Social et économie

L’argument qui tue !

 

Nous sommes dans une société individualiste asociale qui se gargarise, pour se donner bonne conscience, de protéger par la force la « vie » de ses sujets en la détruisant.

Contradictoire mais logique : la vie est le plus grand de nos biens, mais notre société la confond avec le bien vivre et la vie éternelle, d’où le problème. En même temps l’homme est social, donc il ne peut rien faire sans prétexter à protéger la société dans son ensemble, d’où le fait que l’erreur individualiste pour protéger la masse du nombre des individus prenne des mesures totalitaires, sans sourciller, ayant de toute façon supprimé depuis longtemps les corps intermédiaires, mais aussi l’église coupable dans ses clercs mondains d’avoir affaibli la foi nécessaire pour résister au raz-de-marée – qu’ils se convertissent au moins grâce à cette crise providentielle !

 

Bref, mon sujet du jour est une anecdote. Un débat stérile avec quelqu’un. Je disais, naïf, que je trouvais scandaleux que l’on interdise d’aller aux obsèques, et que, le cas échéant, j’irai quand même, même si je dois aller en prison, même si je dois en mourir.

 

Que n’ai-je pas dit ! Scandale des scandales ! Je fus traité de dangereux terroriste qui ne se préoccupe pas de la santé des autres, car je pourrais hypothétiquement condamner les autres en les contaminant potentiellement, si j’étais porteur ! La belle affaire ! Quel comble !

 

Autrefois, risquer sa vie était un acte de courage, aujourd’hui, le courage c’est de rester calfeutrer chez soi.

De plus, on va réussir à vous faire porter le chapeau de la menace fantôme : le bouc-émissaire parfait… Qui a dit que nous valons mieux que les autres temps déjà ? Car, merci, si je suis en forme et en bonne santé, je ne suis pas responsable des microbes que je porte et avec cette logique débile du zéro risque, autant se suicider tout de suite : car oui, vivre tue ! Chaque seconde vous rapproche du dernier moment, et vivre, c’est par définition devoir mourir, alors arrêtons un peu les bêtises.

 

L’état n’a rien à dire ou à faire sur le culte, les obsèques, les réunions familiales : c’est le problème des corps concernés.

Si je vais à des obsèques, c’est en connaissance de cause, et c’est idem pour les autres participants : ceux qui viennent assument et prennent le risque – bien faible tout de même. Cela devient n’importe quoi à la fin : on vous accuse d’irresponsabilité au prétexte que la masse est pleutre et peureuse ? C’est trop fort…

Surtout qu’à la fin on se demande qui on protège ? Les personnes vulnérables, non ? Car quelqu’un de normal ne meurt pas du virus. Ce n’est pas un grand risque finalement. Alors que rater des obsèques, c’est 100% d’assurance de ne pas rendre hommage à ses défunts.

Et si une personne vulnérable se pointe aux obsèques, c’est son problème, elle sait les risques qu’elle prend, et elle peut les prendre si elle veut !

Que l’Etat et la bonne conscience démocratique nous lâchent la grappe et cessent de nous sauver contre notre gré !

 

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France

Antoine Michel

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