Littérature / Cinéma

Naruto, un animé promouvant la magie et la possession diabolique, par Paul de Lacvivier

Les amateurs d’animés, dont j’ai fait partie dans ma jeunesse, se font berner par un extérieur alléchant, dynamique et exotique. La réalité est pourtant bien plus brutale : Naruto est au Japon ce que Harry Potter est chez nous. Une apologie déguisée de la magie. Et dire que je n’y voyais que du feu et que j’ai appris le japonais avec ça !

Pour ceux qui ne connaîtraient pas, l’animé Naruto est un classique du genre : l’histoire d’un jeune en difficulté qui, par l’effort et le travail — mais aussi des « dons » cachés issus d’une ascendance secrète, nous rappelant certains pans de l’ésotérisme — parvient à devenir fort et à sauver tout le monde, en combattant encore et encore avec certaines règles d’honneur.

Les « techniques » ninjas, les « jutsus » sont présentés au départ comme de simples techniques de combat, mais très vite on tombe dans les rituels magiques et la notion de pouvoirs supra-naturels (clonage, contrôle des éléments naturels et des esprits, etc.). Ces « justus » s’inspirent en fait des invocations démoniaques et des formules magiques que l’on retrouve dans les bouddhismes ésotériques du Tendai et du Shingon.

Les signes de mains que l’on aperçoit dans la vidéo, avec des formules magiques dites en même temps, correspondent parfaitement aux rites bouddhiques du Shingon par exemple, qui consistent justement dans la transmission secrète de maître à disciple de ces signes et paroles, pour obtenir des effets sur les esprits invoqués.

Dans Naruto, simplement, à la place des bonzes, on met des ninjas, et laïcité oblige, on gomme les esprits invoqués pour en faire des pouvoirs personnels qui viendraient du propre fond des personnages et non d’un esprit supérieur. Pourtant, l’aspect de possession des ninjas est à peine voilé dans l’animé, en particulier avec le héros Naruto qui se fait posséder par le Renard, quand d’autres changent physiquement d’aspect avec certains jutsus

Nous entreprendrons prochainement de présenter ces rites ésotériques en détail et dans leur évolution historique. Nous nous contenterons pour l’instant de vous montrer une des « divinités » adorées par ces sectes, dont on aperçoit par ailleurs une représentation dans la vidéo précédente : le diable ne se cache même plus !

Pour conclure, cet animé — à l’image d’Harry Potter en Occident — banalise l’usage de la magie et des formules magiques, et rend acceptable l’invocation des mauvais esprits — soit ignorés, soit présentés sous un beau jour — pour obtenir des avantages mondains. Rejetons tout cela !

Paul de Beaulias

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France !

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