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L’avenir sombre de la médecine, par Paul de Beaulias

La bonne vieille médecine imbibée de christianisme est en train de mourir sous nos yeux, dans l’indifférence générale. Cette médecine d’antan, quoi qu’imbue ici et là de progrès et d’orgueil, conservait des fondamentaux chrétiens, à l’insu souvent même des praticiens eux-mêmes. Cette génération maudite d’après-guerre, oublieuse de la religion, n’en appliquait pas moins, de façon inconsciente peut-être, certains de ses fondamentaux : d’où l’illusion, qui a duré une génération, que l’on pourrait faire aussi bien sans la religion. Que nenni ! Ils mangeaient les fruits de la bonne religion, sans se rendre compte qu’une fois ceux-ci dilapidés, et sans la sève chrétienne, l’arbre tomberait en décrépitude…

Quelles sont les caractéristiques de la médecine chrétienne ?

Nous savons d’abord qu’historiquement les grands dévoués pour la vie du corps étaient essentiellement les grands dévoués pour le salut des âmes : les religieuses en particulier, et les frères. Ils étaient un peu comme le phare de tous les médecins, qui, même athées ou apostats, ne pouvaient pas faire moins bien ni moins se dévouer que les religieux… La disparition de cette saine concurrence accélère la fin de la médecine chrétienne.

Nous avons ensuite ce que nous appellerions le serment d’Hippocrate ancienne version qui, malgré son nom, est en réalité surtout un fruit chrétien : les corporations de médecins, placées sous la protection de Saint Luc, engageaient leurs membres à prendre des devoirs moraux contraignants, pour le bien des patients : ne pas utiliser son art pour nuire, ne pas imposer des traitements (un médecin n’étant pas un gourou), soigner toute personne dans le besoin sans considérations d’argent ni de conditions sociales, ne pas chercher le profit, etc., etc.

Tous ces éléments composent ce que nous appelons communément une “vocation”: il s’agissait, et il s’agit encore dans de nombreux esprits, de devenir médecin pour répondre à la vocation de sauver des vies humaines, et non pour faire du profit ou avoir une situation… Ces idées, si elles ne sont pas encore abolies, ne sont plus vraiment en vogue, ni réellement appliquées, et le serment d’Hippocrate est un lointain souvenir : il n’est plus obligatoire, et il est surtout ajustable au plaisir de chaque université, de chaque futur médecin… Tuer un enfant n’est plus considéré comme une nuisance, se lever en pleine nuit pour sauver un patient devient chose rare, être prêt à aller loin de chez soi pour soigner aussi…

Encore aujourd’hui en France, il est légalement interdit de faire de la réclame pour des activités médicales : ce n’est pas un commerce ! par ailleurs, la publicité serait inutile au bon médecin, qui se forge une fama (réputation), qui fait venir les patients à lui. De plus, la publicité fricote toujours avec le mensonge et la distorsion de la réalité…

En bref, le corps de métier des médecins en France gardait jusqu’à aujourd’hui quelque chose de l’Ancien Régime, et de très pratique (donc réaliste) : le bon médecin est celui qui a de l’expérience, qui sait écouter ses patients — et les remettre à leur place quand il faut — , qui diagnostique, qui est prudent au sens aristotélicien du terme et qui assume sa liberté de prescrire tout autant que sa liberté de juger sans se rendre esclave des machines voire des institutions et des lobbys. Tout cela s’écroule… Que va donc devenir notre médecine ?

Pour le savoir, il suffit de regarder ce qui se passe au Japon, en terre païenne, où la médecine est réputée performante… et cela fait froid dans le dos !

L’incompétence notoire des médecins japonais est connue du milieu français, habitué à l’ancien standing du bon médecin de famille. Comment cela se constate-t-il ? D’abord, pour se faire soigner, quand on est un Français, le bon réflexe est d’aller voir les listes de médecins conseillés par l’ambassade : cela revient très cher, mais les médecins sont bons… En effet, la seule chose qui puisse vous rassurer quand vous faites appel à un médecin japonais, c’est quand vous payez très cher ! Ainsi, le médecin vous voit comme une source de revenue et a tout intérêt à vous contenter, voire à vous garder en vie…

Il n’y a évidemment pas de serment d’Hippocrate, ici la médecine est avant tout un business profitable. La plupart des médecins sont salariés, et les autres propriétaires de cliniques à gros investissements. Dans l’ensemble, ils sont fonctionnaires et font leurs horaires, pas plus : il ne vaut donc mieux pas tomber malade le dimanche ou la nuit ! mais la publicité est partout : dans les journaux, les gares, la TV locale… Leur image, elle, est bien soignée !

La médecine, de plus, sert au contrôle social, et cela toute la vie. Les enfants dès la naissance sont invités — quasi-obligés en fait : il est difficile de résister, c’est du vécu — de réaliser entre 0 et 6 ans un nombre effrayant de consultations de routine, quatre fois par an les premières années ! Le grand problème avec ces consultations, c’est que toutes les informations récoltées à cette occasions ont communiquées automatiquement à la Mairie et aux services de l’enfance… Avec des questions intrusives sur l’éducation comme : « Le papa aide-t-il aux tâches ménagères ? », « Perdez-vous votre calme avec l’enfant ?, « Lui mettez-vous des fessées ? », « Avez-vous besoin d’aide ? », « Fumez-vous ? Buvez-vous ? », etc.

À partir de 6 ans, l’école prend le relais et, dans la vie active, c’est l’entreprise : un salarié est forcé, une fois par an, de subir une consultation lourde, excessivement chère pour la Sécurité Sociale, et complètement inutile — car ces usines ne font que cocher des cases, sans vous écouter le cas où vous auriez une véritable inquiétude qui n’apparaît pas à l’écran — : et toutes les informations sont bien sûr communiquées à votre employeur.

Une anecdote sur le sujet : ne jouant pas le jeu avec mes cinq enfants, je décidai néanmoins d’aller faire une fois ce genre de consultation, mais hors cadre municipal, en payant de ma poche pour être sûr et certain que le rendez-vous serait strictement médical. Nous sommes allés en famille à la clinique et quelle ne fut pas ma surprise de trouver deux agents de la mairie, prévenue par la clinique, qui gentiment étaient venus nous proposer des brochures sur les consultations officielles et gratuites ! Ils se sont fait jetés par votre serviteur, mais cela est symptomatique d’une chose : le secret médical n’existe que dans la loi ; dans les faits, tout le monde s’en fiche ! et cela ne choque pas les Japonais…

Voilà ce qui nous attend en France avec la déchristianisation, si encore il existe des structures médicales qui tiennent encore la route, au moins superficiellement…

Paul de Beaulias

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France !

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