Societé

« La rentrée 2012 a été sanglante »

SOS-Éducation nous communique l’information suivante : « La rentrée 2012 a été sanglante. En 20 jours seulement, 10 agressions violentes ont eu lieu dans l’enceinte des écoles. Durant l’année 2010-2011, 158 000 actes de violence ont été signalés dans les établissements publics, dont près d’un tiers dans les collèges ».

Cela représente environ 1000 actes de violence chaque jour !

D’aucuns diront qu’il n’y a pas assez de surveillants dans les écoles et collèges. Mais c’est accepter la violence comme un état de fait incontournable !

D’autres diront qu’on devrait restaurer l’enseignement de la morale dans les établissements scolaires. Mais aucun de nos partis politiques n’a le courage de proposer quelque chose de sérieux sur la question.

La cause première, c’est la télévision et les jeux vidéo

S’il y a de la violence, c’est parce que les jeunes reçoivent une éducation qui les incite à la violence. Il y a eu au fil des années plus de mille études qui se sont soldées par mille rapports, et tous concluent de la même façon : la télévision, à travers les films et les dessins animés pour enfants, forment les jeunes esprits à la violence. Il en est de même pour les jeux vidéo, souvent extrêmement violents.

Ainsi une enquête réalisée par l’UNESCO en 1998 dans 23 pays auprès de 5000 jeunes de 12 ans indiquait que ceux-ci y consacraient quotidiennement trois heures en moyenne, soit 50 % plus de temps qu’à n’importe quelle autre activité. Selon cette même enquête, cinq à dix scènes de violence seraient diffusées par heure. En France, une enquête quantitative du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel réalisée en 1994 avait répertorié près de dix scènes violentes par heure dans les fictions des chaînes nationales.

À 12 ans, un enfant aura ainsi été témoin de 72 000 scènes de violence !

On peut agir en amont et en aval. Commençons par l’aval, ce qui est plus facile. Les parents pourraient faire eux-mêmes la police à domicile. Mais cela suppose des parents suffisamment disponibles et motivés. Or la vie active, si on y inclut des temps de transports qui sont plus souvent voisins d’une heure et demie à deux heures par jour, apporte une telle fatigue aux parents que nombre d’entre eux sont plutôt enclins à laisser leurs enfants regarder la télévision pour pouvoir récupérer un peu. De plus, le fait que la plupart des mères de famille travaillent a pour conséquence qu’aucune personne adulte n’est là pour donner à l’enfant une éducation qui contrebalancerait cette violence de la télévision et des jeux vidéo.

Agir en amont, mais comment ? Seul un pouvoir fort, dégagé des pressions financières, pourrait instaurer un cadre législatif qui permettrait de censurer toute cette violence des médias à sa source. Or, rien que le projet de rétablir les cours de morale à l’école, comme cela se faisait dans les années cinquante, ne trouve aucun défenseur auprès des partis politiques républicains ! Or il s’agit d’aller bien au-delà. Dans la tradition royale, le roi a pour responsabilité d’élever la vertu des citoyens. C’est tout le contraire de ce que pratique la république, qui ajuste les règles morales au niveau du ressenti et du vécu de la population. C’est ainsi qu’un penseur catholique, Louis de Bonald, écrivait :

« L’État fera peu pour les plaisirs des hommes, assez pour leurs besoins, tout pour leurs vertus »

Le roi est en effet « le lieutenant de Dieu sur terre ». Bien sûr, nul n’est parfait, mais un chef d’État qui a pour référence la Parole de Dieu fera toujours mieux qu’un chef d’État républicain qui n’a pour référence que la souveraineté du peuple. Car, tout le monde le sait, celle-ci est quotidiennement instrumentalisée, de telle sorte que chaque politicien évoque ce principe pour, en fait, défendre ses propres objectifs.

La décision minimale à prendre est de financer les écoles chrétiennes au même niveau que les écoles publiques. Il existe un moyen pour cela. Cela s’appelle le « chèque scolaire ». Il consiste à redistribuer le budget de l’Éducation nationale à tous les parents, au prorata du nombre d’enfants, en laissant à ceux-ci le choix de l’école dans laquelle ils veulent placer leurs enfants. Ces écoles, bien entendu, doivent être autonomes , ce qui veut dire que le chef d’établissement est libre du recrutement des enseignants et établit avec eux et en consultant les parents le programme éducatif.

Georges Tartaret

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