Littérature / Cinéma

Cinéma. Avatar 2.

Ce film a été regardé par des millions de personnes, son succès ne se dément pas. Je ne conseillerais pas de le voir, c’est une perte de temps, mais il faut avoir des éléments pour pouvoir discuter et souligner certains traits intéressants, pour l’apostolat.

Nous avions ici commenté le premier opus, extrêmement moderniste : Cinéma. Avatar (2009). (vexilla-galliae.fr)

Le deuxième opus, dans ce sens, montre une inflexion intéressante – je ne sais si elle est volontaire, mais elle est significative.

Tous les éléments transhumaniste, globalistes, écologistes sont presque invisibles, en tout cas tout à fait réduits par rapport au premier opus.

Par exemple, à part le pseudo-clonage dans un avatar d’un homme décédé, transcrivant le délire transhumaniste de l’immortalité via une « copie » de son cerveau et de sa mémoire chez quelqu’un d’autre – mais dans le film, il est clairement dit que ce clone n’est pas la même personne que « l’original », qui est bien morte, ce qui est déjà un « progrès » par rapport à la croyance naïve des dogmes transhumanistes qui veulent une immortalité tout court – ce genre de thème disparaît.

De la même façon, l’aspect écologiste, voire de « méchants capitalistes qui détruisent la nature », est quasiment absent. Juste un peu au début, sur fond de quelque chose qui doit rappeler aux américains la conquête de l’Ouest j’imagine, avec chemin de fer et attaques des indiens qui résistent à l’empiétement de leur territoire, mais à part le démarrage, on vire tout de suite dans une histoire de vengeance personnelle – d’ailleurs assez irréaliste, car on se demande pourquoi les décideurs du côté humain voudraient à ce point la tête du héros du premier film, certes un « traître », mais pas si important que cela pour le business – et d’un père de famille qui protège ses enfants.

Là est le point intéressant et l’inflexion que je voudrais noter : le centre de l’intrigue est cette famille, avec un père masculin et militaire, chef de clan, et père de quatre enfants !

Nous ne sommes certes pas à 10, mais quatre c’est déjà pas mal pour un film hollywoodien ! Cela faisait longtemps qu’un film grand public ne montrait pas un paternel qui se bat pour protéger sa famille.

Et bizarrement, malgré quelques pseudo-critiques dans quelques répliques, qui ne portent pas sur un père qui serait trop militaire et autoritaire, en fait la figure de ce père fort et aimant est mise en valeur – et c’est certainement pour cela que le film est apprécié par le public.

Le film plaît aussi certainement car il souligne les soucis ordinaires d’une famille nombreuse ordinaire, des problèmes de mauvaises fréquentations, des disputes, etc.

Le décor paradisiaque et primitif ne semble qu’un prétexte à parler d’autre chose, et cet autre chose est la famille ; et ces sociétés idéales sont bien moins idéalisées que dans le premier opus.

Certes, le héros fuit son devoir de chef de clan – soit disant car cela protège aussi le clan – pour protéger sa famille : un bon roi ne saurait faire cela.

Mais il est quand même louable que la famille se retrouve au centre de l’intrigue, et pas avec des enfants rois.

Le côté Gaïa et animaux intelligents est certes toujours là, mais moins fort que dans le premier opus.

L’aspect science missionnaire est absente.

On pourrait même voir les scènes de pêche à la baleine comme une sorte de néo-Moby Dick décrivant une épopée de marins ne critiquant que très superficiellement la chasse à la baleine…

Il semble que les critiques progressistes, qui ne peuvent pas dans les grands journaux critiquer le film de front, car il passe, avec son premier opus, pour une « épopée écologiste », semblent tout de même ressentir un malaise, et critiquent indirectement le film sur des sujets de formes – la technologie 3D trop lourde ou je ne sais quoi.

L’inflexion est intéressante : avec de nombreuses personnalités du cinéma qui se convertissent à la tradition, en aurions-nous d’autres, célèbres, qui couvent une « conversion » ?

Aurions-nous un troisième opus avec des missionnaires franciscains débarquant sur la planète pour apporter la bonne nouvelle ?

Qui sait… on peut toujours rêver…

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France

Antoine Michel

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