Histoire

Pro Rege et Fide

Feurs, l’ancienne Forum Segusiavorum  (la capitale des Ségusiaves, à l’époque Gallo-romaine) est une petite ville qui compte aujourd’hui 8000 habitants, dans le département de la Loire. De son nom dérive d’ailleurs celui de l’ancienne province du Forez, au centre de laquelle elle est située. A l’ouest de la ville coule la Loire, qui n’en est encore qu’au début de sa longue pérégrination à travers la France. Si l’on traverse le long pont à plusieurs arches qui enjambe le fleuve, on pourra, après 22 kilomètres, atteindre Montbrison.  A l’opposé, la route mène à Lyon. L’ancienne capitale des Gaules est située à 80 kilomètres de Feurs. En empruntant l’avenue vers l’est, on arrivera à une place bordée de grands arbres, la place du 11 novembre. Autrefois, elle se nommait « place des Martyrs ». A son extrémité s’élève une sorte de petit temple grec, au fronton soutenu par des colonnes. Pour l’atteindre, il faut gravir une dizaine de marches. Cet édifice de style néoclassique, connu sous le nom de « Chapelle des Martyrs », fut inauguré en 1826. Il fut construit grâce à une souscription publique lancée le 1er janvier 1822 par le maire de l’époque, Pierre-Marie d’Assier[1], qui fut aussi l’un des souscripteurs, pour un montant de 100 francs. Parmi les souscripteurs figuraient le Roi Louis XVIII (500 francs), le comte d’Artois, qui allait devenir Roi de France sous le nom de Charles X (400 francs), le duc d’Angoulême (300 francs) et la duchesse de Berry (200 francs). Le conseil-général de la Loire contribua pour 1500 francs. Le montant total de cette souscription s’éleva à 9795,50 francs. L’architecte qui conçut cette chapelle n’était autre que Joseph d’Assier[2], le frère du maire. Sur le fronton du monument figure une inscription en latin dont voici la traduction[3] :

« A Dieu très bon et tout puissant – Chapelle expiatoire – sur des lieux où, en des temps abominables, des Foréziens périrent pour le Roi et la Foi en 1793 – en réparation de quoi elle fut fondée par le Roi Louis XVIII, par des princes très augustes, ainsi que par des citoyens de toutes conditions, qui y contribuèrent de leurs deniers en 1824 ».

Dans le sous-sol de cette petite chapelle se trouve un ossuaire. Il contient les restes d’environ 80 victimes de la Terreur, exécutées durant les mois terribles, entre octobre 1793 et février 1794. Sur la pierre tumulaire, figure une autre inscription latine dont je voudrais donner ici la version française[4] :

« Les ossements des Foréziens mis à mort pour la Foi et le Roi sur ce lieu de supplice atroce, gisaient depuis 22 ans enfouis sous une herbe indigne d’eux. Une chapelle expiatoire ayant été enfin érigée par leurs parents et concitoyens, ils furent alors extraits et replacés ici selon le rite, l’année du Jubilé 1826 ».

Pour comprendre le drame qui se joua à Feurs, il convient de faire un saut dans le passé. Les évènements du Forez sont intimement liés à ceux de Lyon. Le 29 mai 1793, après une journée d’affrontements, la municipalité lyonnaise fut renversée. Elle était dirigée par le chef de district montagnard et animateur du club des Jacobins Joseph Chalier, qui fut arrêté et emprisonné, avant d’être jugé et exécuté les 15 et 16 juillet suivants. Cette journée insurrectionnelle du 29 mai allait dans le sens opposé de celle qui eut lieu à Paris le 2 juin : ce jour-là, les députés girondins furent expulsés de la Convention nationale, avant d’être pourchassés dans tout le pays dans les semaines qui suivirent. A Lyon, un pouvoir antijacobin se mit en place le 1er juillet, sous la forme d’une « Commission populaire et républicaine et de salut public[5] », qui fut installée à l’Hôtel de Ville. Une force armée départementale fut aussitôt créée. A sa tête, on nomma le général-comte Perrin de Précy[6]. Lyon était le chef-lieu du département de Rhône-et-Loire, ce qui correspond aux actuels départements du Rhône et de la Loire. L’armée dirigée par le général royaliste était constituée de 9600 hommes. 7200 d’entre eux avaient été recrutés dans la ville même, les autres étaient originaires du reste du département. Craignant l’arrivée imminente d’une armée envoyée par Paris, il fut décidé d’aller occuper Saint-Etienne, afin de s’y procurer des armes. Pour faire face à la menace d’un long siège, il fut aussi convenu d’aller à Montbrison, et d’en ramener du ravitaillement. Ce fut la campagne du Forez, qui dura du 9 juillet au 15 septembre. Des combats victorieux furent livrés contre des troupes républicaines aux Grandes Flaches, près de Rive-de-Gier, le 24 août, à Salvizinet, près de Feurs, le 3 septembre. Le 31 août, le général Gabriel-François de la Roche-Négly[7], alias « général Rimberg », un ancien des guerres d’Amérique, accomplit un véritable coup d’éclat : il parvint à capturer, à Saint-Anthème, dans le département du Puy-de-Dôme, le général Nicolas, chef d’une armée de la République, 50 hussards et près de 80 volontaires. A son prisonnier, le général de la Roche-Négly déclara : « Vous n’avez rien à craindre ; nous, royalistes, nous respectons les droits de l’humanité. Vous, républicains, vous méconnaissez les droits de la guerre ; vous assassinez vos prisonniers, nous avons pour les nôtres les égards dus au malheur ». 

Cependant, l’étau sur Lyon se resserrait. L’armée des Alpes commandée par le général Kellermann approchait. Le 23 août, la route menant à Saint-Etienne fut coupée à Rive-de-Gier. L’armée départementale dû abandonner Saint-Etienne et se replier sur Montbrison. La panique gagna cette ville début septembre. L’armée, sous le commandement de la Roche-Négly, gagna Feurs le 9 septembre, avant de se diriger vers Lyon à travers les Monts du Lyonnais, afin de porter secours à la grande ville menacée par les troupes républicaines. A son entrée en ville, elle fut accueillie chaleureusement par le général de Précy et par la foule massée le long de son parcours. Les Lyonnais étaient soulagés de voir des chariots chargés de vivres arriver dans leur ville assiégée. Depuis le 22 août, elle subissait des bombardements, jour et nuit. Les assiégeants, au nombre de 50 000, étaient commandés par le général Doppet. Après l’entrée des troupes foréziennes, le siège devint hermétique. Fin septembre, la situation empira. Les assiégés commençaient à manquer de munitions, et la famine menaçait. Les positions défensives tombèrent les unes après les autres. Le 9 octobre, les derniers défenseurs, au nombre de 700, tentèrent une sortie désespérée. En tête se trouvaient la Roche-Négly et la cavalerie forézienne. La plupart de ces hommes furent massacrés ou capturés. Le général de Précy parvint à se cacher dans la forêt, et il finit par réussir à gagner la Suisse. Le général de la Roche-Négly n’eut pas cette chance. Celui-là même qui avait eu la grandeur d’âme d’épargner le général Nicolas deux mois plus tôt fut capturé le 24 octobre et fusillé le lendemain place Bellecour, après un « procès » expéditif. Il avait 36 ans. C’est donc le 9 octobre que les troupes républicaines entrèrent dans Lyon, après 63 jours de siège. La ville, suivant les ordres de la Convention, devait subir la « vengeance nationale ». Elle fut renommée « Commune-Affranchie » et sa démolition entreprise. Des atrocités sans nom furent commises. On se souviendra en particulier des massacres ordonnés par Fouché : des canons chargés de mitraille tiraient sur des groupes de plusieurs dizaines de condamnés. Ce moyen d’exécution était bien plus rapide que la guillotine. 1 683 Lyonnais, Foréziens et autres tombèrent, victimes de la terrible répression supervisée par Fouché et son collègue Collot d’Herbois.   

Une fois la reconquête achevée, les envoyés de Paris allaient faire payer le prix fort à tous ceux qui, de près ou de loin, avaient participé à l’insurrection ou s’étaient compromis avec les insurgés. Pour ce faire, la Convention eut malheureusement recours à des enfants du pays. Ce fut le cas dans le Forez, où la vengeance républicaine s’incarna en la personne de Claude Javogues, né en 1759 à Bellegarde-en-Forez et fils du notaire et procureur du châtelain de Feurs. Ancien élève du collège de Montbrison, licencié en droit de l’Université de Valence en 1785, Javogues s’inscrivit ensuite au barreau de Montbrison, où il exerça jusqu’en 1792. L’année précédente, il était devenu commandant de la garde nationale et administrateur du directoire du district de Montbrison.  C’est en septembre 1792 qu’il débarqua à Paris, comme député à la Convention, où il siégea sur les bancs de la Montagne. Membre du club des Jacobins de Paris, il vota la mort du Roi en déclarant : « Pour préserver les âmes pusillanimes de l’amour de la tyrannie, je vote pour la mort dans les 24 heures ». Le 20 juillet 1793, la Convention l’envoya combattre l’insurrection dans le département de Saône-et-Loire, du Rhône-et-Loire et de l’Ain. Sa mission dura 7 mois. Il commença par participer avec férocité à la répression contre les Lyonnais. Puis, son mandat fut réduit au seul département de la Loire, nouvellement créé[8]. Le 7 septembre, Javogues arriva à Saint-Chamond, qu’il fit renommer « Val-Rousseau ». En arrivant à Montbrison une semaine plus tard, il annonça aux habitants « que le sang coulerait comme l’eau dans les rues » et que leur ville s’appellerait dorénavant « Mont-brisé ». Il fit en outre raser les remparts et ériger une colonne d’infamie. Saint-Etienne, connue pour sa production d’armes, fut quant à elle renommée « Armeville ». Le 17 novembre, Javogues installa le tribunal révolutionnaire – et la guillotine – à Feurs, chef-lieu du nouveau département. Pierre-Marie d’Assier décrivit ainsi les circonstances de l’arrivée de celui qui fut surnommé le « Néron du Forez » à Feurs : « A son arrivée (…) les arrestations faites dans toute la province remplissaient les prisons. Là se trouvaient entassés tous ceux qu’on avait pu atteindre comme nobles, prêtres, aristocrates, rebelles ou défenseurs de Lyon. Le local ne suffisant pas, plusieurs maisons furent converties en lieux de réclusion. Les principaux étaient la maison Gras du puits de l’Aulne et les greniers à sel de l’hôtel Lacombe, dont le corps de logis principal servait de caserne à l’armée révolutionnaire ». La guillotine fut installée en face du portail de l’église, transformée en « temple de la raison ». Dès le lendemain de son installation, les trois premiers « condamnés »  eurent la tête tranchée. Il s’agissait de Pierre-Etienne Delesgalery du Tailloux, âgé de 16 ans, d’André Vial et Michel Goyet, notaire. Cependant, l’instrument de la justice révolutionnaire ne donna pas plus satisfaction à Javogues à Feurs qu’il n’en avait donné à Fouché à Lyon. Douze autres malheureux furent guillotinés, dont le comte de Saint-Polgues, âgé de plus de 80 ans. Puis, Javogues mit au point un autre système de mise à mort. Comme lieu de supplice, il choisit la garenne du château du Rosier, ombragée par de belles allées de sycomores, ancien lieu de promenade prisé par la population. Les premiers à y être fusillés furent l’ancien procureur du Roi à Montbrison, M. de la Chaize, le comte Camille de Rochefort et son fils, un officier de marine de 19 ans. Ce dernier survécut à la première décharge. La foule assemblée sur les lieux osa crier « Grâce, grâce pour sa jeunesse ! » Le jeune de Rochefort se redressa et, présentant sa poitrine au peloton, il s’écria : « point de grâce et vive le Roi ! », avant de tomber, mortellement touché par une nouvelle salve. Mais c’est le 8 février 1794 que la plus grande tragédie se déroula en ces lieux. Un témoin, Auguste-Broutin, la relate en ces termes : « Le chapelet vivant des martyrs, ayant à sa tête le révérend Père Aymé, récollet de Sainte Claire de Montbrison, se déroula lentement dans les rues de Feurs, au chant du Miserere. Au milieu de la foule silencieuse et terrifiée, quelques parents, quelques amis leur tendaient une main qu’ils ne pouvaient presser ou échanger avec eux un dernier regard plein de larmes. Ils furent attachés par les deux extrémités de la corde à deux arbres, le long du mur, en face d’un peloton d’infanterie. Entre les victimes et les bourreaux, une large et profonde fosse était prête à recevoir leurs corps. (…) Une immense détonation retentit et les vingt-huit victimes tombèrent frappées de mort. (…) Au même instant, la populace des quartiers pauvres de la ville se précipita sur les victimes, leur enleva les premiers vêtements et traîna leurs corps dans la fosse commune : on lui avait promis ces dépouilles pour acheter son impassible indifférence ». Javogues, quant à lui, se contenta de déclarer : « Je savourerais avec délices le plaisir de faire guillotiner tous ces aristocrates, muscadins, prêtres, négociants et accapareurs qui vantent leur patriotisme ; je ne reconnais pour vrais patriotes que ceux qui, comme moi, dénonceraient au besoin leur père, leur mère et leurs sœurs et boirais sous l’échafaud un verre de leur sang. La véritable religion, c’est la mort des aristocrates, la seule divinité d’un bon républicain, c’est la guillotine ». Nul doute que Javogues dut être frustré d’avoir à faire fusiller tant de gens, alors qu’il aurait éprouvé tant de plaisir à les faire guillotiner !

Tout en s’enivrant du sang de ses compatriotes foréziens, Javogues n’oubliait pas ses ambitions ; lesquelles pouvaient passer par la dénonciation de ses amis. C’est ainsi qu’il écrivit à la Convention pour accuser Couthon d’avoir fait preuve de trop de mansuétude à Lyon, et de s’y être enrichi. Même la Convention finit par s’émouvoir des excès de Javogues. D’autant que Couthon le dénonça à son tour. Il obtint son rappel le 8 février, malheureusement trop tard pour sauver les 28 malheureux fusillés ce jour-là à Feurs, ainsi que ceux, encore plus nombreux, qui le furent le 10. Arrêté à Feurs par deux envoyés de Paris, Javogues fut traduit devant la Convention et renvoyé devant le comité de salut public, où il rétracta ses accusations à l’encontre de Couthon, ce qui lui permit d’en réchapper. Il se fit ensuite oublier, ce qui lui évita d’être inquiété à la chute de Robespierre. Dénoncé par une pétition des habitants de sa région d’origine, il finit cependant par être décrété d’arrestation le 5 juin 1795. Là encore, il parvint à s’en sortir, puisqu’il bénéficia de l’amnistie générale votée par la Convention en octobre de la même année, après la ratification de la constitution de l’An III. Malheureusement pour lui, il ne put s’empêcher de participer à la conspiration dite des « Egaux », ce qui lui valut d’être arrêté, jugé et condamné à mort, avant d’être fusillé, le 10 octobre 1796.

Le rappel de Javogues par la Convention ne signifia malheureusement pas la fin des exécutions à Feurs : 2 exécutions eurent lieu en mai, 12 en juillet, 3 en août et une en septembre. Deux autres victimes moururent en prison. Au total, 15 prêtres et une religieuse furent exécutés à Feurs, fusillés ou guillotinés. Le reste des victimes était issu des milieux les plus divers. Si un quart d’entre elles était issu de la noblesse, il y avait aussi des cultivateurs, des magistrats, des enseignants, des soldats, des employés, des domestiques et même des mères de famille. Deux de mes aïeux figurent parmi  ces victimes : le capitaine Pierre Lattard du Chevalard des Audinets, fusillé le 10 février 1794 à l’âge de 53 ans ; son fils, également prénommé Pierre, avait quant à lui été guillotiné dès le 26 novembre 1793,  alors qu’il n’avait que 18 ans. Une centaine de détenus de Feurs furent aussi envoyés à Lyon, après le départ de Javogues. Nombre d’entre eux y furent exécutés ou périrent en prison.

C’est à l’emplacement des fusillades que fut érigée la chapelle des Martyrs, sous la Restauration. Les restes des personnes ensevelies dans la fosse commune avaient été préalablement exhumés. Ils furent déposés dans l’ossuaire de la chapelle, avec les ossements des victimes de la guillotine qui purent être retrouvés. Alors que, dans toute la France, était « célébré » le bicentenaire de la Révolution, à Feurs, une « Association de la Chapelle des Martyrs de Feurs[9] » fut créée, en 1989, par André Corsin et quelques autres personnes attachées au souvenir des martyrs foréziens. Aujourd’hui présidée par Alain Gilibert, cette association continue à pieusement perpétuer le souvenir de ces victimes de la Terreur tout en veillant à l’entretien de la chapelle et même à son embellissement. C’est ainsi que, le mois dernier, six beaux vitraux y ont été installés. Le 16 novembre de chaque année, une messe y est célébrée pour le repos de l’âme des martyrs.  A Lyon, la chapelle Sainte-Croix fut édifiée en mémoire des martyrs de l’insurrection. Terminée en 1901, sa crypte abrite le tombeau du général de Précy, entouré des ossements des vaillants défenseurs de la ville et des victimes de la Terreur[10].

D’autres insurrections, telles que celle de Vendée, sont sans doute mieux connues  du grand public. J’espère que ce modeste article contribuera à raviver le souvenir des courageux Foréziens et Lyonnais de 1793 et 1794.

Hervé Cheuzeville

Article initialement publié le 20 décembre 2014

Sources :

  1. La Chapelle des Martyrs, Pièces relatives au Monument religieux élevé à Feurs aux victimes de l’anarchie de 1793, dans le département de la Loire, par Pierre-Marie d’Assier, 1829, réédité en 1993 à l’initiative de l’Association de la Chapelle des Martyrs de Feurs, CREA 7, Feurs.
  2. Le Petit Forézien, mensuel d’informations de la ville de Feurs, N° 273, décembre 2014.
  3. Forez Histoire, les Foréziens de l’armée départementale de Rhône-et-Loire : http://forezhistoire.free.fr/armee-departementale.html
  4. Association de la Chapelle des Martyrs de Feurs : http://forezien.pagesperso-orange.fr/feurs.htm

 

[1] Né en 1785, mort en 1864, maire de Feurs de 1816 à 1830.

[2] Né en 1793, mort en 1853, maire de Feurs de 1843 à 1848 et de 1849 à sa mort.

[3] D’après M. du Pouget et le Père Naïdenoff, s.j.

[4] Idem.

[5] Tous les insurgés de Lyon n’étaient pas royalistes. Nombre d’entre eux étaient des républicains de tendance fédéraliste. Cependant, l’armée insurgée était encadrée principalement par des officiers royalistes.

[6] Louis François Perrin,  comte de Précy, né en 1742 à Anzy-le-Duc, mort en 1820 à Marcigny. Avant d’être nommé chef de l’armée lyonnaise insurgée, il avait été lieutenant-colonel de la Garde constitutionnelle du Roi.

[7] François-Gabriel de la Roche-Négly, né au 1757 au château de Chamblas-en-Velay. Il fut lieutenant au régiment de Gâtinais, durant la guerre d’indépendance américaine. Blessé grièvement lors de l’assaut de Savannah en 1779, il participa à la victoire de Yorktown en 1781. Fusillé à Lyon le 24 octobre 1793.

[8] Le 12 août 1793, un arrêté, pris au quartier général de l’armée des Alpes, décidait la partition du département de Rhône-et-Loire ; cette partition fut officialisée par la Convention nationale le 19 novembre 1793. Dans l’esprit des Républicains, il s’agissait de « punir » Lyon et de réduire son influence régionale. Montbrison, la plus grande ville du nouveau département, étant tout aussi rebelle que Lyon, ce fut Feurs qui fut choisie comme chef-lieu ; elle le demeura jusqu’en 1795. Ce fut ensuite Montbrison, jusqu’en 1855, puis Saint-Etienne depuis lors.

[9] Association de la Chapelle des Martyrs de Feurs, Maison de la Commune – 42110 Feurs ; tel : 04 77 54 45 02.

[10] Chapelle Sainte-Croix, 147 rue Créqui, 69006 Lyon. http://www.lelyondesgones.com/photos_visites_Lyon/lieux_de_cultes/l_ossuaire/index.html

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