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Syrie : comme une impression de déjà-vu

Il y a quelques jours, nous avons appris que les États-Unis comptaient aider matériellement les rebelles soi-disant “syriens”.

Peu après un journal américain, le Los Angeles Times, a révélé que la CIA entrainait militairement des rebelles, en Turquie et en Jordanie, et ce depuis plusieurs mois. En face, le président Bachar al-Assad est soutenu par la Russie.

L’une des multiples causes de cette guerre est économique : la Syrie se trouve sur le passage d’un projet de gazoduc reliant le Qatar à la Turquie. Ces deux pays sont traditionnellement alliés des Américains, alors que la Syrie est tournée vers la Russie. Et donc, afin de contrer la Russie et de satisfaire ses alliés du Golfe persique, sunnites, les États-Unis soutiennent la rébellion sunnite contre le pouvoir alaouite (branche du chiisme).

L’Amérique se retrouve ainsi dans la même situation que lors de l’invasion de l’Afghanistan par l’URSS : afin de combattre indirectement le bloc soviétique, le président Carter avait armé les islamistes sunnites, parmi lesquels se trouvaient des combattants originaires d’Arabie Saoudite et ses voisins. Au milieu de ces combattants figurait un Saoudien nommé… Oussama Ben Laden, financé par les USA ! 15 ans plus tard, cet homme s’est retourné contre ceux qui l’avaient aidé…

Aujourd’hui, comme dans les années 80, les États-Unis financent les terroristes saoudiens pour contrer la Russie et faire main basse sur les ressources énergétiques du Proche et Moyen-Orient. Et stupidement, au lieu d’assurer notre rôle d’arbitre au Proche-Orient, nous les suivons docilement. Espérons que la réaction des islamistes contre leurs maîtres ne sera pas trop dure…

François Etendard

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