Politique

Résistons, mais sans nous rebeller !

Le monde païen et apostat se révèle d’une dureté terrible. Il suffit de regarder la Bible, par exemple — tant l’Évangile que l’Ancien Testament — pour se rendre compte combien la Rome antique, de si haute civilisation, n’en restait pas moins un ordre dur et cruel. Comme si, empêtrés dans l’erreur, les païens avaient pour seule solution de durcir leur cœur, jusqu’à perdre tout sentiment d’humanité — pour leur propre conservation et leur santé mentale !

Regardez encore les Aztèques et leurs sacrifices pour le moins répugnants — mais démontrant une grande attention pour la divinité — et les autres sociétés primitives dont les mœurs sont plus terribles les unes que les autres. Regardez encore le commerce d’êtres humains mis en place à l’échelle mondiale par les musulmans et les juifs, intermédiaires entre les razzieurs noirs ou maures, en passant par les centres de castration et de redistribution, qui pouvaient aller jusqu’en Chine ; sans parler des cheptels reproducteurs appelés harems.

Regardez où vous voulez en dehors du Moyen Âge très chrétien : la normalité est toujours à la dureté et à la cruauté, que le degré de civilisation ne fait qu’édulcorer, plus ou moins : chez les Aztèques, on tue officiellement et en public ; chez les Romains, on abandonne ou on tue ses enfants en privé ; chez les apostats des XXe-XXIe siècles, on massacre les enfants à l’état embryonnaire ou fœtal, « proprement », sans effusion de sang et sans éclaboussure…

Certes, le degré d’horreur varie, mais il reste toujours cette dureté et cette froideur de cœur quasi-absolue pour l’impur, l’étranger, le renégat, le marginal. Là, pas de frères ni de sœurs pour s’occuper des pauvres et des exclus, pas de prêtres, pas de bons seigneurs : les œuvres de « bienfaisance » n’ont rien à voir avec de la charité, ce ne sont que des échanges bien compris de bons procédés. Don et contre-don, pas de gratuité chrétienne, pas de libéralité, pas de charité chez les apostats et les païens : je te donne ceci, tu me donnes cela. C’est le cas au sein même de la famille. Dans beaucoup de pays païens, les couples vivent habituellement (les rares exceptions confirment la règle) de façon séparée, parfois même dans des maisons différentes : seul moyen de ne pas exploser ces beaux mariages… Nous sommes loin de l’amitié cultivée dans le sacrifice chrétien et la soudure de la Foi, qui embellissent l’amour d’âme à âme au fil des années.

Chez les apostats qui font semblant de croire qu’un chrétien peut exister sans le Christ, c’est l’explosion matrimoniale : on garde l’idéal de la fusion des âmes dans « l’amour », mais sans la charité chrétienne (impliquant la justice, c’est-à-dire le respect de l’ordre voulu par Dieu, où l’homme à sa place et la femme la sienne), cela est voué à l’échec et à la désintégration. Regardez autour de vous, la désintégration des familles s’accélère proportionnellement à la déchéance de la foi chrétienne.

Notre monde apostat redevient dur, par force. Aussi contre-nature soit-il ou veut-il devenir, il doit faire face à notre nature humaine qui, elle, ne change pas. Le minimum syndical du bien commun est la paix et l’unité et, si elles ne sont pas réalisée dans le Christ et la Révélation, permettant la correction fraternelle, le pardon et la miséricorde, alors elles le seront par la soumission et la force coercitive et tyrannique, car il vaut toujours mieux un ordre injuste et mauvais que le désordre et l’anarchie… Dure réalité, mais l’histoire, hélas, ne l’illustre que trop, et notre expérience des deux dernières années aussi… Pourquoi ? Parce que dans un monde païen, il n’y a plus de lois supérieures, plus de Révélation, plus de pardon, plus de correction fraternelle : toute révolte et toute résistance devient donc rapidement une révolution générale. Toute impureté vous excluant de la société, celle-ci vous pousse à l’extrémisme ! Eh, oui ! Quitte à se faire tuer de toute façon, autant se défendre par tous les moyens. Ainsi, en pays païens, le marginal devient soit une pauvre hère soit un bandit…

Que devons donc nous faire, nous, sujets du Roi ? D’abord, bien comprendre et admettre le monde tel qu’il est devenu et savoir que nous n’évoluons plus en milieu chrétien, mais en milieu paganisé et apostat. Il ne faut donc pas s’attendre à de la charité ou à de la correction fraternelle mais à des réactions païennes, donc sans cœur et sans pitié.

Cela dit, cet état de fait ne doit pas, justement parce que nous nous sommes chrétiens, nous inciter à user les procédés que nos aïeux ont appelés révolutionnaires — et qui, au fond, ne sont qu’un retour en pire à un état préchrétien. Ceci dit, encore, le fait de ne pas user de moyens révolutionnaires ne doit pas non plus nous paralyser et nous faire oublier la nécessité de nous battre et de faire respecter la justice : finis, les bisounours et les béni oui-oui ! Agir et agir virilement,, avec force mais sans viol ni de la justice, ni des hiérarchies politiques naturelles ! Nous devons résister et nous battre, mais sans nous rebeller !

Ce n’est certes pas facile à mettre en œuvre. Pour cette raison, il faut s’exercer sans cesse sur de petites choses.

N’oublions pas que notre but est de servir le Roi, Dieu, et donc la justice dans la défense du bien commun et du bien des âmes. Cela signifie que notre but est de convertir nos ennemis : cela demande beaucoup d’abnégation et de force, sans faiblesse ni naïveté. Alors travaillons !

Antoine Michel

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France !

Une réflexion sur “Résistons, mais sans nous rebeller !

  • Benoît Legendre

    Merci beaucoup à vous Antoine Michel, pour votre article qui expose sans sensiblerie la dureté inhumaine du monde et des sociétés païennes, et je vous admire pour votre grandeur d’âme dans votre conclusion qui nous rappelle notre devoir de réagir sans violence, parce que nous sommes chrétiens…

    Cependant, et au risque de vous décevoir ainsi que d’autres lecteurs de Vexilla, depuis quelques années (l’élection du grotesque monsieur Hollande), chez moi la douceur et la compassion laisse de plus en plus la place à une colère qui monte de plus en plus, qui bout en moi-même, et qui, en tant que vilaine conseillère, m’éloigne de la charité élémentaire !

    Ce que nous devons subir, nous, catholiques, pères (ou mères) de famille et patriotes, devient de plus en plus insupportable année après année. La lamentable gestion de cette crise covidienne par le détestable freluquet élyséen et ses sbires tous autant maléfiques les uns que les autres dépasse les bornes !

    Alors je crois qu’il y a un moment où la soumission ne doit plus être à l’ordre du jour, et que nous avons le devoir de nous battre pour défendre nos droits et nos valeurs, à savoir pour moi mon pays, ma famille, l’Eglise, la liberté et le retour de notre roi légitime, père pour la nation !

    Mais comment nous battre ? Oui nous pouvons, le mieux possible, affirmer notre Foi par notre comportement envers les autres, en n’hésitant jamais de témoigner de l’Evangile, au cours d’une discussion ou d’un dîner, même avec des inconnus !
    Mais il peut y avoir des circonstances où la parole ne suffit plus, et où le poing peut et doit parler à notre place ! Le Christ lui-même, en chassant les marchands du Temple, s’est-Il contenté de ballons multicolores, de petites peluches et de photos de chats ? En certains cas, j’affirme ici que la force est légitime, parce qu’il faut rendre à l’ennemi coup sur coup maintenant, et que si nous continuons à les laisser faire, les plus fragiles dans notre société vont souffrir encore plus, et nous aurons une part de responsabilité dans leur malheur !

    Nous entrons dans une époque où les circonstances font que la parole doit céder la place au poing voire à l’épée !

    En espérant n’avoir choqué personne, j’adresse à toute l’équipe de Vexilla et à ses lecteurs tous mes voeux pour, espérons-le, une sainte année 2022 !

    Répondre

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.