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Avec Mgr Gaume – Hors de la papauté, point de paix

Sans le Christ agissant sur cette terre dans le corps qu’Il a institué, l’Église, dans la succession apostolique et le trône de Saint Pierre, les effets bienfaisants de la vérité et de la paix du Christ s’effacent. Mgr Gaume, dans un opuscule apologétique défendant le Pape, rappelle en quelques mots cette vérité qui se vérifie aujourd’hui facilement avec notre vingtième siècle, mais aussi via les résultats de l’anthropologie et de l’histoire :

« Lisez l’histoire. Sans Pape, vous aurez le monde tel qu’il était avant le Pape. Sous une forme ou sous une autre, l’esclavage pour base, Néron pour roi, Satan pour dieu. Libre à vous de nier. Les faits sont des faits. Il n’y a ni lumières, ni civilisation, ni littérature, ni journalisme, ni prétentions qui y fassent : entre l’homme et le paganisme avec ses hontes et ses crimes, l’histoire n’a jamais connu, elle ne connaît encore qu’une barrière : c’est le Pape. Avec lui disparaît ce qui seul empêche les crimes païens et les hontes païennes : l’Église et le christianisme.

Regardez la mappemonde. Sans Pape, vous aurez le monde tel qu’il est encore en Chine, au Tibet, dans l’Océanie : dégradation morale, ignorance, anthropophagie, superstitions sanglantes. Dans une question où il n’y a que deux termes, vainement on en cherche un troisième. Entre le christianisme et le satanisme, pas de milieu. L’homme est né pour adorer. Quiconque n’adore pas le Vrai Dieu, adore le faux. Quiconque n’adore pas le Dieu Très-Haut, adore le dieu très-bas. Quiconque n’adore pas le Dieu Esprit, adore le dieu matière, le dieu métal, le dieu chair, le dieu ventre, comme dit saint Paul, quorum Deus venter.

Interrogez vos souvenirs. Sans Pape, vous aurez le monde tel qu’il était redevenu en France, à l’époque de 1795 : Robespierre à la Convention, Fouquier-Tinville au palais de justice ; Simon avec son instrument sur la place de la Révolution, Carrier à Nantes, Vénus à Notre-Dame, la Bastille partout. Malgré tous les certificats de probité, d’honneur et de philanthropie que nous aimons à délivrer à notre temps, il ne faut jurer de rien, excepté d’une chose : sans Pape, point de christianisme. Et, sans christianisme, tout ce qui s’est vu avant le christianisme, tout ce qui se voit encore en dehors du christianisme, peut se revoir.

Il n’y a pas de crime, a dit un grand génie, commis par un autre homme ou par un peuple, qui ne puisse être commis par un autre homme ou par un autre peuple, s’il n’est aidé du Dieu qui a fait les hommes et les peuples !

À empêcher le retour d’un pareil revenant, voilà d’abord à quoi sert le Pape. »1

Il nous faut donc le Christ, et en pratique ce qu’Il veut : il a institué Son Vicaire, le Pape, et Son lieutenant sur terre, le Roi, il nous faut donc les deux si nous ne voulons plus de la barbarie qui est déjà chez nous, et qui progresse chaque jour.

Les prévisions de Mgr Gaume se vérifient aujourd’hui : avec Vatican II, qui a tué en pratique les effets préservatif et curatif de la Foi sur les sociétés, tout va à vau-l’eau ! Les pays très anticatholiques de nature et les pays révolutionnaires n’ont pu faire des choses « grandes » que grâce au caractère protecteur de la foi catholique et de l’Église, qui faisait éviter le pire d’une part et suscitait encore des saints d’autre part.

« Tenez ceci pour certain : sans l’action indirecte du vrai Pape sur les pays protestants, c’est-à-dire sans l’influence permanente de l’affirmation catholique dans le monde baptisé, il y a longtemps que les derniers vestiges de vérité chrétienne, et avec eux les derniers éléments de civilisation, auraient disparu des nations hétérodoxes.

Il est donc vrai : ce que le soleil est à la nature, le Pape l’est au monde chrétien. Comme le soleil seul, même lorsqu’il descend au-dessous de l’horizon, conserve longtemps encore la lumière au monde physique; ainsi le Pape seul, Vicaire immortel de Celui qui éclaire tout homme venant sur la terre, conserve le christianisme dans toutes les parties, catholiques ou non, du monde civilisé. N’est-ce rien ? »

Notre époque est certes difficile d’un point de vue humain, mais quel bonheur du point de vue de la foi et de la raison ! Contra factum non argumentum. Tous les faits nous prouvent que les principes contre-révolutionnaires sont vrais ! Ils montrent aussi le génie de Mgr Gaume et de ses alliés, qui ont pu tout prévoir avec une grande justesse, sans pourtant connaître la société païenne que nous connaissons, si ce n’est par bribes nées de la Révolution.

Paul de Beaulias

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France !


1 Mgr Gaume, À quoi sert le Pape ?, éd. Saint Sébastien, 2017 (1861).

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