Chretienté/christianophobie

LA NUIT DES TEMOINS DU 23 AU 27 MARS 2017 : 5 SOIREES POUR LES CHRETIENS D’ORIENT

L’Aide à l’Eglise en détresse (L’AED), organise, pour la 9ème année consécutive, du 23 au 27 mars 2017  « La Nuit des Témoins » une soirée dédiée à ceux qui souffrent de persécution à cause de leur Foi. Trois invitées exceptionnelles témoigneront de la situation des chrétiens en Syrie, au Niger et en Corée du Nord. « Partout où les barbares islamistes sévissent, ils ciblent prioritairement les chrétiens, dont l’existence même leur est insupportable. Enlevés, rançonnés, exilés, quand ils ne sont pas égorgés devant les objectifs des caméras, ils souffrent un martyre quotidien à cause de leur Foi….Pour les chrétiens syriens, cette souffrance est aggravée par l’ignorance de l’Occident. Nos dirigeants voient depuis le début la situation de manière caricaturale : pour eux, il y a des bons d’un côté et des mauvais de l’autre. Cela complique considérablement l’acheminement de l’aide humanitaire, tellement nécessaire, sur place » constate Charles de Meyer, Président de SOS Chrétiens d’Orient.

Au cours de ces soirées rendant hommage aux chrétiens persécutés, les portraits des prêtres et religieux tués dans l’année au Mexique, en République démocratique du Congo, en France et dans d’autres pays seront portés en procession. Trois personnalités apporteront leurs témoignages inédits sur la situation des chrétiens en Syrie, au Niger et en Corée du Nord, pays qui font l’actualité :

Frère Jacques MOURAD (Syrie)

Prêtre syrien, moine de la Communauté de Mar Moussa : otage pendant 5 mois de l’Etat islamique. «Soit tu te convertis, soit on te décapite ». Cette phrase, le Père Mourad l’a entendue presque tous les jours pendant les 143 jours de sa détention en Syrie par l’Etat Islamique en 2015. Depuis qu’il a fui, le prêtre syriaque catholique, né à Alep en 1968, est désormais devenu « un exilé parmi les exilés » et a choisi de partager le sort des réfugiés chrétiens au Kurdistan irakien. Il se souvient de ce 21 mai 2015, enlevé par plusieurs hommes de l’Etat Islamique dans son monastère. Humilié, vivant la plupart du temps sans lumière, il réussit à surpasser sa colère en transformant en transformant sa détention en une retraite spirituelle. : « Un jour, un homme cagoulé est entré avec un poignard, j’ai senti la lame contre ma gorge, mais il m’a finalement laissé la vie ». Il parvient à s’échapper le 10 octobre, à l’arrière d’un scooter. « Après trente ans d’amour et d’énergie dédiés à l’harmonie islamo-chrétienne, j’ai été sauvé par mes amis musulmans », déclare-t-il au lendemain de sa libération.

Père Philippe BLOT  (Corée du Nord)

Missionnaire des MEP engagé auprès des réfugiés Nord-coréens. : «Je ne peux plus rester dans le silence, je dois parler pour eux ». Depuis 6 ans, le Père Blot risque sa vie pour aider des réfugiés nord-coréens à fuir leur pays. Il est devenu leur porte-parole. Né en 1959 à Caen dans une famille catholique, le père Philippe Blot ressent très jeune un appel à annoncer le Christ dans les pays les plus lointains. Ordonné prêtre des MEP (Missions Etrangères de Paris) à Rome par Jean-Paul II en 1990, il est envoyé en Corée du Sud. « La demande des sacrements est très forte au « pays du matin calme »  même si seulement 6% de la population est catholique ».  Précise-t-il. Rapidement confronté au problème des jeunes de la rue, il ouvre des centres d’accueil dans les diocèses d’Andong et Suwon.

En pensant à tous ces réfugiés si nombreux, il conclut : « Je sais qu’on peut perdre une part de son humanité à tenter de survivre…Je sais également que l’étincelle de dignité humaine ne s’éteint jamais totalement même dans les pires situations ».

Mère Marie-Catherine KINGBO (Niger)

Fondatrice de la congrégation des Servantes du Christ. En 2006, Mère-Catherine Kingbo fonde au Niger la Congrégation des Servantes du Christ. Leur mission ? Témoigner de l’amour du Christ à la population à 98%  musulmane. Depuis 2015, où 80% des églises ont été brûlées en 4 heures seulement, sa communauté religieuse est gardée 24 heures sur 24 par des policiers. Née en 1953 au Sénégal, elle grandit entourée de ses sept frères et quatre sœurs. Elle a 17 ans quand elle ressent pour la première fois un appel à devenir religieuse. A 23 ans,  elle entre à l’Institut des Filles du Saint Coeur de Marie à Dakar où en 19, elle sera nommée Supérieure Générale puis Présidente de l’Union Régionale des Supérieurs Majeurs d’Afrique de l’Ouest.

En 2001, Mère Marie-Catherine se rend à Paris pour y suivre des études de théologie. L’année suivante, pendant un cours d’Islam, elle se sentit interpellée par le Seigneur : «Maintenant que tu sais, fais connaître mon vrai visage en milieu musulman ». Cette interpellation se précisa en ces termes : « Construis-moi une maison de religieuses pour incarner mon visage d’amour et de tendresse dans un milieu musulman ». Une nouvelle vocation naît alors chez la religieuse de 50 ans. Elle choisit le Niger comme terre d’élection accueillie par Mgr Ouédraogo, l’évêque de Maradi.

 

FAIRE BRILLER L’ESPERANCE CHEZ LES CHRETIENS D’ORIENT

 

UNE TOURNEE DANS 5 VILLES

 

Pour leur rendre hommage, l’Aide à l’Eglise en Détresse se rendra dans 5 villes :

 

Reims : Jeudi 23 mars à 20H, église Saint-Jacques avec Mgr Bruno Feillet

Paris : Vendredi 24 mars à 20H, cathédrale Notre-Dame de Paris avec Mgr Jérôme Beau ( messe à 18h15 )

Sainte Anne d’Auray : Samedi 25 mars à 20h30, basilique Sainte-Anne avec Mgr Raymond Centène

Monaco : Dimanche 26 mars à 20h30, église Saint-Charles avec Mgr Bernard Barsi

Perpignan : Lundi 27 mars à 20h, chapelle Saint-Jean-Paul II – Parc Ducup avec Mgr Norbert Turini

                                                                                                                                                              Eric Muth

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