Societé

L’héroïne du Bourget

Marie-Neige Sardin en était mardi à son deuxième jour de grève de la faim.

Il n’est pas dans les habitudes de la maison de cirer les tongs de tous les illuminés lancés dans un chantage à la mort pour des causes iniques ; mais ici nous sommes face à un acte de grand courage qui cristallise une vie de résistance.

Libraire du Bourget, Marie-Neige Sardin tient une librairie. Elle cultive de très graves défauts :

– Elle est blanche, et reste pourtant au cœur d’une de ces zones de non-droit, tenue par des paysans auvergnats et périgourdins (Périgord blanc ou Périgord noir ? L’histoire ne le dit pas…)

– Elle tisse des liens sociaux, effectue un véritable travail de cohésion locale, à « l’ancienne ».

– Elle est catholique et patriote.

Ces faits très graves ont attisé sur sa personne les foudres de la justice immanente de la banlieue. Cette dame a été agressée une trentaine de fois, tabassée, braquée, violée, insultée, harcelée. L’intimidation est quotidienne.

Et pourtant, elle reste ! Fidèle à ses principes et à ses valeurs de la France qui a saigné dans les tranchées, qui a épluché les rutabagas en 1941 et qui a connu l’époque où il fallait physiquement suer pour avoir son pain, elle tient bon. Seule. Contre tous.

Et puisque la république ne fait rien pour elle, la laisse dans une zone envahie par les auvergnats et périgourdins, elle se lance dans une grève de la faim. Pour l’instant dans le silence le plus assourdissant. Il est bien clair que ce silence n’aurait pas existé si elle jeunait pour la légalisation du cannabis ou la clémence pour la racaille.

Souhaitons que Marie-Neige soit entendue, que son jeûne porte ses fruits et qu’elle puisse s’en rétablir sans encombre.

Vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraiiiine…

Julien Ferréol

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