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Vaincre ou mourir ?, par François des Millets

Vous avez certainement vu ou allez voir le film dont tout le monde parle ou presque et qui relate l’engagement de François Athanase Charette de la Contrie dans ce que l’on a appelé les guerres de Vendée.

Il ne m’appartient pas ici (à quel titre d’ailleurs le ferais-je ?) d’indiquer ce qu’il faut penser de ce film ni si l’on doit se rendre ou pas dans les salles obscures pour le voir. Il me suffira de dire que partout où je suis allé, j’ai pu constater des salles combles (ce qui ne m’est pas arrivé depuis longtemps), peuplées de spectateurs de toutes les générations, applaudissant à tout rompre à la fin (ce qui ne m’est jamais arrivé, si l’on excepte ces avant-premières ridicules lors desquelles un parterre républico-mondain de flatteurs espère quelques faveurs d’équipes blasées par les fausses joies de la promotion cinématographique).

Ce n’est donc pas le contenu du film, sa valeur historique, la qualité des acteurs qui le jouent, la beauté des images ou le courage de ses producteur et réalisateur, toutes choses que vous constaterez vous-mêmes, qui vont m’occuper mais bien plutôt la nature des attaques tout à fait extraordinaires mais néanmoins très attendues dont il fait l’objet et la crainte à peine dissimulée qu’elles mettent en lumière.

Notons tout d’abord ensemble la violence de celles-ci. Plongées dans des baignoires remplies d’acide, les plumes électroniques ne reculent devant aucun qualificatif pour dénoncer, accuser, condamner, jeter l’opprobre et le discrédit. La critique est acerbe, violente et de peu de foi.

L’entreprise est claire et cousue de fil bleu : il s’agit de décourager le spectateur de se rendre dans les salles. En vain.

Loin de les condamner, ou même de vouloir leur donner une réponse, nous devrions nous en féliciter. Elles sont, en effet, le signe de l’efficacité de l’« entreprise », le signe d’un danger perçu par celles et ceux qui craignent que les pots-aux-roses ne soient découverts. Que la vérité soit sue. Que la réalité soit rétablie dans l’esprit des gens qui, depuis plus de deux siècles, subissent le train infernal et ininterrompu des mensonges, des travestissements historiques, des omissions tragiques, de l’aberration intellectuelle du régime en place.

Comme si ces vérités pouvaient encore être cachées ! Comme si les Françaises et les Français ignoraient encore ces vérités historiques ! Comme s’ils ne se doutaient pas, consciemment ou inconsciemment, des intentions d’un régime qui s’est imposé par la ruse, le mensonge, la dissimulation, la cruauté et la violence, les crimes par centaines de milliers.

S’il n’en fallait qu’une, la fréquentation du film et les réactions quasi unanimes des spectateurs en sont la preuve éclatante. Mais il y a plus… car le funeste projet entrepris en Vendée ne s’est pas limité à la province martyre. Il s’est perpétré partout en France.

Et si le nombre des victimes en Vendée est estimé à 200 000, parmi lesquelles figurent, faut-il le rappeler bon nombre d’enfants, les massacres ont été perpétrés partout en France… Et c’est à un chiffre bien plus élevé que les recherches historiques initiées par M. Sécher notamment doivent conduire.

Dans l’ombre soigneusement aménagée et entretenue de l’histoire telle qu’elle a été réécrite par le régime actuel, il y a toutes ces victimes, toutes ces vies massacrées, sacrifiées sur l’autel des funestes desseins politiques d’une poignée d’hommes et non de femmes qui ont, un jour, décidé, de renverser l’ordre juste des choses.

Et ces critiques sont une offense à la mémoire du martyr de ces enfants, de ces femmes et de ces hommes, dont l’essentiel d’ailleurs n’était pas noble, innocentes victimes de la folie de ces coupeurs de cous dont ce régime célèbre inlassablement les patronymes et les crimes en leur donnant une place majeure dans ses livres, dans ses discours, en leur donnant des rues, des boulevards, des avenues, en leur consacrant des célébrations et même des fêtes. Elle qui ose danser sur la tombe de ses martyrs. Au moins, Rome avait-elle le courage de ses actes.

Ces attaques sont autant d’atteintes au devoir de mémoire, au respect dû aux mortes et aux morts. Aux âmes vivantes des décédées et des décédés du régime.

Car au fond d’elle-même, si la république ment, c’est qu’elle n’a pas de courage (ses multiples défaites à l’intérieur comme à l’extérieur de notre pays en sont d’ailleurs les signes évidents). C’est qu’elle est parfaitement convaincue que ce qui a été fait en son nom et ce dont elle conserve d’ailleurs soigneusement les traces exactes dans ses archives est une horreur volontaire, pensée, réfléchie.

C’est qu’elle a parfaitement le souvenir de sa mise-bas dans les gémissements, les râles, les pleurs des enfants, les cris des femmes, les noyades, les immolations, les flots de sang ininterrompu qui ont jailli du trait de la lame non accidentelle qui lui a servi à couper la France de son naturel politique.

C’est qu’elle ignore, laïque et aveuglée, que l’on n’insulte pas impunément les morts.

Harcelée plusieurs siècles après par ses agissements criminels, la république tente de se convaincre, d’oublier, de se déculpabiliser, de s’innocenter de ce pourquoi, à ce jour, étrangement, elle n’a toujours pas été jugée. Un génocide fondé sur la race. L’éradication du sang dont elle s’est abreuvée et dont elle fait chanter l’impureté.

Par l’omission mensongère.

Par l’atteinte au devoir de mémoire.

Mais sa conscience politique la travaille, l’extirpe de sa coupable torpeur, la prive de jouir.

Si les faits sont têtus, les crimes sont entêtants. Leur souvenir revient toujours.

Ils rôdent, leur ombre plane sur elle, ils ne la laissent pas et elle ne trouve pas le repos ou alors dans l’oubli, un instant seulement, dans ses fêtes rituelles auxquelles elle ne convie que ses serviteurs repoussant les autres, toujours plus nombreux derrière les barrières métalliques gardées par ses forces de l’ordre.

Mais depuis quelques temps, voilà qu’ils la délaissent, qu’ils ne fréquentent plus ses lieux de comédie, ses simagrées politiques, ces raouts ridicules.

La république est seule, de plus en plus seule maintenant, avec son « élite » de carnaval gavée de culture sur fiches et d’éléments de langage.

Oh, certes, il y a bien encore quelques tribuns qui s’époumonent, quelques voix qui se haussent. Mais sans conviction aucune.

Car la colère gronde et l’épouvantail défraîchi, brûlé aux rayons de ses mensonges, cerné par les oiseaux qu’il tentait jadis de faire fuir, n’épouvante plus que lui. La peur a changé de camp.

La république est seule. Seule maintenant avec le souvenir des crimes perpétrés en son nom, qui la tourmentent, la pourchassent et l’obsèdent. Et clôturent son anéantissement.

Son temps est passé.

Le renouveau est là, partout.

Bientôt, d’elle, il ne restera plus rien, rien que le spectacle de sa désolation. Et la mémoire des crimes qu’elle a perpétré contre ceux qui nous ont précédé. Car, comme le dit l’adage, on ne tient pas longtemps la vérité sous le boisseau.

C’est à la reconstruction qu’il nous faut désormais agir.

Dès maintenant !

Pour Dieu, pour le Roi, pour notre pays, pour nos enfants et pour la mémoire de tous ceux qui sont morts pour eux, convaincus d’un idéal qui, lui, est éternel et ne peut mourir.

Pour cette foi, vaincre et vivre !

Car c’est au tour de la république, maintenant, de mourir.

François des Millets

2 réflexions sur “Vaincre ou mourir ?, par François des Millets

  • Cat Berthol

    Joli texte. Dommage, à répétition, le ‘celles et ceux’ qui vient tout démolir ! Décidément, même les meilleurs se laissent avoir.

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  • Jacqueline Oliva

    Si ce film fait des salles combles où, à la fin, les spectateurs applaudissent à tout rompre, c’est bien le signe que les gens attendent, maintenant, bien autre chose que ce que les joueurs de pipeau leur ont fait miroiter jusqu’à présent.

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