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Rougeville, Le véritable Chevalier de Maison-Rouge par Michelle Sapori

L’Institut de la Maison de Bourbon organise une conférence à ne manquer sous aucun prétexte, Lundi 4 janvier 2016 à 19h00 elle reçoit l’historienne française Michelle Sapori, spécialiste de l’histoire du luxe sous l’Ancien Régime et du commerce de mode au XVIIIème siècle.

Elle y présentera son dernier ouvrage : Rougeville de Marie-Antoinette à Alexandre Dumas ” Le véritable Chevalier de Maison-Rouge “. ‘ C’est à ne pas croire, comme tout ce qui est vrai d’ailleurs ‘ Sacha Guitry

Chevalier de Maison-Rouge un affabulateur ? Il n’était pas nécessaire d’appartenir à l’ordre de la noblesse pour être reçu dans celui de Saint-Louis, ce fut pour lui une consécration en 1791. Alexandre Gonsse de Rougeville, dit marquis de Rougeville, est né à Arras le 17 septembre 1761, et mort à Reims le 10 mars 1814.

Une personnalité insaisissable, il se présente comme chevalier, et parfois marquis. Il ajoute Rougeville, terre détenu par son père, à son patronyme Gonsse. Il usurpe l’action de son frère ainé en Amérique, après le décès de celui-ci. Durant la Révolution il s’engage pour la cause royale.

Un mystère de plus avec Le complot de l’œillet, le mercredi 28 août 1793, Jean-Baptiste Michonis (1735-1794), limonadier, inspecteur des prisons, et administrateur de police pénètre dans la cellule de Marie-Antoinette en compagnie d’un homme âgé d’environ 36 ans, de petite taille. Au revers de son habit rayé, l’homme arbore deux magnifiques œillets. Aussitôt la Reine reconnaît le Chevalier Alexandre Gonsse de Rougeville, qui, lors de la journée du 20 juin 1792, manifestation populaire organisée à Paris, à l’initiative des Girondins, le jour anniversaire du Serment du jeu de paume, lors de cette journée, le peuple parisien envahit le Palais des Tuileries, l’a défendue de la populace.

Le Chevalier de Rougeville, dont Alexandre Dumas en fera son Chevalier de la Maison-Rouge, s’incline devant la Reine, et comme par distraction, laisse tomber ses deux œillets, qui contiennent des messages roulés dans les pétales, le chevalier accompagné de Michonis repart. Marie-Antoinette y li ces mots : ” J’ai des hommes et de l’argent “. Elle répond avec la pointe d’une épingle sur un papier : ” Je suis gardée à vue, je ne parle à personne, je me fie à vous, je viendrai “.

Le surlendemain, le Chevalier de Rougeville reparaît avec Jean-Baptiste Michonis et ils règlent avec la Reine tous les détails de l’évasion, qui doit s’effectuer dans la nuit du 2 au 3 septembre 1793. Il détient 400 louis d’or et 10 000 livres d’assignats destinés à acheter les gardiens de la Conciergerie. L’affaire est tout près de réussir, mais au dernier moment Jean Gilbert arrête la Reine avant qu’elle ne puisse franchir la dernière grille, et la reconduit dans son cachot…

Le Chevalier de Rougeville a pu fuir, mais Jean-Baptiste Michonis est arrêté et guillotiné le 17 juin 1794. La tête du chevalier est mise à prix, caché dans les carrières de Montmartre, il parvient en sautant les barrières de Paris à fuir pour se rendre à Vienne…

Eric Muth

Contact : Conférence à 19h00 / Entrée libre / Lundi 4 janvier 2016. Lieu : D.R.A.C. 8 bis rue Vavin – 75006 Paris (Métro Vavin). Possibilité de dîner : 25 euros à régler au restaurant – Pour réserver les places, s’inscrire au secrétariat de l’I.M.B. : 0145502070

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