EditoriauxRoyautéTribunes

Formons une armée royale [Campagne royale]

Campagne royale

Cette campagne royale doit se comprendre en son entier et synthétiquement. Les paroles humaines sont limitées et une tournure ou une expression mal comprises peuvent créer des malentendus, sans compter les écarts de compréhension d’une personne à l’autre des mêmes mots. C’est pourquoi nous demandons la sollicitude du lecteur de ne juger cette humble campagne qu’à la lumière de sa lecture entière, dans l’espoir que les mécompréhensions possibles de détails soient comblés et nuancés par le tout. Si nous  parvenons à communiquer un peu de cet esprit royal en lequel nous croyons et dont nous parlons, nous serons comblés. Que tous ceux qui ont des remarques, des idées ou qui veulent simplement en parler n’hésitent pas à prendre contact avec votre serviteur via le formulaire de contact du site.

La campagne royale est composée de quatre cycles : Les principes restaurateurs, les conditions préalables [à la restauration], les fondements de l’action et Place à l’action, couronnée par le manifeste. Les intitulés des articles sont les suivants.

Articles précédents:

1- Haut les cœurs ! Manifeste pour la restauration royale

2- Les principes restaurateurs – 0. La voie royale

3- Les principes restaurateurs – 1. Soyons de bons et exemplaires sujets, des ministres entreprenants, des chevaliers zélés : premier pas vers la Restauration

4- Les principes restaurateurs -2. Sortons de toute logique d’appareil et de parti

5- Les principes restaurateurs – 3. Agissons en tant que sujet quitte à désobéir, en toute courtoisie, aux lois iniques

6- Les principes restaurateurs – 4. Réinvestissons la res publica

7- Les principes restaurateurs – 5. Vivons naturellement dans le royaume de France éternel en tant que sujets

8- Les principes restaurateurs – 6. Voyons loin, très loin. Croissons et multiplions

9- Les conditions préalables – 1. Unissons la famille royale

10- Les conditions préalables – 2. Réunissons le trône et l’autel

11- Les conditions préalables – 3. Liguons les royautés de par le monde !

12- Les fondements de l’action – 1. Exaltons la liturgie royale restaurée et traditionnelle: la restauration intégrale

13- Les fondements de l’action – 2. La Restauration ne peut passer que par le sacre royal : la restauration spirituelle

14- Les fondements de l’action – 3. Fondons le gouvernement royal pour la Restauration : la restauration réelle

15- Les fondements de l’action – 4. Restaurons les finances royales par l’impôt volontaire : la restauration pragmatique

Les fondements de l’action – 5. Formons une armée royale

Après le sacre, le gouvernement royal pour la Restauration et les finances, un dernier pilier semble indispensable à la restauration intégrale sous peine de risquer d’être balayés balayer au pire, de nous faire une énième fois tromper et arnaquer au mieux : la Restauration a besoin d’une armée royale indépendante et souveraine, qui sera certainement au départ plus un bataillon de mousquetaires, une milice de gardes royaux, voire de camelots fédérés et fidèles. Le financement de cette armée doit se faire par des moyens privés ou royaux, sans exclusive, nous ne possédons pas ce luxe, mais avec le patronage du roi et la fidélité toujours jurée.

Pourquoi, me direz-vous, une armée royale ? Il existe déjà une armée de métier. Fonder une armée royale serait clairement une rébellion ?

Elle est pourtant ultimement nécessaire. Notre pays, s’il n’est pas en guerre, n’est plus en paix, et le temps est revenu de la protection par ses propres moyens : ce n’est qu’une question de temps pour que la population s’arme et de se défende par elle-même, car elle ne supportera pas longtemps de se faire massacrer sans protection ni défense. L’armée de la République n’est pas l’armée de la France, elle a pu le faire croire, et ses membres peuvent le croire, mais non, elle ne l’est pas. C’est pourquoi il faut fonder l’armée française par excellence, une armée royale : les vrais défenseurs de la patrie qui se trouvent dans l’armée se rallieront alors tôt ou tard, pour l’amour de Dieu, du roi ou de la France.

En réalité, deux voies probables, et qui peuvent être concomitantes et mêlées, s’ouvrent pour la France à venir : soit une féodalisation de la société où les gens se défendront par eux-mêmes, soit un pseudo-« sursaut national » avec une mobilisation générale pour résister au terrorisme ou à l’Islam.

Il ne faut pas être abusé : dans les deux cas, les temps seront sombres pour la France, et le second cas, aussi étonnant que cela puisse paraître, est certainement la situation la plus dangereuse pour la France. Pourquoi ? Car cela voudrait dire que l’État révolutionnaire et jacobin se durcirait à nouveau, concrétisant ses tendances totalitaires qui sont de plus en plus visibles et pressantes : si, par extraordinaire, la République parvenait à « se donner un genre patriote » dans les pires ressemblances aux sursauts révolutionnaires, ou du vingtième siècle, un tas de naïfs iraient se battre en croyant se battre pour la France et contre l’islamisme, et ils iraient mourir pour mieux laisser le champ libre à la Révolution dans la destruction de la France totale et son anéantissement. C’est la double peine absolue : les bons éléments vont mourir contre un ennemi, certes, mais un ennemi accessoire et fabriqué par le mal intérieur révolutionnaire et la perversion des principes. Tous ces sacrifices ne pourront qu’être vains, comme le furent ceux de la Grande Guerre, boucherie véritable qui vit la disparition de tant chevaliers, qui crurent mourir pour la France, mais qui furent manipulés par la République. Cela est déplaisant, mais c’est la réalité – il suffit de constater l’état présent. L’illusion gaullienne est de la même veine : rien ne peut être par et via les institutions et la logique révolutionnaires, c’est ce qu’il faut absolument comprendre.

Voilà pourquoi il est nécessaire de refonder une armée royale pour que ceux qui veulent défendre la France puissent le faire sans se retrouver les dindons de la farce révolutionnaire, récupérés et instrumentalisés dans la politique d’anéantissement de notre pays.

Elle est nécessaire aussi pour refonder progressivement des liens de fidélités et de serments, dans l’esprit chevaleresque éternel, qui dépasse évidemment l’état militaire, mais qui y trouve son terrain favori et le lieu naturel où il peut se cultiver et se développer, pour former des âmes bien trempées, spirituelles et pratiques, fidèles et indépendantes, fermes et charitables. Car les épreuves à venir de la France seront dures, cela ne fait aucun doute, mais elles sont aussi une chance inespérée de refonder véritablement l’esprit royal et la réalité royale de notre pays car les actions courageuses en des temps troublés ont une portée proche de l’infinie, là où les mêmes actions dans des temps de paix molle sont condamnées à l’oubli et à l’invisibilité des contemporains, du moins – nous savons néanmoins que des temps restaurés se souviendront de ces noms.

Cette armée royale n’a ainsi pas l’objet d’aller à l’encontre la France, mais doit travailler pour la France, véritablement. Elle n’a pas vocation à renverser un pouvoir ou à se battre avec d’autres Français, mais bien à repousser l’envahisseur, mais dans l’esprit royal et charitable, chevaleresquement et fermement ; elle doit devenir une concurrente de la pseudo-armée française dans une émulation saine pour attirer les bons éléments à elle, en reconnaissant la continuité de l’armée française, qui fut rarement une armée de la République volontairement, même si elle l’est, à son insu.

Elle a vocation à donner la possibilité de se battre pour la France au nom du roi, pour protéger nos terres, pour protéger nos familles, pour protéger nos églises, pour protéger notre Église, pour protéger notre roi, pour protéger notre foi, toutes actions de restauration spirituelle et concrète, par la culture d’un esprit chevaleresque renouvelé, dans le renouement avec le pays réel et un rôle objectivement utile au pays – qui se retrouve aussi dans les actions du gouvernement royal pour la Restauration –, dans l’émulation avec le pays officiel usurpateur en désactivant la violence grâce à une force bien utilisée.

Car oui, enfin, l’armée royale doit être forte ; force absolument nécessaire pour ne pas être balayée d’une part, et pour que la force soit du côté de la charité et de la justice d’autre part. L’important est là : retrouver dans l’usage de la force l’obsession de la justice et de la charité, combat de tous les jours, dans le refus de la violence, ce qui n’est ni contradictoire ni impossible. Les chevaliers d’antan l’ont fait, l’Armée royale et catholique l’a fait, ainsi que tant d’armées bonnes et fortes dans le monde, dans une figure absolument antimoderne et contre-révolutionnaire.

L’armée royale peut se former spontanément parmi les sujets selon les circonstances et les besoins, dans leur demande de patronage royal, ou se former parallèlement sous l’impulsion royale, si les finances et les circonstances le permettent.

On pourrait imaginer un bataillon de mousquetaires ou de camelots – en fonction de leurs armes, de leurs nombres, de leurs vocations – de l’Anjou, de Gascogne, de tel village, même s’ils ne sont composés que de peu de personnes qui prendraient les armes qu’elles peuvent trouver et se formeraient au combat, pour se préparer à résister quand il le faut, à répondre à l’appel du roi le cas échéant, dans la culture d’un esprit chevaleresque.

Vous remarquerez qu’il n’y aura point de police royale, car la police est intrinsèquement révolutionnaire dans son principe, et si le renseignement doit être conservé car issu d’un esprit différent, la police, elle, doit disparaître en tant que tel et être fondée dans l’armée sous une forme ou sous une autre, dans une organisation souple, flexible et relativement floue, avec des milices royales par exemple dans les villes, profitant d’un privilège royal pour les missions de police qu’elles exécutent, sans jamais signifier la police républicaine, simple bras armée bêta du pouvoir, qui ne sait qu’obéir, et qui possède toujours une connotation de police politique.

Les camelots pourront ainsi évidemment s’opposer à des actions clairement injustes du pouvoir, dans une résistance organisée et armée, comme dans les pires moments laïcard du début du vingtième siècle, où tant de bons sujets du roi protégèrent les églises face à l’agression révolutionnaire.

Haut les cœurs ! Haut les cœurs !

Il va falloir se résoudre à être résolu ! Sinon la Restauration restera à jamais un vœu pieu et sans avenir !

Pour Dieu, pour le roi, pour la France,

Paul-Raymond du Lac

 

3 réflexions sur “Formons une armée royale [Campagne royale]

  • PELLIER Dominique

    Mais l’armée existe déjà ! Il suffirait de la tourner au bénéfice du Roy. Peut-être y a-t-il de vieux briscards, royalistes au fond d’eux-mêmes. Le Général de Gaulle n’était-il pas royaliste ?

    Répondre
    • Garde Suisse

      Je suis d’accord, mais commençons déjà par organiser cette armée en créant un etat-major, puis des centres de recrutement en application de la loi de 1901 sur les associations.

      Répondre
  • Il y avait l’armée royale et la Maison Militaire du Roi, dont les deux compagnies de mousquetaires, par exemple, faisaient parties. Peut-être Monseigneur le duc d’Anjou pourrait-il souhaiter en lever une à nouveau. Auquel cas j’en suis.
    Mais cela ne peut venir que de lui.
    Quand à notre armée, je suis bien placé pour savoir que même ses membres non issus de vieilles familles françaises sont -majoritairement- au service de la France, pas au service d’un gouvernement passager. Le côté passager de la chose étant fort prégnant dans l’Armée.
    Que Sa Majesté nous appelle.

    Répondre

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.