Tribunes

[Point de vue] : L’Europe, ce champ fertile du terrorisme islamique

Paris, Carrousel du Louvre, 2 février 2017 ;        
Paris, Aéroport d’Orly, 18 mars 2017 ;   
Londres, Westminster Bridge, 22 mars 2017 ;   
Stockholm, Drottninggatan, 7 avril 2017.

Et il ne fait aucun doute que cette liste va s’allonger.

Malheureusement, nous pouvons constater que si une chose prospère bien en Europe en ce début d’année 2017, c’est le terrorisme islamique.

Pourtant, rien ne semble indiquer dans la culture européenne que le terrorisme islamique soit le bienvenu en Europe.

Les Européens seraient-ils victimes d’un mauvais sort, qui les condamnerait à être les souffre-douleurs d’un terrorisme islamique en plein épanouissement ?

Face au déclin du climat sécuritaire européen, il ne saurait être constaté chez les autorités politiques autre chose qu’une indignation molle : en effet, à part « saluer le courage » des forces de l’ordre, adresser leurs « vœux les plus sincères » aux familles des victimes, et « exprimer leur détermination », qu’est-ce que les politiciens européens ont mis en place pour lutter contre le terrorisme ?

En France, à part une Opération Sentinelle coûteuse et éprouvante pour les forces armées, rien n’a été changé aux lois en ce qui concerne l’immigration, la délinquance, et un certain rejet dune idée de la France.
Nous avons donc gagné la militarisation de nos rues, mais pas la tranquillité.

Les Européens peuvent-ils compter sur leurs classes politiques pour assurer leur sécurité ?

Les politiciens français, en bons « citoyens », n’ont pas d’autres devoirs que ceux que leurs fonctions professionnelles leur imposent ; ainsi, peu d’entre eux trouvent de l’intérêt à se saisir sur le fond du dossier sécuritaire, d’autant plus qu’en dénonçant ses causes, ils s’exposent au risque de voir s’amenuiser une popularité qu’ils cherchent désespérément à faire croître.

Des solutions existent, et peuvent être mises en œuvre à tous les niveaux.

Evidemment, les solutions les plus pragmatiques sont d’ordre politique : ainsi, il faudrait – a minima – remanier les traités de l’Union européenne, dénoncer la Convention européenne des droits de l’homme, qui nous empêche d’expulser de notre territoire criminels et djihadistes, renouveler en profondeur la classe politique française ou rétablir la monarchie ; bref : les solutions politiques sont pléthore, mais le système est construit de manière telle qu’aucune de ces solutions, pourtant basiques, n’est accessible.

C’est donc d’abord aux niveaux personnels et communautaires que des solutions doivent être considérées. Les Français doivent prioritairement retrouver le sens de la famille, de l’identité, et de la vie en communauté.  
Dans un pays où il est expliqué, de plus en plus, que les gaulois  ne sont jamais que des français de papiers comme les autres (et encore), il est devenu impératif pour eux de se regrouper en communautés, au-delà de certains clivages politiques ou religieux – autour de ce qui leur reste encore en commun : l’identité.

Si les Français ne font pas d’abord exister la France, ils ne pourront rien exiger d’une classe politique léthargique, qui abandonne l’Europe, faisant d’elle une terre fertile pour le terrorisme islamique. 


Théophile Ducran-Lapoigne

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