« Volez, tuez, violez, agressez : les prisons sont pleines…
… et à moins d’héberger les criminels en tous genres dans les caves de nos très chers Ministres, il n’y a plus de place dans les prisons pour vous ! ». Trois vauriens, comme on en compte de plus en plus, depuis que Christiane Taubira, garde des Sceaux, assume ses responsabilités, se promènent dans la nature et s’apprêtent vraisemblablement à commettre d’autres méfaits puisqu’on leur en donne non seulement la permission, mais qu’on les y encourage presque. Allez Messieurs, n’hésitez pas à poursuivre vos carrières de malfaiteurs puisqu’il n’est plus possible de vous accueillir, vous loger dignement, vous nourrir et vous donner la possibilité de créer d’autres liens avec d’autres détenus.
Après tout, qu’avez-vous fait de si grave pour que deux d’entre vous soient condamnés à trois mois de prison ferme ? Ne rappelons les faits que pour l’un de vous, âgé de 26 ans, et qui méritait plus de peine encore. Il s’était mal conduit envers un policier : rébellion, violences, outrages et conduite en état d’ivresse ! Mais qu’on se le dise, jusqu’au 1er septembre, la prison d’arrêt de Chartres affiche complet. Et ailleurs, c’est certainement la même situation, sauf qu’on n’en parle pas officiellement. N’oublions pas que le nombre de détenus dans nos prisons a atteint début juillet un nouveau record de fréquentation des lieux. Nous disposons en France de 57 320 places et nous accueillons 68 569 personnes. Imaginez seulement ce qu’est la vie en prison avec ce dépassement de lits, auquel s’ajoutent l’insalubrité, la chaleur, des conditions de détention si déplorables que nous sommes montrés du doigt par certains organismes. Il faut certes punir et très sévèrement qui le mérite, mais nous avons le devoir – pour croire à une éventuelle ré-insertion – d’appliquer des conditions de séjour honnêtes. Pas un 4 étoiles, mais une Formule 1.
l’affaire de cette libération a ému (on s’en doute) les politiques concernés, les policiers, les élus de l’opposition et le petit peuple que nous sommes. Ceux qui sont en vacances ne lisent pas forcément les mauvaises nouvelles, ne regardent pas non plus les actualités télévisées et ne vont pas s’attarder sur ce fait d’été. Les autres, évidemment, ont toutes les raisons de s’indigner et de s’inquiéter. Mais si la très intelligente (elle l’est) et très redoutable carriériste garde des Sceaux Christiane Taubira veut faire croire à des “informations contradictoires ayant été portées à sa connaissance” à propos de cette affaire pour y réfléchir et nous rouler dans la farine, il n’en demeure pas moins vrai que les faits sont là. Bien sûr, elle a demandé au parquet général de la cour d’appel de Versailles de lui expliquer pourquoi le parquet de Chartres a été amené à “libérer sans délai” les trois malfaiteurs “sans suites judiciaires ».
Pour les policiers, dont le travail devient de plus en plus difficile, compte tenu du nombre de plus en plus élevé d’actes de délinquance plus ou moins graves et mortels, il s’agit d’une atteinte à leur moral et à leur motivation. Après les émeutes de certaines banlieues, ils ont droit à plus de reconnaissance. Le ministre de l’Intérieur Manuel Valls s’est déclaré “très surpris de cette décision et inquiet de ses conséquences” (on le serait à moins).
Dans cette France socialiste laxiste, n’oublions pas qu’elle fonctionne avec deux poids, deux mesures. Nicolas, étudiant catholique, qui n’a pu passer ses examens, ayant été mis en prison pour avoir osé s’élever contre la loi Taubira à propos du mariage pour tous, aurait bien aimé ne pas séjourner à Fleury Mérogis.
Petit rappel : 30 000 places avaient été programmées par le gouvernement précédent, non pour faire travailler le bâtiment, mais bien pour répondre à ce surpeuplement dans les prisons. Madame Taubira a décidé de ne plus construire de places de prison sur un plan idéologique. Cette politique irresponsable nous met tous en danger. Et s’il n’y avait que cela…
Solange Strimon