Tribunes

Vision surnaturelle de la crise

 

La crise corona est tout à fait providentielle.

Nous constatons chaque jour un peu plus dans notre chair et dans notre âme combien une saine religion est nécessaire devant l’échec complet de la religion de l’homme qui ne fait qu’occuper la galerie pour le pire et le pire et le pire du pire.

 

Comment ne pas y voir une once de surnaturelle là-dedans ? Il faut le faire en fait pour dire que la main divine n’est pour rien là-dedans : cela démontre combien notre temps est encrassé contre toutes les évidences, même les plus importantes. A y regarder d’un peu de loin – ce qui, je l’accorde, n’est pas forcément aisé quand nous sommes plongés dans le quotidien- la situation est tout de même plus que providentielle :

Le mondialisme battu en brèche, dans tous ses principes, à commencer par son libéralisme effréné, son cosmopolitisme délétère, son capitalisme esclavagisant, son individualisme compulsif. Plus de vols internationaux, plus de mouvements pendulaires, le retour des frontières, comme une évidence, le retour des règles, de la hiérarchie et la demande d’autorité, comme salvateur de l’ordre, le retour des vrais métiers : paysans, boulangers, médecins, pompiers, caissiers, comme fondements de la société, le cri des cœurs apeurés qui sentent bien le besoin de l’aide surnaturelle, et le manque encourageant des sacrements pour les catholiques avec aussi la prise de conscience chez les clercs de leur rôle clef, etc. Le retour des circuits courts, des localités, des familles.

Enfin, finalement, tous les principes délétères libéraux et démocratiques qui ont l’hégémonie depuis la dernière guerre mondiale sont battus en brèche non par les hommes de bonne volonté, mais par le corona…

Un virus qui touche qui il veut quand il veut, confinement ou pas, avec des symptômes variés, de rien à la mort.

Ne pas y voir la main de la Providence, il faut le faire… Et dire cela n’est rien dire qui dépasse notre raison, c’est juste reconnaître que l’homme ne maitrise pas grand-chose d’une part, que nous mourrons tous un jour, d’autre part, et que la Providence travaille pour notre conversion, que la vie terrestre n’est que passagère et légère, qu’il faut prendre soin de son âme avant tout.

 

Nous devons nous réjouir de cette épreuve : enfin Dieu se « réintéresse » si on peut dire à sa création. Disons plutôt que la pire punition que l’humanité fut le retrait de Dieu des affaires humaines visibles : plus de miracles grandioses comme à Fatima, plus de calamités comme les dernières guerres. Un peu comme si Dieu nous disait : « ah oui, vous croyez donc que vous êtes dieux, vous allez voir, je vous laisse un temps, même si cela me peine car vous vous condamnez à la damnation, mais cela pour un plus grand bien, et plus de saluts ». Après tout, cette épidémie n’est en rien terrible : ce qui est terrible est l’obstination des hommes à s’auto-détruire contre tout bon sens et toute logique…

Certes, le bon Dieu a continué à faire des signes et miracles chez les particuliers, tout converti l’a vécu, mais sur la place publique plus grand-chose : ce qui est logique, car le temps était si corrompu que même un bon miracle aurait passé inaperçu – quand on ne veut pas croire, on ne croit pas, il suffit de voir l’histoire des adversaires de Jésus, qui a cessé les miracles au moment d’affronter la Passion.

Et il y avait encore des gens de foi qui suppliaient, comme Abraham qui, autrefois, pour le pardon de Sodome et Gomorrhe, suppliait les anges de ne pas faire tomber le courroux divin. Mais cette foi s’affaiblit et la main de Dieu s’appesantit : il nous appelle à la conversion. Et il vaut mieux réagir, car justice sera faite. Comme pour Sodome et Gomorrhe.

 

Antoine Michel

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France

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