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Dieu est du côté de la Légitimité, par Paul-Raymond du Lac

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Les promesses faites par Dieu ne sont pas à prendre à la légère, et L’engage même quand les dépositaires de son autorité défaillent. L’Ancien Testament est en cela l’histoire de la fidélité non pas du peuple de Dieu à son Dieu, mais de Dieu à son peuple, qui ne cesse pourtant d’être infidèle, ingrat et rebelle.

Prenez le fameux schisme des dix tribus, qui a vu la division du royaume des Hébreux en deux royaumes : celui de Judas, autour du roi Roboam, qui ne rassemblait que deux tribus, et celui du Royaume d’Israël, qui rassemblait dix tribus. L’occasion de cette division est le résultat d’une injustice frappante de Roboam, fils de Salomon et petit-fils de David. Citons le passage de la Bible en question (premier livre des rois, chapitre 12) :

« Alors Roboam vint à Sichem, car tout Israël s’y était assemblé pour l’établir roi.
Mais Jéroboam fils de Nabat, qui était encore en Égypte, où il s’était réfugié loin du roi Salomon, ayant appris sa mort, revint de l’Égypte.
Et on envoya vers lui et on le rappela. Jéroboam vint donc avec tout le peuple d’Israël trouver Roboam, et ils lui dirent :
Votre père nous a imposé un joug très dur  ; diminuez donc maintenant un peu le commandement très dur de votre père, et le joug très pesant qu’il nous a imposé, et nous vous servirons.
Roboam leur répondit : Allez, et dans trois jours revenez me trouver. Le peuple s’étant retiré, le roi Roboam tint conseil avec les vieillards qui assistaient Salomon son père lorsqu’il vivait encore, et il leur dit : Quelle réponse me conseillez-vous de faire à ce peuple ?
Il lui répondirent : Si vous obéissez maintenant à ce peuple, si vous vous soumettez à eux, et si vous vous rendez à leur demande en leur parlant avec douceur, ils s’attacheront pour toujours à votre service.
Mais Roboam, n’approuvant pas le conseil que les vieillards lui avaient donné, voulut consulter les jeunes gens qui avaient été nourris avec lui, et qui l’assistaient ; et il leur dit : Quelle réponse me conseillez-vous de faire à ce peuple qui est venu me dire : Adoucissez un peu le joug que votre père a imposé sur nous ?
Ces jeunes gens, qui avaient été nourris avec lui, lui répondirent : Voici la réponse que vous ferez à ce peuple qui est venu vous dire : Votre père a rendu notre joug très pesant ; vous, allégez-le. Vous lui parlerez en ces termes : Le plus petit de mes doigts est plus gros que le dos de mon père.
Si donc mon père vous a imposé un joug pesant, moi je le rendrai encore plus lourd. Mon père vous a battus avec des fouets, et moi je vous châtierai avec des verges de fer.
Jéroboam vint donc avec tout le peuple trouver Roboam le troisième jour, selon la parole que le roi leur avait dite : Revenez me trouver dans trois jours.
Et le roi répondit durement au peuple, et abandonnant le conseil que les vieillards lui avaient donné, il leur parla selon le conseil des jeunes gens, et il leur dit : Mon père vous a imposé un joug pesant ; mais moi je le rendrai encore plus lourd. Mon père vous a châtiés avec des fouets ; mais moi je vous châtierai avec des verges de fer. »

Roboam commet une double faute : il n’écoute pas les anciens, prudents et connaisseurs, pour s’empêtrer dans les mauvais conseils de ses « amis », et il se fourvoie dans une dureté imaginable envers le peuple, qui fait pourtant une demande légitime. Cette double erreur déclenche une révolte qui aboutit à la division du Royaume, mais sans déclencher de guerre civile grâce à l’intervention de Dieu. Jusque-là, rien de plus facile à comprendre.

La suite est plus intéressante. Référons-nous au catéchisme pour enfants de la méthode Bernadette :

« Cette séparation, qu’on appelle le schisme des dix tribus, fut pour le peuple de Dieu un grand malheur. Elle l’affaiblit tellement qu’il ne put résister à ses ennemis et que les deux royaumes devinrent la proie des Assyriens ou des Chaldéens. Le royaume d’Israël ne dura que 253 ans (975 à 722). Celui de Juda subsista pendant 387 ans (975 à 588). Il eut vingt rois, tous descendants de David et par là même ancêtres du Messie, mais les dix-neuf rois qui occupèrent le trône d’Israël appartenaient à neuf familles différentes, et huit d’entre eux périrent assassinés. Au point de vue religieux, le schisme fut plus désastreux encore. À part Jéhu, tous les rois d’Israël furent impies. En Juda, plusieurs rois laissèrent beaucoup à désirer. Cependant, dans l’ensemble, ils l’emportent notablement par leur valeur morale, et quelques-uns furent même de vrais saints. »

L’injustice de Roboam ne justifiait ainsi pas la rébellion, car il était le roi légitime, descendant de David, à qui Nathan avait transmis la promesse de Dieu : « Votre maison sera stable ; vous verrez votre royaume subsister éternellement, et votre trône s’affermira pour jamais » (2 Samuel, 7, 16). Dieu est fidèle. L’homme ingrat le sait et peut en abuser, mais il doit se rappeler qu’il sera puni un jour, d’une façon ou d’une autre.

Retenons en tout cas que malgré Roboam, c’est bien la maison de Judas, légitime, qui fut favorisé par Dieu. Dieu est du côté de la Légitimité, puisque c’est Lui qui l’institue. C’est la même chose pour la France et ses rois. Dieu a promis de nombreuses fois aux rois de France qu’il affermirait leur trône, en réaffirmant à chaque fois leur légitimité.

La République, parasite de la France, attire sur elle toutes les punitions divines : tant que le Prince légitime — actuellement de jure Sa Majesté le roi Louis XX — ne reviendra par sur son trône, nous n’aurons pas une seconde de répit. 

Craignons les châtiments divins, que nous subissons quotidiennement dans notre chair dans notre belle France.

Et travaillons à la Restauration !

Paul-Raymond du Lac

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France !

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