Histoire

Marie-Antoinette, la Reine assassinée

L’un des buts de tout royaliste français qui se respecte devrait être de laver l’honneur de la Reine Marie-Antoinette.

La Reine martyre traîne une exécrable réputation qui date de 1793. Autrichienne parachutée à la cour de Versailles pour gâcher les fonds royaux sur le dos du peuple, privilégiée pourrie-gâtée couverte d’or et de diamant depuis sa naissance, qui n’a aucune idée de la différence de son train de vie par rapport à celui du Tiers-Etat. La mensongère et honteuse rumeur la faisant proposer de la brioche au peuple à la place du pain manquant est le summum du culot révolutionnaire. D’autant que cette injure n’a aucun écho dans les écrits révolutionnaires de l’époque…

Marie-Antoinette est la quinzième enfant de l’Empereur François de Lorraine. L’absence du planning familial a permis à cette jeune enfant de voir le jour et de se marier en 1770. Elle quitta Vienne pour la France et interdit qu’on lui adressât la parole en allemand à partir du franchissement du Rhin. Elle était la première reine originaire d’Autriche depuis l’épouse de Charles IX, au XVIème siècle.

Elle vécut en Reine digne et cultivée aux côtés de son mari. Elle a renoncé à ses droits dans la Maison d’Autriche, ainsi sa seconde patrie, après le Ciel, fut celle de France.

Jusqu’à la survenance des évènements maudits. La Reine subit les outrages de la révolution et assista à la saignée de la France catholique et royale à l’envers de toutes ses convictions. Elle finit par être condamnée à mort, à la suite de son mari, pour être assassinée le 16 octobre 1793. Les deux motifs étaient la trahison (une « Capet », patronyme donné à la famille royale par les révolutionnaires pour substituer le nom d’Hugues Capet à leurs prédicats, ne pouvait qu’être une ennemie de la nation) et l’inceste envers son fils. Selon Napoléon et Chateaubriand, l’assassinat de Marie-Antoinette était pire que le régicide. Sans minimiser l’abomination du 21 janvier, on peut dire que cette accusation d’inceste est l’une des horreurs les plus ignominieuses dont marianne ait accouché.

Le récit de ses derniers jours est tout aussi édifiant que pour ceux de Louis XVI. Laissons la parole de conclusion à la très digne Reine en lisant ces lignes issues de son testament :

« Je meurs dans la religion catholique, apostolique et romaine, dans celle de mes pères, dans celle où j’ai été élevée, et que j’ai toujours professée, n’ayant aucune consolation spirituelle à attendre, ne sachant pas s’il existe encore ici des prêtres de cette religion, et même le lieu où je suis les exposerait trop s’ils y entraient une fois. [… ] Adieu, adieu ! Je ne vais plus m’occuper que de mes devoirs spirituels. Comme je ne suis pas libre dans mes actions, on m’amènera peut-être un prêtre, mais je proteste ici que je ne lui dirai pas un mot, et que je le traiterai comme un être absolument étranger. »

Resquiescat in Pace

Julien Ferréol

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.