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« Soyons nous-mêmes et soyons-le bien », par Antoine Michel

« Soyons nous-mêmes et soyons-le bien. » Saint François de Sales nous a laissé de nombreux petits aphorismes dont celui-ci, qui parle à notre temps tout particulièrement : le monde moderne aimerait bien que chaque « citoyen » soit une copie conforme de ses congénères, une sorte de programme informatique standardisé aux réactions prévisibles et mécaniques, lui permettant de mieux contrôler sa petite armée d’esclaves trop heureuse de posséder le droit de vote pour se révolter… Évidemment, notre monde prône en même temps une « innovation » et un « changement » perpétuels, pour mieux faire oublier son passé, ses attaches, ses racines et surtout son propre vide intérieur…

Ce changement, qui relève de la bougeotte frénétique, est un cache-misère de la pauvreté morale ambiante, et un moyen d’empêcher le citoyen bête à manger du foin de pouvoir se fixer, d’avoir une assise et de « devenir lui-même ».

La Providence, comme nous le rappelle le saint évêque savoyard, nous a fait comme nous sommes, pour une mission singulière et unique et pour une harmonie d’ensemble qui nous dépasse. La Providence divine fait jouer une magnifique symphonie à Sa Création, où nous avons tous notre place, aussi infime soit-elle ; c’est la symphonie de la charité, si encore nous voulons bien nous laisser faire par le musicien universel, et suivre le chef d’orchestre de l’univers.

La république démocratique du diable, elle, cherche à diviser et à détruire toute l’harmonie de l’ensemble : d’où la compétition démocratique — la jalousie égoïste érigée en fin — et l’Égalité — l’envie dissolvante érigée en vertu, les « moules » divers de l’École, qui ne sont plus là pour accompagner comme le tuteur sur une plante, mais pour tordre la plante qui poussait bien mieux toute seule…

« Soyons nous-mêmes et soyons-le bien. » Nous devons nous assumer, en pratiquant les vertus d’humilité, de force, de charité, et de toutes les vertus nécessaires. Nous devons ainsi nous restaurer et restaurer notre pays sans nous préoccuper plus que cela du regard des autres, qui n’apporte rien de bon, surtout en un temps où la fama (la réputation) n’a plus de sens, quand elle ne repose pas totalement sur une inversion des valeurs et des vertus classiques.

« Soyons nous-mêmes et soyons-le bien. » Dieu nous a donné notre caractère et nos singularités, Il nous a fait naître dans telle famille, dans tel lieu et dans tel pays : il faut l’assumer sans vergogne aucune, et cesser de vouloir correspondre aux modèles standards que la République nous vend partout, du berceau à l’Université, en passant par les (grandes) entreprises, les publicités et toute la littérature contemporaine…

Ne correspondons qu’à une chose : à Jésus-Christ, notre Sauveur, notre Maître, notre exemple, notre Créateur dans Sa divinité et notre frère dans Son humanité. En lui correspondant, nous correspondrons mieux à ceux que nous sommes, puisque c’est Lui qui nous a comme fait comme nous sommes… Alors, oui, « Soyons nous-mêmes et soyons le bien » !

Antoine Michel

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France !

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