[Brève] Exposition blasphématoire à Tokyo : le Christ Punching-Ball

Le 30 septembre 2023, a démarré dans une salle d’exposition dépendant de l’université publique des beaux-arts de Tokyo, près du parc d’Ueno, une exposition d’art contemporain. Il y a peu, notre aumônier évoquait déjà cette exposition blasphématoire dans nos colonnes.

Une des « œuvres », en effet, n’était rien d’autre qu’un punching-ball figurant le Christ en Croix, avec des gants de boxe posés devant lui. Les visiteurs étaient alors invités à frapper « l’œuvre » dans le but soi-disant d’« expérimenter la contradiction émotionnelle existant entre amour et violence »… L’auteur est une Coréenne, Yoon Huh, qui se dit chrétienne et se revendique d’une secte protestante de Corée.

Elle devait imaginer que, dans le Japon très peu chrétien, son exposition passerait inaperçue… Grâce à Dieu, ce ne fut pas le cas ! et la nouvelle s’est répandue comme une trainée de poudre parmi les fervents catholiques du Japon : ont alors afflué des masses d’appels et de messages de plainte contre ce blasphème public, insulte notoire aux chrétiens, et révoltant ne serait-ce que les plus élémentaires sentiments naturels, même pour celui qui ne connaîtrait pas le Christ — comment inviter à frapper un agonisant en sang condamné à mort sur une croix ?

Les fidèles, sans coordination, se sont ensuite relayés devant « l’œuvre » pour prier des rosaires réparatoires…  ce qui fit pas mal de bruit dans un Japon qui n’aime pas les vagues… Tentant de ménager la chèvre et le chou, le gérant de la salle installa une sorte de tente pour voiler l’œuvre… mais sans la retirer, les blasphémateurs potentiels pouvant frapper la représentation de Notre-Seigneur sans être vu de tous.

L’artiste se mit en colère. Pour intimider les fidèles, on appela des policiers… qui ne firent évidemment rien, puisque prier n’est pas encore un crime au Japon ; et les forces de l’ordre nippones sont si peu habitués à la résistance qu’ils étaient totalement démunis par notre petit mouvement !

Je ne rentrerai dans les détails de notre action face à cette œuvre, mais celle-ci nous permet aujourd’hui de révéler que partout le Christ est attaqué et que, partout, de vaillants catholiques se lèvent pour défendre Son honneur. Partout, quelque soit le caractère national du lieu, nous saurons passer au-dessus du respect humain pour ne nous occuper que du respect de Dieu. En fin de compte, cette exposition, qui devait durer jusqu’à la fin du mois de novembre, avec une pose entre le 22 et le 28 octobre n’a pas continué à exposer l’œuvre et l’a retirée dès le 29.

Remercions Dieu et Ses instruments qui, de diverses manières, ont su réparer cette profanation et mettre la pression aux organisateurs, avec douceur et charité, mais avec force et fermeté !

Nous appelons à vos prières car, malheureusement, cette immondice doit être encore exposée en Corée, et peut-être ailleurs. Prions pour la conversion de l’« artiste » et pour que l’honneur de notre Maître soit respecté !

Ajoutons malgré tout que de bons fruits naissent de ces maux : le gérant de la salle s’est montré ouvert à nos protestations — prions pour sa conversion —, et notre foi s’est encore affermie, puisque ce scandale nous a permis de la professer publiquement dans un espoir et un objectif de réparation.

Paul de Lacvivier

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France !