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Inconscients enfants devant le Père !, par Pauline Blanche

La plupart des parents ont certainement vécu, pour leurs petits enfants, la frayeur de l’accident évité de peu : une mauvaise chute qui aurait pu mal tourner, la disparition du petit enfant inconscient dans une foule pour une demi-seconde d’inattention, l’ingestion d’une substance dangereuse, etc.

Cela est classique certes, mais toujours éprouvant : les parents réalisent alors la responsabilité qu’ils ont dans la préservation de la vie de leur enfant.

Le plus étonnant, dans un certain sens, c’est que souvent, surtout quand les enfants sont petits, ceux-ci ne réalisent pas une seconde le danger auquel ils ont été exposés ; encore moins le rôle de leurs parents dans l’évitement de la catastrophe (avec l’aide parfois décisive des anges gardiens, toujours en train de veiller).

L’enfant, cinq minutes après être passé tout près des roues d’une voiture, voit un papillon, tente de l’attraper… et c’est reparti ! Répétition, correction et patience sont les seuls remèdes… et la discipline finit par rentrer. Heureusement, les enfants grandissent aussi en raison, et peu à peu comprennent mieux leur bien. Un jour, devenu adulte et ayant eux-mêmes des enfants, ils réalisent toutes les frayeurs qu’ils ont pu provoquer à leurs parents.

Devant Dieu, nous sommes, nous adultes, un peu comme ces enfants en bas-âge. Nous ne saurons certainement qu’une fois là-haut — Dieu voulant ! — toutes les catastrophes spirituelles que nous avons failli provoquer et que nous avons provoqué pour notre plus grand malheur et celui d’autrui. Ne pouvons-nous cependant pas déjà sentir indistinctement, sur quelques points saillants de nos vies, que nous sommes passés tout près de la mort spirituelle, et que seule la main de Dieu, à travers ses envoyés parfois, nous a sauvé la mise ?

Comme des enfants, nous avons honte, mais nous oublions vite, si vite… et c’est reparti… Seule la patience du bon Dieu, face aux gamins que nous sommes devant Lui, explique Sa Miséricorde, en un certain sens… mais gare à ceux qui sont plus adultes spirituellement : quand l’on sait ce que l’on doit faire, il n’est plus question pour Dieu de juste nous sauver la mise, comme un enfant de deux ans que l’on tire de l’ornière par la bras.

Les parents savent aussi que, plus grand, l’enfant entêté qui n’écoutent pas les remontrances est une gageure… Souvent la seule solution est de l’abandonner à son sort, pour qu’il subisse les conséquences de son entêtement — les parents font en sorte que le dégât soit le plus limité possible et sans grande conséquence, mais suffisamment choquant pour que l’enfant ne recommence pas…

Le bon Dieu, qui autorise nos chutes, n’agit-Il pas de même devant notre entêtement ? Nos chutes, qui peuvent nous sembler parfois cruelles, sont souvent bénignes, surtout comparé à l’enfer que nous risquons par notre entêtement.

Oui, le bon Dieu a bien fait l’ordre sur cette terre. L’ordre naturel voulu par Dieu est comme une peinture de notre vie surnaturelle : comme une peinture, elle reproduit bien pauvrement la réalité ineffable et infinie de la vie de la grâce et du progrès sur le chemin de la vie éternelle, mais il nous aide tout de même à saisir une partie de cette réalité.

Bon Dieu, je Vous remercie.

Pauline Blanche

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France !

 

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