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Honte aux chrétiens si mous et si froids !, par Paul de Beaulias

Chaud devant !

Je parle d’abord des chrétiens de tradition, de nous, de moi. Nous avons la dignité imméritée d’être fils de Dieu en Christ, d’être baptisé, de profiter des grâces via les sacrements, de communier lors des messes de toujours, de connaître la vérité et de s’en nourrir, de croître sous la lumière là où il y a encore peu nous évoluions dans l’obscurité et la pénombre – nous savons de plus ce que signifie l’état d’esclave du péché.

 

Et pourtant, hélas ! notre zèle est toujours si faible et mou, nous sommes si ingrats, de sales gosses, qui nous approprions ce qui ne nous appartient pas et nous attribuons des mérites que nous n’avons que si peu.

 

Surtout quand on côtoie nos contemporains les païens, qui font tant d’efforts sur-humains pour vraiment pas grand-chose, on se dit que nous qui connaissons les trésors du ciel, nous sommes bien mous.

 

Par exemple, tous ces gens qui s’infligent des diètes et des entraînements sportifs parfois affreux et à la limite de la cruauté pour avoir la ligne, c’est tout de même fantastique.

 

Un autre exemple : l’autre jour je me promenais par une chaleur étouffante dans un parc en fin d’après-midi. Quand je dis chaleur étouffante, ce n’est pas une image : presque 40 degrés avec 100% d’humidité et pas d’air. L’atmosphère est figée, vous avez une chappe de plomb pesant sur tout votre corps, vous ne bougez même pas que vous suez de partout, et la chaleur vous étouffe, vous prend en étau. Vous avez l’impression de respirer comme si vous aviez un masque. On se croirait dans un hamam ! Mais tout habillé et sans pouvoir sortir.

 

Une préfiguration de l’enfer n’est-ce pas ? Cela devrait suffire à nous donner la volonté de ne pas tomber dans l’enfer des damnés. Si déjà dans ce monde on a l’impression d’étouffer tant avec une simple grosse chaleur, quelle horreur que l’enfer !

Mais passons.

 

Le plus impressionnant dans cette fournaise était les passants : ils avaient tous des masques ! C’est surhumain par ce temps, c’est un supplice que même le bourreau sadique hésiterait à octroyer tellement il est cruel ! Je me demande toujours comment ils ne tombent pas comme des mouches…

Et pour quoi ?… Pour rien. Par conformisme social. Pour être « tranquille », ou pour avoir l’impression d’être « bon citoyen ».

 

Alors, si, pour rien, des païens parviennent à s’infliger de telles exigences, alors nous, pour l’amour de Dieu, nous devrions avoir honte de ne pas en faire bien plus !

 

Haut les cœurs !

Battons-nous ! Dans la prière et les sacrements

Avec fidélité et courage

Et sans faiblir

 

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France

Paul de Beaulias

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