Social et économie

La solidarité comme anti-charité, par Paul-Raymond du Lac

 

La modernité est au fond un retour au paganisme violent et agressif contre la loi surnaturelle, et même naturelle.

La charité n’existe plus, et la justice de moins en moins quand un minimum est maintenu dans certains pays païens – pour éviter de trop grands désordres.

Dans ce monde redevenu païen, la charité n’existe plus : tout don implique un contre-don. Un don est un moyen de créer une dette sur son obligé, voire d’affermir une puissance sur lui.

Si l’on comprend ce principe fondamental, on peut mieux comprendre l’horreur de l’« Etat Providence » et de la « solidarité ».

En quoi nos états « modernes » consistent-ils : ces nouvelles big mothers vous donnent en continu soit de l’argent, soit des « services », en particulier de santé, comme des vaccins « remboursés » et autres joyeusetés, et tout un composé de services sociaux, dont l’école « gratuite », les subventions, voire certains services de soins.

Que vous n’avez, en général, pas demandés… Et qu’il vaut mieux ne pas refuser. Tentez de sortir de la sécurité sociale, par exemple : vous allez vous rendre compte que quand vous dites : « non merci, je n’en ai pas besoin », la grosse maman qui semblait si gentille a tendance à devenir marâtre oppressante et violente.

Pire pour l’école : « Non merci, j’éduque mes enfants à la maison ». Vous êtes devenu une sorte de terroriste pour la Gueuse en chef, harpie furieuse qui dévoile son visage derrière une Marianne pas forcément rassurante malgré ses gentilles formes.

Eh oui, cela est en fait une évidence : l’Etat a besoin que vous acceptiez sans compter ses « dons » pour vous réduire en esclavage et vous garder sous son empire, puisque tous ces dons exigent des contre-dons, que vous ne pouvez jamais honorer. Ces contre-dons se paient donc à coups d’honneurs, de soumission et d’obéissance.

La solidarité est ainsi la résurrection d’un esclavagisme d’Etat sur toute une population, qui se cache derrière de bons sentiments et singe une charité qui n’existe jamais sans le Christ.

Il suffit de comparer l’Inquisition à aujourd’hui : autrefois vous pouviez être mauvais chrétien, ne pas aller à la messe, croire des superstitions, etc., sans être inquiété. Il fallait vraiment agir contre l’ordre public et la foi, de façon active et avérée, pour être inquiété, puisqu’on brisait des lois et troublait l’ordre public, mais c’est tout.

Aujourd’hui, vous vous comportez bien, vous éduquez bien vos enfants, vous les soignez bien, vous agissez comme il faut, et on vient quand même vous embêter et vous imposer l’idéologie dominante, alors que vous ne faites rien contre l’ordre public ; au contraire, vous le servez bien. Ceux qui ont une famille nombreuse et qui éduquent les enfants chez eux savent bien de quoi je parle.

En revanche l’assassin, aujourd’hui, court et court toujours.

 

Paul-Raymond du Lac

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France

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