée, purs produits de l’intellect, ne sont pas matériels, et peuvent donc se reproduire à l’infini, se transmettre sans souci et sans limite, alors profitons-en ! C’est bien ce qui fait peur à tous les tyrans en herbe…

C’est comme la charité, on ne compte pas.

Si les missionaires de tout temps avait entendu de recevoir le “copyright” du bon Dieu, la bonne nouvelle ne serait pas allée loin.

Et pour ceux qui ne serait pas ravi de cet article, je leur réplique : quand tout le monde sera royaliste, on pourra peut-être commencer à écouter vos arguments, mais pour l’instant il s’agit de partager au mieux les bonnes idées qui se sont magnifiquement embellis par des siècles de chrétienté.

 

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France

Rémi Martin

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