Societé

La violence des Clowns

La « rumeur » a enflammé les réseaux sociaux. A la suite d’une plaisanterie de très mauvais goût, des dizaines de jeunes français imaginatifs ont cru bon de terrifier les passants grimés en clown, parfois armés.

Voilà de quoi est capable une société qui vit des réseaux sociaux : une mauvaise blague termine en drame. Les mois de prison ferme apprendront aux insouciants quelle peut-être la conséquence très concrète d’affaires apparemment virtuelles.

La violence des clowns tombe durant la période de la fête des morts. Nos prêtres peuvent exceptionnellement célébrer trois messes par jour et les indulgences ecclésiastiques sont généreuses pour les fidèles catholiques. Satan, le singe de Dieu, n’a pas manqué de travestir la commémoraison des fidèles défunts en « Halloween », odieuse fête pagano-luciférienne qui traîne nos enfants dans les rues, grimés en créatures diaboliques pour réclamer des friandises sur un ton qui dépasse l’impolitesse.

Cette mode de l’épouvante entraîne des réactions de violence. La semaine passée, le quotidien gratuit Metronews faisait état de la décision de groupes de jeunes gens de patrouiller pour « s’occuper » d’éventuels spécimens de clowns vivant sur le territoire national, parfois armés.

La bêtise de cette escalade est absurde, et la société trouve dans ces tristes bouffonneries la soupape de décompression d’une société en crise.

Lorsque les médias nationaux n’ont rien d’autre à raconter que de sordides histoires de méchants clowns, lorsque nos prisons surchargées se voient affublées de ces individus eux-mêmes chassés par des milices armées, le pire est à venir. Lorsque cette triste réalité fait l’objet d’un article dans un média royaliste qui prétend y voir la conséquence d’une éducation ratée et de l’influence des divers écrans chez une jeunesse déboussolée, la fin est proche.

Julien Ferréol

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.