Chretienté/christianophobie

Qui n’accueille pas l’enfant de Noël se rebelle contre le réel !

La crèche de Noël, c’est cette lumière qui ne cessera d’irradier le monde jusqu’au soleil éternellement levant de sa venue en Gloire.

Mais “n’ayons pas peur, l’Enfant Jésus est avec nous“. Ce dernier mot griffonné par Edith Stein révèle bien tout le mystère qu’entoure la naissance de notre Sauveur.

Voici quelques extraits de la méditation du 24 décembre du Père Daniel-Ange :

“Voici que notre peuple aussi marqué au fer rouge, jusque dans ses gênes par ce mystère adorable entre tous, régresse de plus de 2000 ans dans le paganisme celte ou gréco-romain, devenant ainsi anachronique : essayant de vivre comme si le sauveur n’était encore jamais venu. Voici qu’une innocente crèche soulève un tollé, qu’un bébé en plastique fait trembler la république

Pour quel crime ? Elle représente, ô horreur ! une famille ! Et voilà que cette famille, déjà expatriée est à nouveau extradée, visa refusé.

Et quand on ne sait plus qui est ce Bébé, on ne sait plus ce qu’est un enfant (sinon un objet commercialisable), ni ce qu’est un homme ou une femme (sinon des sortes de clones interchangeables), ni ce qu’est une famille (sinon une relation à géométrie variable). Bref, qui n’accueille pas l’enfant de Noël, se rebelle contre le réel.

Alors, nous, en cette nuit Sainte entre toutes, pour essuyer les pleurs de la Mère de Dieu devant son enfant éjecté par un Etat reniant ses sources, laissons-nous éblouir et attendrir par la pure splendeur du plus beau des enfants jamais né d’une femme. Soyons ce ravi des santons de Provence, avec les enfants aux yeux extasiés devant nos merveilleuses crèches aux mille facettes…

Accueillons l’Enfant en qui chaque enfant se reconnaîtra, par qui est guérie ma gestation, transfigurée ma naissance, et grâce à qui m’est donné mon enfance nouvelle, éternelle car divine : la sienne.

Je veux recevoir de ses petites mains son Père et me laisser engendrer par lui. Je lui ai donné une maman : il me donne son papa.

Car uniquement parce que Dieu a pu dire en toute vérité maman à une jeune fille, qu’aujourd’hui je puis dire en toute certitude : papa à Dieu…

Admirable échange ! Je lui donne mon humanité : il m’offre sa divinité : je lui donne ma misère, il m’offre sa lumière. Il épouse mes souffrances ; il me fait épouser la petite fille Espérance.

Je lui refile ma mort : il me communique sa vie. Oui, il épouse tout de mon existence, de l’état de zygote à celui de cadavre, pour m’ouvrir le Ciel et me rendre im-mortel. (…)

Alors, ce sera Noël. Et quand tous les français tomberont à genoux devant cet Enfant-Roi, alors ce sera le nouveau Noël de notre peuple. L’aube d’un nouvel avenir irradiant, le monde de la vérité qui est lumière.”

Rappelons-nous cette admirable définition de Jean-Paul II à propos de la crèche de Noël : “un tabernacle de gloire où le divin et l’humain se rencontrent dans une étreinte qui ne pourra jamais être brisée. Il verse la divinité dans le cœur malade de l’humanité en lui insufflant l’Esprit du Père la rend capable de devenir Dieu par la grâce “. (Orientale Lumen, 15)    

Eric Muth

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