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La gloire malienne

François Hollande a vu, ces derniers mois, sa cote de popularité chuter très vite. Son « état de grâce » fut succinct, et en aucun cas comparable à celui de François Mitterrand en 1981.

Son investiture par défaut face à l’élimination de DSK et de l’absence d’un grand leader de gauche y est pour quelque chose ; mais de toute manière, être populaire tout le quinquennat semble impossible sous la conjoncture actuelle.

Les problèmes des Français (emploi, pouvoir d’achat) sont des paramètres sur lesquels l’État dispose de très peu de leviers. La mondialisation et le capitalisme sauvage ont arraché à ce dernier ses prérogatives économiques.

Tout ce que peut faire le gouvernement pour les Français consiste en ces points suivants :

–          faire voter des projets de lois « sociétaux » qui ne coûtent rien et donnent une belle image moderne ;

–          baisser le salaire du président de la république, des membres du gouvernement et des parlementaires ;

–     déléguer Arnaud Montebourg pour aller supplier humblement les actionnaires des grands groupes internationaux qui emploient des milliers de personnes en France d’être gentils et de ne pas fermer des sites.

Par ces faits il n’est pas étonnant que la cote de popularité chute pour François Hollande, comme ce fut le cas pour Nicolas Sarkozy.

Alors, François Hollande part en voyage et se fait ovationner en Algérie puis, aujourd’hui, par un peuple malien libéré (pour l’instant*) de la menace islamiste et qui n’est pas ingrat.

Puissions-nous espérer qu’un jour, revienne à la tête de la France un homme qui n’aura pas besoin de partir à des milliers de kilomètres pour être ovationné, du fait des résultats d’une politique cosmétique de très court terme.

 

Julien Ferréol

*On en reparlera lorsque la guerre asymétrique aura fait son apparition.

 

 

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