La psychologie japonaise à la lumière de Dragon Ball Z, par Paul de Beaulias

Je tombais tantôt – dans un moment de faiblesse surfant sur Facebook et du fait d’algorithmes redoutables – sur un extrait d’un film de Dragon Ball de mon enfance.

Nostalgie…assez nul certes – je me suis dit que notre génération en moyenne avait des nostalgies pas très élevés, mais passons…

Et comme vous le savez ou pas, les « sayens », ces êtres apparemment humains mais en fait extraterrestre surpuissants, peuvent devenir de super sayens : ils se transforment, en pratique leurs cheveux deviennent blonds, et leurs yeux verts – ils ont habituellement les yeux noirs et les cheveux noirs¹.

Bref, mon propos est tout simple : vivant au Japon depuis longtemps, en revisionnant cette scène après peut-être 25 ans, j’ai pensé à quelque chose, qui m’a frappé. D’autant plus quand l’on voit le nombre de japonaises aujourd’hui – et de plus en plus de japonais aussi – qui se colorent les cheveux.

Les japonais ont une fascination pour l’Occident, et l’occidental : le super sayen est le type de l’aryen blond aux yeux bleus (vert et bleu en japonais ne sont pas différents dans la langue), quand le sayen normal ressemble vraiment au japonais de base, noir sur noir…

Il y a un phénomène psychologique intéressant : le Japon s’occidentalisant devient comme un super occident, sans changer et en changeant. Il y aussi certainement quelque part le désir, incompréhensible, de vouloir être ce que l’on n’est pas, et devenir blond aux yeux bleus…

Bref, qui aurait crut trouver ce trait psychologique japonais contemporain dans ce manga ? Et surtout comment n’ai-je pas pu m’en rendre compte avant ?

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France

Paul de Beaulias