Histoire

[CEH] Henri IV et Sully : un couple politique exemplaire ?, par Bernard Barbiche. Partie 1 : Sully, un Premier ministre avant la lettre ?

Sully, ministre d'Henri IV

Henri IV et Sully : un « couple politique » exemplaire ?

Par le Pr. Bernard Barbiche

Il arrive souvent qu’un roi entretienne des liens privilégiés avec un de ses ministres, au point qu’il soit parfois difficile de distinguer, dans l’œuvre accomplie au cours du règne, ce qui relève de l’un ou de l’autre. Il se produit alors une sorte d’osmose entre les deux protagonistes, résultant d’un parfait accord entre l’un de l’autre. C’est ce qu’on peut appeler un « couple politique ». L’évocation de l’un fait alors immanquablement penser à l’autre. Nous avons tous en tête des exemples de ces binômes qui étaient mis en valeur par les manuels scolaires du temps jadis. Sans remonter jusqu’à Dagobert et saint Éloi, rendus célèbres par une chanson populaire, nous citerons volontiers, parmi bien d’autres, pour nous limiter au XVIIe siècle, Henri IV et Sully, Louis XIII et Richelieu, Anne d’Autriche et Mazarin, Louis XIV et Colbert. Chacun de ces couples présente évidemment ses caractéristiques propres. La relation entre Henri IV et Sully n’est pas de même nature que celle qui liait Louis XIII à Richelieu. Il a existé dans le premier cas une véritable amitié entre les deux hommes. On y reviendra dans un instant. Les rapports entre Anne d’Autriche et Mazarin sont différents : il s’agit ici au minimum d’affection. Entre Louis XIV et Colbert, la distance qui séparait le roi du ministre était celle de la majesté souveraine au serviteur obéissant et dévoué. Autant de situations, autant de cas particuliers.

Aujourd’hui, nous nous intéressons au couple politique formé par Henri IV et Sully, non seulement à cause du quadricentenaire de l’assassinat du roi, mais aussi en raison du 450e anniversaire de la naissance du second. L’entente entre ces deux hommes qui ont conjugués leurs forces, leur intelligence, leur volonté pour relever en une douzaine d’années seulement un royaume dévasté par quarante ans de guerres civiles, qui ont réussi à réconcilier les Français, cette harmonie a-t-elle été parfaite ? N’a-t-elle pas connu quelques failles ? N’a-t-elle pas été assombrie par quelques nuages ? Plus précisément, on s’efforcera de répondre à deux questions :

  • L’identité de vues entre Henri IV et Sully dans la gestion des affaires publiques s’est-elle appliquée à toutes les parties du gouvernement du royaume ?
  • La fidélité de Sully à Henri IV et à la Couronne a-t-elle été sans nuages ?

Avant d’aborder le vif du sujet, rappelons en quelques mots quelle a été la place de Sully aux côtés d’Henri IV. Et pour commencer, il faut évoquer la nature du lien personnel d’amitié qui unissait les deux hommes. Dans les dernières années du règne, on peut affirmer qu’Henri IV et Sully étaient amis. Il n’en allait peut-être pas de même dans les premières années de leur collaboration. Au début, Maximilien de Béthune était un compagnon d’armes parmi d’autres. Il n’est pas certain qu’Henri de Navarre ait entretenu une relation privilégiée avec lui plutôt qu’avec tel ou tel autre gentilhomme de son entourage. Sully, quand il a publié ses mémoires, les Oeuconomies royales, a voulu faire croire que son intimité avec le roi remontait très haut. Il a inséré des lettres que le roi lui a adressées dans les années 1590-1600. Dans l’édition originale des Oeuconomies royales imprimée dans le château de Sully-sur-Loire en 1639-1640, les lettres de cette période ancienne commencent par les mots « Mon ami ». Mais quand on se reporte au manuscrit, conservé à la Bibliothèque nationale de France, on lit « Monsieur de Rosny », tout simplement. Un peu plus tard, quand Maximilien devient marquis puis duc, on trouve aussi « Mon cousin ». Mais dans les dernières années, le manuscrit est conforme à l’édition, et on lit en effet « Mon ami ». Sully a donc falsifié certains documents, il a voulu faire croire qu’Henri IV l’appelait son « ami » depuis toujours. En fait, c’est uniquement dans les dernières années du règne qu’une véritable amitié s’est instaurée entre eux. Quand ce changement dans leurs relations est-il intervenu ?

On peut le situer, semble-t-il, vers 1605. Jusqu’en 1605, les rapports entre les deux hommes ont été étroits, seulement traversés par quelques turbulences (on reviendra plus loin sur les premières années du règne : 1589-1597). Mais à partir du moment où Maximilien de Béthune est entré au gouvernement, il y a eu de petites brouilles, des poussées d’adrénaline, comme dans tous les couples, qu’ils soient politiques ou autres. Nous le savons par les sources diplomatiques. Ainsi, en octobre 1603, le nonce apostolique écrit à Rome que le bruit court que le roi veut enlever la surintendance des Finances M. de Rosny. Le même diplomate, en avril 1604, signale que le roi s’est emporté contre le surintendant. Bref, quelques nuages dans un ciel habituellement limpide. Des emportements sans conséquence qui viennent simplement de ce que le roi comme son ministre avaient l’un et l’autre des caractères entiers et bien trempés. Mais en 1605, il s’est probablement produit un épisode plus grave qui fait penser à la Journée des dupes. Il semble qu’il y ait eu une cabale contre Sully, qui mécontentait beaucoup de monde par son arrogance et sa brutalité. Cet épisode n’est rapporté que les Oeuconomies royales, et son authenticité peut donc paraître suspecte, mais plusieurs indices concordants semblent indiquer qu’il n’est nullement invraisemblable. Le roi aurait été ébranlé et Sully aurait été tout près de la disgrâce. Ses ennemis commençaient à se réjouir quand finalement le roi se ravisa et confirma sa confiance à Sully. La scène aurait eu lieu à Fontainebleau dans une allée plantée de mûriers. Sully, qui sent qu’il est menacé, se jette aux pieds du roi en public pour tenter de se disculper. Et le roi le relève aussitôt en lui disant : « Non, ne le faites pas, car je ne voudrais pour rien au monde que ceux qui nous regardent crussent que vous eussiez commis aucune faute, car ce serait vous faire tort, puisque je vous riens pour homme de bien et du tout innocent. » Cet épisode a eu beaucoup de succès au XVIIIe siècle. Il a été mis en scène par Charles Collé dans la comédie qu’il a fait représenter en 1764, La Partie de chasse de Henri IV. Collé porte à la scène la réconciliation spectaculaire du roi et de son ministre, le premier disant au second : « Relevez-vous, mais relevez-vous donc, Rosny, ils vont croire que vous pardonne. » C’est peut-être là le point de départ de la grande amitié entre les deux hommes. D’ailleurs, peu après, en janvier 1606, le roi crée Maximilien duc et pair de Sully. D’où le parallèle qu’on peut suggérer avec la Journée des dupes des 10 et 11 novembre 1630, quand Louis XIII confirme sa confiance à Richelieu : quelques mois plus tard, en août 1631, Louis XIII crée Richelieu duc et pair.

Nous avons une autre preuve de l’amitié qu’Henri IV portait à Sully dans les dernières années du règne : vers 1609-1610, Henri IV projetait de se faire aménager un appartement à l’Arsenal, dans la résidence même de son ministre. Un projet qu’il n’a pas eu le temps de mettre à exécution.

Après les rapports personnels, venons-nous à la politique. Il faut tout d’abord rappeler la grande confiance qu’Henri IV a accordée à Sully à partir du moment où il l’a appelé à ses côtés pour mener à bien la reconstruction du royaume. Cette confiance s’est traduite pour Maximilien de Béthune par un cumul de charges sans précédent dans l’histoire de la France. A partir de l’été 1597, quand Henri IV se rend compte de ses capacités en matière de gestion, il lui confie en très peu ‘années les secteurs les plus importants de la vie économique, ce qui était a priori inattendu puisque Sully était un gentilhomme. En effet, ce genre de compétences, jusqu’alors, relevait plutôt des gens de robe. Le baron de Rosny (tel est son titre à l’époque) est nommé tout d’abord, en 1598, surintendant des Finances, à une époque où le déficit des comptes publics était abyssal. Henri IV, en effet, avait remarqué à l’occasion du siège d’Amiens que M. de Rosny n’avait pas son pareil pour trouver de l’argent quand on en avait besoin, alors que d’habitude les responsables des finances ne savaient que gémir, se lamenter et répéter qu’on n’en avait plus. De fait, en douze ans, Sully va non seulement résorber le déficit mais encore mettre de l’argent, et même beaucoup d’argent, de côté. Après les finances, les fortifications. En juillet 1599, Maximilien est nommé surintendant des Fortifications : il s’agit d’équiper les frontières les plus vulnérables, au nord et à l’est surtout, d’un réseau de places fortes. Peu après, en septembre 1599, il devient Grand voyer de France, c’est-à-dire en quelque sorte ministre de l’Equipement. C’est une charge toute nouvelle car auparavant les travaux publics étaient du ressort des autorités locales, trésoriers de France et bureaux des finances. Puis, deux mois plus tard, il est nommé grand maître de l’artillerie car le roi voit venir le moment où il devra faire la guerre au duc de Savoie, et il veut que son armée soit bien équipée. De fait, grâce au dynamisme du grand maître, la campagne de Savoie sera victorieuse, un an plus tard. En 1602, Sully est nommé gouverneur de la Bastille, c’est-à-dire de la principale prison d’État. La même année, en novembre, il est surintendant des Bâtiment du roi, avec mission de construire, d’agrandir et d’entretenir les résidences royales de Paris et de la région parisienne (sauf Fontainebleau). Et en mars 1603, il reçoit la charge de voyer particulier de Paris, c’est-à-dire qu’il se voit confier l’urbanisme parisien. Sully a donc été un superministre, en prise directe avec tous les secteurs les plus vitaux de l’économie. Il a succédé à sept personnes au moins. Pour employer une formule un peu moderne, il a été en charge de l’aménagement du territoire. Il a reconstruit les routes, réparé les ponts détruits pendant les guerres, érigé des forteresses, agrandi le Louvre et les Tuileries, construit la place Royale, la place Dauphine, l’hôpital Saint-Louis. Tout cela en très peu d’années.

A-t-il été pour autant un Premier ministre avant la lettre ? Non, car un secteur important du gouvernement lui échappait, les affaires étrangères, qui étaient le « domaine réservé » d’un de ses collègues : Nicolas de Neufville de Villeroy, un homme d’État chevronné hérité des derniers Valois et qui a dirigé la diplomatie française pendant plus de quarante ans. Or, un Premier ministre, par définition, coiffe le gouvernement tout entier. Cela avait été le cas, au XVIe siècle, du connétable de Montmorency auprès d’Henri II (mais il portait le titre de premier conseiller) et ce sera ensuite celui de Richelieu et de Mazarin, puis, sous Louis XV, du cardinal de Fleury.

Quoi qu’il en soit, il est bien évident que Sully a été auprès d’Henri IV un conseiller privilégié, et l’on peut donc à bon droit parler d’un couple politique particulièrement efficace. Cela a été rendu possible par la bonne entente du roi et du ministre dans les domaines qui avaient été placés sous l’autorité de Maximilien. Par exemple les bâtiments. Henri IV et Sully avaient l’un et l’autre le goût, la passion de la bâtisse. Jamais aucun roi (pas même Louis XIV) n’a autant construit à Paris qu’Henri IV. Dans certains cas, on a du mal à déterminer qui a pris tel parti de construction. Par exemple, Sully s’est beaucoup investi dans la construction de la place Royale. Tous les hôtels situés dans l’angle sud-est de la place ont été construits par ses amis et ses collaborateurs. Ainsi, le premier propriétaire de ce qu’on appelle aujourd’hui la maison de Victor Hugo a été l’intendant des Finances Isaac Arnauld, le principal collaborateur du ministre à la Surintendance. Henri IV et Sully, dans ce domaine, étaient en plein accord. Henri IV et Sully, dans ce domaine étaient en plein accord. Henri IV a comblé son ministre de cadeaux, et dans son esprit il voulait l’aider à construire à titre privé. En décembre 1607 il lui donne 6 000 écus (en plus de ses émoluments ordinaires, qui étaient considérables). Et il lui écrit : « Mon ami, j’ai su que faites bâtir à La Chapelle (d’Angillon) et y faites un parc. Comme ami des bâtisseurs et votre bon maître, je vous donne 6 000 écus pour vous aider à faire quelque chose de beau. »

Il n’y a donc aucun doute : dans tous les domaines où Henri IV a confié des responsabilités à Sully, il y a eu une parfaite unité de vue entre les deux hommes. L’un donne les impulsions, assigne les objectifs, l’autre exécute sans ménager ses forces.

S’agit-il donc d’un couple politique exemplaire ? Pas tout à fait. Car il faut maintenant mettre un bémol, apporter une nuance et même une nuance au tableau idyllique qui précède. Il y a en effet un domaine dans lequel le roi et le ministre ont été en désaccord total : c’est l’expansion française outre-mer. Cette année, nous célébrons le quatrième centenaire de l’assassinat d’Henri IV, mais pendant la décennie écoulée nous avons commémoré la naissance de la Nouvelle France, que nous appelons aujourd’hui le Canada.

Henri IV, depuis sa jeunesse, était passionné par les expéditions outre-mer, et il a fait preuve d’une grande ténacité pour assurer l’établissement de la France en Amérique du Nord, qui n’avait jamais abouti depuis les premières tentatives sous François Ier avec notamment Jacques Cartier. A partir de 1598, il envoie mission sur mission outre-Atlantique, mais le sort semble s’acharner contre les lieutenants généraux qui dirigent ces expéditions : le marquis de La Roche en 1598, Pierre Chauvin de Tonnetuit en 1599, Aymar de Chaste en 1603, meurent peu après leur arrivée à destination. Le premier établissement durable est celui qui sera fondé en 1604 en Acadie par Pierre Dugua de Mons, fondation qui suivra en 1608 celle de Québec par Champlain dans la vallée du Saint-Laurent. C’est ainsi que naît a Nouvelle France.

Or, cette politique de colonisation du Nouveau monde a été menée en dépit de l’opposition irréductible de Sully, principal conseiller d’Henri IV. Il nous faut chercher à comprendre les raisons de l’obstination de ce ministre. La première explication qui vient à l’esprit est le manque de moyens. Le surintendant des Finances rigoureux qu’était Sully, fort occupé à l’époque à rétablir les finances de l’État, aurait-il craint de compromettre la remise en ordre du budget par de nouvelles dépenses inconsidérées ? Cette explication ne tient pas. En effet, l’établissement de la France en Nouvelle-France n’a pas coûté un sou au Trésor royal. En nommant les lieutenants généraux qu’il envoie vers l’Amérique, Henri IV ne prévoit aucun financement direct. Quand Dugua de Mons part du Havre et de Honfleur en avril 1604, le roi se contente de lui accorder – outre le titre de lieutenant général- le monopole du commerce des fourrures avec la métropole. Le projet politique du roi s’est greffé sur des entreprises commerciales privées auxquelles il a donné sa caution en nommant leurs chefs lieutenant généraux et en leur accordant un monopole commercial. On voit ici à quel point la politique de la France était différente de celle de l’Espagne ou du Portugal où depuis longtemps la colonisation était une affaire d’État : l’or péruvien remplissait les caisses de la monarchie espagnole.

L’opposition de Sully aux expéditions coloniales n’était donc due à un souci d’économie budgétaire. Elle était motivée par la conviction que cette sorte d’entreprise ne servait à rien, qu’elle ne produisait pas de richesses, qu’elle n’était pas conforme au génie de la France, que les territoires conquis ne seraient qu’un fardeau insupportable. Cette position diamétralement opposée à celle d’Henri IV est exprimée principalement dans trois textes : deux passages des Oeuconomies royales, et une lettre qu’il a adressée au président Pierre Jeannin, le seul conseiller dur roi qui fût favorable comme son maître au développement de l’expansion outre-mer.

Le premier de ces trois textes est bien connu. Sully écrit dans ses Mémoires (rédigés pendant ses longues années de retraite et imprimés en 1640) qu’il répétait souvent au roi que « Le labourage et le pâturage sont les deux mamelles dont la France est alimentée, et les vraies mines et trésors du Pérou. » Il exprime ainsi sa conviction que ce n’est pas au-delà des mers que la France peut trouver des richesses, mais sur son sol même.

Le deuxième passage est encore plus net et se réfère directement à la mission de Dugua de Mons. On le trouve dans un chapitre où Sully énumère les événements notables de l’année 1603. Il parle entre autres de « la navigation du sieur de Mons pour aller faire des peuplades en Canada, du tout contre mon avis, d’autant (…) que l’on ne tire jamais de grandes richesses des lieux situés au-dessous (en fait : au(delà) de 40 degrés (de latitude). »

Dans sa lettre à Pierre Jeannin du 26 février 1608, Sully développe l’idée que les conquêtes maritimes sont contraires au caractère du peuple français « comme trop eslongnées de nous et par conséquent disproportionnées au naturel et à la cervelle des François, que je recongnois à mon grand regret n’avoir ny la prevoyance requise pour telles choses, et ne portent ordinairement leur vigueur, leur esprit et leur courage qu’à la conservation de ce qui leur touche de proche en proche et leur est incessamment present devant les yeux, comme les expériences du passé ne l’ont que trop faict congnoistre. Tellement que les choses qui demeurent séparées de nostre corps par des terres ou des mers estrangères ne nous seront jamais qu’à grand charge et à peu d’utilité ». Cette lettre à Jeannin est le texte le plus éclairant sur les dispositions de Sully à l’égard des expéditions maritimes. Il n’y voyait aucun intérêt économique, tout au plus un intérêt stratégique pour affaiblir l’Espagne.

Son point de vue sur l’outre-mer était diamétralement opposé à celui d’Henri IV. La politique coloniale de la France sous ce règne a été l’œuvre personnelle du roi. Avec une persévérance remarquable, ce dernier a réussi à instaurer durablement la présence française au Canada. A cet égard, le règne d’Henri IV contraste avec celui de ses deux successeurs immédiats. Sous Louis XIII et Louis XIV, c’est le ministre, Richelieu, Colbert, qui a l’initiative en ce domaine ; le roi approuve, appuie, mais il ne s’occupe pas personnellement des projets colonisateurs. Sous Henri IV au contraire, le roi agit contre la volonté de son principal conseiller.

Sully, on le voit, comme beaucoup d’hommes et spécialement de gentilshommes de son temps, était avant tout un terrien, un « gentilhomme campagnard » pour reprendre le titre d’un beau livre de Pierre de Vaissière. Il voyait dans l’agriculture la principale richesse du pays ? Il a vécu la mer comme une menace plutôt que comme une chance. Il peut être considéré comme le héraut précoce du courant anticolonialiste qui a traversé les cinq derniers siècles de l’histoire de France. L’outre-mer est donc un domaine où Henri IV et Sully ont eu des points de vue divergents.

À suivre…

Bernard Barbiche
Professeur émérite à l’École des Chartes


Publication originale : Bernard Barbiche, « Henri IV et Sully : un « couple politique » exemplaire ? », dans Collectif, Actes de la XVIIIe session du Centre d’Études Historiques : Henri IV, Le Premier Roi Bourbon, Neuves-Maisons, CEH, 2011, p. 21-35.

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