Editoriaux

Les bonnes nouvelles de juillet

Chers amis,

D’après Manuel Valls la rentrée sera dure… Nous devons nous attendre au pire en termes de morosité économique et cela doit conduire le gouvernement à intensifier ses réformes. Entre François Hollande qui voit la vie en rose et M. Valls pour lequel tout est guerre et combat, il me semble que nous naviguons entre deux excès aussi grotesques l’un que l’autre, d’autant plus qu’ils ne sont que des postures purement verbales.

Je vous invite plutôt à regarder avec moi quelques bonnes nouvelles concrètes de ce mois de juillet, afin d’espérer ensemble dans l’avenir de notre patrie.

Commençons par l’économie d’abord et une belle surprise du côté de la presse écrite, dont on nous dit si souvent qu’elle est la première victime de la désaffection des Français pour la lecture et des progrès d’Internet. Valeurs Actuelles, Le Figaro et Les Echos ont vu leurs ventes augmenter ces derniers mois. Evidemment, ces progrès masquent la chute d’autres titres, comme Libération… Mais peut-on s’en plaindre ?

Dans la banque, si durement touchée par la crise, le secteur bancaire français ne se porte pas si mal, et la Société générale a accru ses investissements en Russie. En voilà qui ne se laissent pas effrayer par les chimères. Le groupe français envisage une croissance des revenus de ses agences en Russie de l’ordre de 7 % par an dans les prochains temps.

Après la presse et la finance, jetons un coup d’œil sur l’industrie lourde avec une nouvelle de taille. Pour la première fois depuis des années, Peugeot-Citroën a dégagé un résultat positif. Certes, cela s’est fait au prix de sacrifices douloureux, comme la recapitalisation de l’entreprise par l’Etat et la firme chinoise Donfeng, mais surtout par la fermeture du site d’Aulnay, causant la perte de plusieurs centaines d’emplois dans la région. Mais on peut conclure, après des années de lente décadence, que notre fleuron automobile se porte mieux, et que s’il a fallu dégraisser, ce sont finalement d’autres milliers d’emplois sauvés. Pourvu que ça dure !

Enfin, l’innovation nous vient du grand large, une fois encore. On sait qu’après des années de débâcle, ce qui reste des chantiers navals français autour de STX à Saint-Nazaire, ne se porte pas trop mal, grâce à des commandes étrangères de navires de transport de prestige et grâce à des commandes militaires de pays alliés comme la Russie. Mais les prochaines années pourraient encore réserver de belles commandes. Ainsi, le projet Filhypyne, porté par la région Pays de la Loire, l’école de la marine marchande et le groupe DCNS envisagent de développer des navires de pêche mus par des piles à hydrogène et non plus par le pétrole. On imagine les économies que cela pourrait permettre de réaliser pour la pêche française en s’affranchissant du gas-oil. De même, le renouvellement du parc de navires serait une aubaine pour la construction navale française. A condition bien sûr que les pouvoirs publics portent le projet jusqu’au bout, car on imagine mal nos marins pêcheurs renouveler tout seuls la flotte de pêche. Ce projet concret s’inscrit bien dans celui plus vaste du navire écologique, voulu par Arnaud Montebourg et soutenu par les acteurs économiques maritimes notamment bretons.

 En politique voici également quelques signes positifs dans notre France en crise. Confronté au martyr des chrétiens d’Orient, l’Occident a choisi le silence. Les Etats-Unis, fauteurs de guerre, ont choisi de ne pas intervenir et de ne rien dire. Pourtant, si ces communautés vieilles de vingt siècles venaient à disparaître, l’Orient ne serait plus l’Orient. Seule parmi les nations d’Europe, et quoique timidement, la France a haussé la voix pour demander que cessent les massacres et les expulsions. C’est trop peu et c’est bien tard, mais pour les chrétiens orientaux c’est déjà beaucoup. Après tout, depuis qu’ils sont informés de ce drame après des années de silence, 54 % des Français se « sentent personnellement touchés » par ce qui se passe en Irak et en Syrie. Plus concrètement les chrétiens ont vécu avec beaucoup de sollicitude la visite sur leur sol de Mgr Barbarin, primat des Gaules. Enfin j’attire votre attention sur l’association SOS chrétiens d’Orient, composée de jeunes Français qui lèvent des fonds pour réparer les infrastructures des villes et villages chrétiens et soutenir le peuple en détresse. Ces jeunes sont un signe que la France protectrice des communautés chrétiennes du Levant n’a pas tout à fait abandonné sa mission. Il demeure, dans la nuit, une petite étoile. Alors même si l’Etat débloque onze millions d’euros pour les Palestiniens et pas un centime pour les chrétiens d’Irak, ne boudons pas notre plaisir.

Terminons par le patrimoine en ce temps de vacances avec l’association Alternative urbaine, fondée l’an passée. Cette petite structure, essentiellement parisienne, propose à des chômeurs de longue durée, parfois d’anciens SDF, de faire visiter des quartiers de Paris à des touristes. Entre le maigre salaire et les pourboires, le guide se retrouve doucement replongé dans la vie active, au contact des hommes et avec une utilité sociale des plus agréables : contribuer au bonheur des vacanciers. Voici une initiative culturelle et économique qu’il me semblait intéressante de vous rapporter. Cela peut sembler anodin, mais c’est par ces actions discrètes disséminées dans le pays que nous autres Français conservons notre espoir en l’avenir.

D’ailleurs, chers amis, avant de vous quitter, je vous livre un chiffre qui, j’en suis sûr, vous enchantera : 70 % des bénévoles se déclarent heureux ! 

Charles

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