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Instruction en famille : « cas d’école » de manipulation à grande échelle

Le 2 octobre, contre toute attente, Emmanuel Macron a annoncé qu’il désirait la fin de l’instruction en famille, de façon ubuesque, puisque c’était au cours d’un discours consacré au séparatisme islamiste… Chez les braves gens, le bon sens empêche de relier terrorisme et école à la maison, surtout dans un pays où tous les terroristes islamistes ayant grandi en France sont passés par les bancs de la trop fameuse école républicaine. Beaucoup de ces braves gens ont même découvert, au détour de cette actualité en réalité peu remarquée par les publics citadins ou non concernés, étonnés, qu’il y avait des contrôles de l’instruction en famille : c’est que le sens commun joue toujours en faveur d’une éducation intégrale par les parents.

Ce même Emmanuel Macron, lorsqu’il était cette année question de Charles de Gaulle, s’est d’ailleurs bien gardé de rappeler que celui-ci dut suivre son lycée en Belgique afin de fuir « l’école de la République ». On ne parle pas non plus de l’« école à la maison », pour les mêmes raisons, du futur maréchal Leclerc ainsi que de l’exil de différents membres des familles de Hauteclocque et de Lattre de Tassigny, parmi tant d’autres — exemple : Georges Bidault dut émigrer en Italie pour être préservé de l’enseignement républicain.

Or, les 7 et 8 décembre 2020, vous avez pu croire à une « reculade » ou un « adoucissement » de la part du gouvernement, en regardant les titres de la presse subventionnée, reprenant à l’unisson une dépêche de l’AFP. Il n’en est pourtant rien : les ministres ont au contraire durci leur ligne à ce sujet. Démontrons-le par l’historique des faits.

I – Une manipulation psychologique en vue de prévenir une potentielle censure constitutionnelle ?

Tout commence le 2 octobre 2020 aux Mureaux, où le président de la République a déclaré :

« Dès la rentrée 2021, l’instruction à l’école sera rendue obligatoire pour tous dès 3 ans. L’instruction à domicile sera strictement limitée, notamment [c’est nous qui soulignons] aux impératifs de santé. Nous changeons donc de paradigme, et c’est une nécessité. Notre école, ensuite, ne peut en aucun cas faire l’objet d’ingérence étrangère. ».

La République elle-même étant une concrétion détruisant à la façon d’un cancer la France, nous ne pouvons qu’être étonnés de la prétention de l’école république de lutter contre « l’ingérence étrangère ». Qu’on ne s’y méprenne pas : comme nous le verrons par la suite, cette « ingérence étrangère » concerne moins la nationalité, que le fait d’être étranger à la République. Les Français loyaux sont donc directement et prioritairement visés par ces nouveaux dispositifs législatifs.

La présence de cette mention dans un tel discours dédié au « séparatisme islamiste » était en soi incroyable, et a beaucoup étonné, suscitant une première (petite) levée de boucliers. La mesure paraît d’autant plus horrible qu’elle a été préparée par l’instauration d’une instruction obligatoire dès l’âge de 3 ans au début du mandat présidentiel de Macron.

Dans les jours qui suivirent, les motifs dérogatoires possibles ont plus ou moins fuité, comme ici le 8 octobre 2020 : « Dans son discours du 2 octobre aux Mureaux, le chef de l’État a annoncé que le projet de loi contre le séparatisme islamiste réserverait l’instruction dans la famille, option aujourd’hui ouverte aux parents, aux hypothèses dans lesquelles la scolarisation dans un établissement d’enseignement (public ou privé) n’est pas envisageable (raisons médicales ou psychiques, itinérance, isolement géographique, sportifs de haut niveau, activités artistiques intensives…). »[1].

Le mercredi 18 novembre 2020, en plein « second confinement », l’avant-projet de loi était rendu public, tel qu’il allait entrer au Conseil d’État. On y lisait notamment ceci :

Quelque temps après, autour du 3 décembre 2020, probablement avec une fort louable intention, un juriste anonyme du Conseil d’État faisait fuiter grâce au Parisien, sans que cela passât par l’AFP, des extraits de travail de cette institution, indiquant notamment : « cette suppression n’est pas appuyée par des éléments fiables et documentés sur les raisons, les conditions et les résultats de la pratique de l’enseignement au sein de la famille ; il n’est pas établi, en particulier, que les motifs des parents relèveraient de manière significative d’une volonté de séparatisme social ou d’une contestation des valeurs de la République. Dans ces conditions, le passage d’un régime de liberté encadrée et contrôlée à un régime d’interdiction ne paraît pas suffisamment justifié et proportionné » […] « Le Conseil d’État, par suite, écarte du projet les dispositions relatives à l’instruction au sein de la famille. »

Ce document de travail semblait extrêmement prometteur ! Cependant, quelles pressions entrèrent alors en jeu ?

En effet, malheureusement, l’assemblée plénière générale du Conseil d’État du même jour allait adopter un avis extrêmement différent, validant le principe de l’autorisation préalable et donc l’interdiction générale de droit, alors même que la presse avait mentionné des tractations entre l’institution et le ministère de l’Éducation nationale : « Le Conseil d’État [sic, ils se prononcent en matière d’instruction sans savoir qu’en français l’accent a pleine valeur orthographique, y compris pour les majuscules] propose donc, plutôt que de supprimer la possibilité d’instruction dans la famille sauf “impossibilité” avérée de scolarisation, de retenir une rédaction énonçant dans la loi elle-même les cas dans lesquels il sera possible d’y recourir. Dans la version du texte qu’il adopte et qu’il transmet au Gouvernement, il fait le choix d’un encadrement reposant sur des motifs précis, dont l’appréciation pourra être contrôlée par le juge administratif, et offrant des garanties aux familles qui entendent mettre en œuvre un projet éducatif de qualité. Cette modalité d’instruction serait ainsi soumise non plus à une simple déclaration mais à une autorisation annuelle de l’autorité académique accordée seulement pour certains motifs : l’état de santé ou le handicap de l’enfant, la pratique d’activités sportives ou artistiques intensives, l’itinérance de la famille en France ou l’éloignement géographique d’un établissement scolaire, ou encore “l’existence d’une situation particulière de l’enfant, sous réserve alors que les personnes qui en sont responsables justifient de leur capacité à assurer l’instruction en famille”. Ce dernier motif préserve une possibilité de choix éducatif des parents, mais tiré de considérations propres à l’enfant. »

Nous remarquerons deux choses :

  • la rédaction initiale du brouillon soumis au Conseil d’État laissait objectivement une grande latitude aux rectorats pour émettre une autorisation sans motif précis ;
  • le nouveau texte du Conseil d’État énumère très précisément les motifs dérogatoires recevables, qui étaient déjà officieusement annoncés en octobre et sont tout simplement ceux donnant droit à la gratuité du CNED : les académies ne pourront donc pas émettre d’autorisations en dehors de cadre extrêmement restreint, avec une pirouette se voulant constitutionnelle.

Une dépêche AFP (agence chapeautée par un proche de Macron) lançait dans la foulée la presse subventionnée dans une campagne de communication gouvernementale ahurissante, au cours de la semaine 50…

Pourtant, force est de constater que le champ des possibles s’est restreint et se retrouve solidement défini. Voici en effet ce que stipule le projet de loi approuvé en conseil des ministres : « L’autorisation mentionnée au premier alinéa ne peut être accordée que pour les motifs suivants, sans que puissent être invoquées les convictions politiques, philosophiques ou religieuses des personnes qui sont responsables de l’enfant : L’état de santé de l’enfant ou son handicap ; La pratique d’activités sportives ou artistiques intensives ; L’itinérance de la famille en France ou l’éloignement géographique d’un établissement scolaire ; L’existence d’une situation particulière propre à l’enfant, sous réserve que les personnes qui en sont responsables justifient de leur capacité à assurer l’instruction en famille dans le respect de l’intérêt supérieur de l’enfant. »

Rien de nouveau sous le soleil, sauf éventuellement le dernier motif que certaines fuites ministérielles semblent renvoyer aux cas de harcèlement ou phobie scolaire. Il ne faudra pas compter là-dessus, surtout que la demande d’autorisation concerne un enfant en particulier, et pour une année scolaire seulement (calquée sur le calendrier républicain qui plus est).

Plus inquiétant encore, des dispositions administratives postérieures sont déjà prévues pour les contrôles des familles qui obtiendront leur autorisation, et elles sont extrêmement inquiétantes :

« Concrètement, outre les contrôles de l’Éducation nationale qui existent déjà, il s’agirait d’intensifier les inspections des jeunes cellules départementales de lutte contre l’islamisme et le repli communautaire, qui sont pilotées par les préfets et qui auront pour mission de vérifier les contenus des programmes, des manuels scolaires, des livres dans les bibliothèques familiales mais aussi des ordinateurs dédiés à l’enseignement ».

Au passage : les préfets, commissaires politiques à consonance latine, nous permettent de dater les débuts de l’expérience totalitaire socialiste de la Révolution française.

Conclusion : le gouvernement n’a rien assoupli, il a tout durci !

Pourquoi donc une campagne médiatique mensongère ? Sans doute pour produire un choc psychologique poursuivant une double fin :

  • démotiver les familles victimes de ces dispositions ;
  • décourager un pourvoi constitutionnel de la part des parlementaires, qui seraient frauduleusement endormis par cette communication, ce qui permettra une promulgation de la loi sans passage par le Conseil constitutionnel, lequel ne pourrait se prononcer qu’en cas de question prioritaire au cours d’une procédure juridique placée à un horizon pour le moins lointain…

II – Qu’espérer pour la suite ?

Le gouvernement ne se cache pas. Alors que la République est une entité séparée de la France et francophage, pour elle le séparatisme est représenté – selon le mot du terroriste Saint-Just – par tout ce qui n’est pas elle : notamment la France et les Français.

Les optimistes croient à une censure constitutionnelle, sans se rendre compte que tous les pouvoirs sont concentrés au sein des mêmes cénacles : une infinité de « lois » délirantes sont déjà en vigueur (avortement, association de paires de même sexe, confinement, interdictions ponctuelles du culte, etc.). La Fondation pour l’École et ses équivalents ont raison sur un plan impartial et objectif, mais non pas au niveau pratique et réel : l’État de droit… du plus fort n’est qu’une question de rapports de forces, y compris en matière dite « constitutionnelle ».

À cet égard, l’étude d’impact produite le 8 décembre 2020 et publiée le surlendemain est aussi éclairante qu’effrayante. Nous y lisons notamment : « Si l’instruction obligatoire est assurée prioritairement dans les établissements d’enseignement (article L.131-1-1), ses modalités d’exercice relèvent du libre choix des personnes responsables de l’enfant » ; « La République ne peut donc admettre que soient obérés les capacités et l’avenir d’un enfant, au seul motif que ses parents voudraient assurer par eux-mêmes sa formation » ; « La construction de citoyens libres et éclairés implique qu’un enfant puisse faire la double expérience de l’altérité et de la collectivité, dans un cadre neutre et protecteur, respectueux de ses convictions comme de sa santé. On ne peut donc admettre, alors que le Gouvernement entend lutter contre les différentes formes de séparatismes, qu’un enfant puisse être de fait soustrait de cette nécessaire sociabilisation, sur la base du seul choix des parents » ; « Cette socialisation est d’autant plus importante qu’elle est synonyme d’apprentissage du respect des règles communes : rituels en maternelle, règles de vie à l’école et au collège. Le respect de ces règles, portées par une autorité institutionnelle, conduit à ce “qu’on ne fait pas à l’école ce qu’on peut faire à la maison”. Il ne s’agit pas seulement de respecter le cadre de l’école, mais d’apprendre que la vie en société passe par des règles communes » ; « l’école contribue au dépistage de certains troubles et permet de vérifier le respect des obligations vaccinales dans le cadre plus général de l’éducation à la santé : éducation à l’alimentation mais aussi à la sexualité » ; « Il pourrait sembler ainsi paradoxal que le législateur et le Gouvernement aient, ces dernières années, abaissé l’âge de l’instruction obligatoire, imposé la vaccination obligatoire pour l’inscription à l’école, renforcé le niveau de formation des professeurs et augmenté le niveau d’exigence tant en matière disciplinaire (éducation physique et sportive…) que sur l’éducation à la santé, à la sexualité et à l’égalité femme/homme notamment, et que cette politique éducative puisse être contournée sur une simple décision des parents de recourir à l’instruction dans la famille » ; « La connaissance de l’actualité fait souvent défaut et les repères socio-politiques sont insuffisamment acquis. Les valeurs de la République constitutives de la formation du citoyen sont souvent absentes. Le fonctionnement de la vie politique dans notre société démocratique est connu très partiellement » ; « la défiance envers l’institution et ses valeurs (refus de serrer la main, agressivité, mise en cause des valeurs de l’École [sic] et de celle de la République) », etc. L’ensemble est composé dans la novlangue sûre d’elle-même, convaincante par sa seule assurance, propre à « l’Empire du Bien ».  L’argumentaire constitutionnel est quant à lui déjà prêt, aux pages 214 à 216, songeant déjà à la Cour européenne des droits de l’homme avec une comparaison inter-étatique tirée par les cheveux (présence stupéfiante des Pays-Bas où le motif religieux est reconnu avant tout autre) ou extrêmement partielle et partiale (aucun rappel de l’origine réelle de la législation allemande en la matière) – procédés habituels…

En bref : le « séparatisme » visé par le gouvernement ne se définit pas par rapport à la France ou à la société, ou encore l’ordre public, mais par rapport à la seule République. L’étude d’impact accompagnant le projet de loi donne exactement le socialisme et totalitarisme pour objectif.

Pour conclure, la République, complet État-Église, entend imposer sa propre religion à l’exclusion de tout le reste. Les prêtres martyrs de la Révolution française avaient refusé de prêter serment à la Constitution civile du clergé : les lois de Dieu sont au-dessus des lois naturelles, lesquelles sont elles-mêmes supérieures aux lois civiles. Aujourd’hui, la République, avatar de la Révolution, entend à nouveau imposer ses législations au-dessus des lois (car une « loi » illégitime ne saurait jamais être une loi véritable).

Évidemment, nous pouvons – et devons – ne reconnaître ni la République, ni ses dispositions légales, mais sa violence nous les impose de diverses façons, plus ou moins : en territoire occupé, bien que l’on ne soit pas contraint de collaborer, il est impossible de ne pas composer de fait.

III – Quelques réflexions supplémentaires

S’il existe des cas où l’instruction en famille est réellement associé au séparatisme islamiste (si vraiment le gouvernement en a contre lui ou uniquement contre lui), c’est l’évidence même que ceux-ci sont extrêmement localisés d’un point de vue géographique. Son interdiction est de fait impossible et incompréhensible en milieu profondément rural pour quiconque a une vie normale. Cela montre, si c’était nécessaire, les limites de « la République une et indivisible », de l’« égalité des citoyens devant la loi » et de l’« universalité de la loi » en matière civile. Ce sont des aberrations que la France et les Français paient cher.

On aurait peut-être tort de croire que le gouvernement en veuille directement aux catholiques-royalistes, quoique ce soient là les seules victimes véritables du texte. D’autres les ont pour cibles ; les ministres, simples exécutants, ne doivent pas y accorder beaucoup d’attention : il faut dire que cela concerne tellement peu de monde… Mais le résultat reste le même : Satan, lui, le désire ardemment et arrive aux mêmes fins, avec la conscience ou sans la conscience de ses instruments.

La normalité est devenue anormalité ; la normalité anormalité. L’instruction par les parents, voulue de Dieu et de la nature, mais aussi de la cité, n’est plus tolérable pour la République ; au contraire l’école, cette vaste caserne ou cette république en miniature, devient incontournable. C’est, appliquée à l’instruction, la même perversion qui a déjà sévi dans les domaines de la sexualité, des naturalisations et bien d’autres.

Le projet de loi contient d’autres dispositions très inquiétantes, entre diverses statistiques que l’expérience infirme, dont notamment ceci :

« Art. 36-3. – I. – Le représentant de l’État dans le département ou, à Paris, le préfet de police peut prononcer la fermeture temporaire des lieux de culte dans lesquels les propos qui sont tenus, les idées ou théories qui sont diffusées ou les activités qui se déroulent provoquent à la haine ou à la violence envers une personne ou un groupe de personnes ou tendent à justifier ou encourager cette haine ou cette violence. »

Pensez à de simples rappels concernant divers vices en vogue franc-maçonnerie régnante. Cet article restera longtemps lettre morte, mais il sera un jour la base de la fermeture de nos chapelles.

Depuis 1789, il semble qu’il faille émigrer une fois par siècle… Ce fut le cas pendant la Révolution français, puis sous le règne Ferry : pourquoi pas aujourd’hui également ? L’important est de ne pas partir trop tard. Il est plus que de saison de rappeler quelques mots de Louis de Bonald sur l’émigration :

« L’émigration fut une nécessité pour les uns, un devoir pour les autres, un droit pour tous »

La fuite du crime et de la Terreur ne saurait être sa seule justification. Cela n’étonnera personne : le gouvernement des révolutionnaires — ces « factieux » — à Paris n’aurait rien de « légitime » puisqu’il équivaudrait à une invasion. Louis XVI serait alors prisonnier dans ses propres États comme François Ier ou Jean II le Bon le furent chez l’ennemi. Dès lors, « le pouvoir » resterait avec le plus proche prince du sang, résidant par la force des circonstances sur une terre étrangère, et « la France transplantée auroit pu dire, avec plus de raison que Sertorius » : « Rome n’est plus dans Rome, elle est toute o[ù] je suis. » Ou encore : « L’émigration, forcée pour quelques-uns, fut donc légitime pour tous. Le sol n’est pas la patrie de l’homme civilisé ; il n’est pas même celle du sauvage, qui se croit toujours dans sa patrie lorsqu’il emporte avec lui les ossements de ses pères. Le sol n’est la patrie que de l’animal ; et pour les renards et les ours, la patrie est leur tanière. Pour l’homme en société publique, le sol qu’il cultive n’est pas plus la patrie, que pour l’homme domestique la maison qu’il habite n’est la famille. L’homme civilisé ne voit la patrie que dans les lois qui régissent la société, dans l’ordre qui y règne, dans les pouvoirs qui la gouvernent, dans la religion qu’on y professe, et pour lui son pays peut n’être pas toujours sa patrie. Je le répète : l’ordre entre les hommes constitue la société, vraie et seule patrie de l’homme civilisé ; et la France, à cette horrible époque, livrée à l’anarchie la plus cruelle et la plus extravagante, malgré des formes extérieures de gouvernement, étoit une société, comme les illustrations du Panorama sont une contrée » ; « les émigrés étoient armés pour délivrer la France, pour venger la royauté, la religion, l’humanité outragées ».

Constat alarmant, renforcé par le contexte du Covid-19 : la République français a désormais déjà dépassé un niveau de totalitarisme jamais atteint par d’anciennes républiques communistes de l’Est, à l’instar des régimes socialistes de Pologne, Tchécoslovaquie ou Hongrie, avec une subtilité largement accrue.

IV – Pourquoi la loi va encourager l’islamisme et l’islamisation ?

Nous avons donc vu que le projet de loi actuel est un poison extrêmement violent. Sans leur reconnaître une quelconque légitimité illusoire, on pourra toutefois alerter le député et le sénateur de sa région pour espérer bloquer le texte et l’amender pour éliminer le régime d’autorisation préalable. On peut aussi espérer une censure constitutionnelle, auquel cas le gouvernement parviendra aux mêmes fins par voie administrative, en rendant impossible la vie des familles – l’état actuel des choses est déjà pénible et injustifiable. Saisir la Cour européenne des droits de l’homme ne pourrait être fait que bien a posteriori, et ce serait là encore utiliser les armes qui nous torturent, se mettre à la merci de l’adversaire.

Le plus inquiétant est que l’islamisme va continuer son entrisme en France. Les possibilités déjà offertes à la puissance publique ne sont guère utilisées, même en matière d’instruction en famille : les préfets peuvent déjà se substituer aux maires, mais rien n’est fait. On n’entrera pas davantage dans les banlieues à risques. L’école publique n’est pas concernée par le texte, alors qu’elle est l’unique productrice de terroristes islamites sur le sol français.

Surtout, la communication va prendre le relais. Quelques imams vont être expulsés, plusieurs mosquées fermées, sous les feux des projecteurs. L’électeur moyen va applaudir et en redemander. Il va s’endormir. L’immigration va continuer, l’islamisation du territoire également, surtout avec les cours d’arabe littéraire et autres formations d’imams dans l’Hexagone.

Si d’aventure, par impossible, la République semblait l’emporter, ne serait-ce pas encore pire qu’un scénario à la Soumission ou à la Mosquée Notre-Dame de Paris ? Oui, très certainement, surtout qu’elle pourrait par son totalitarisme rouge même déboucher sur une recrudescence du croissant vert comme en Iran, Syrie, Turquie ou Algérie sous des visages diversifiés, au sein de la République même ou face à elle. Retour à la case départ dans ce cas, mais sans les Français…

Jean de Fréville


[1] Cf. https://www.lefigaro.fr/vox/societe/la-scolarisation-sert-l-interet-superieur-de-l-enfant-20201008 qui montre au passage l’inquiétante réflexion d’un ponte émérite du Conseil constitutionnel, belle exemple de sécession des pseudo-élites, ce qui devrait suffire à refroidir les optimistes qui croient à une censure constitutionnelle

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