Liberté, égalité, fraternité, par Paul-Raymond du Lac
Nos lecteurs connaissent bien le fond de l’affaire, mais il est bon de donner de temps à autre des piqûres de rappel sur la réalité immonde de la Révolution.
Mgr de Ségur nous l’explique brièvement et substantiellement:
« De son côté, la Révolution est le dernier effort et comme le résumé de toutes les négations et de toutes les fureurs de l’enfer contre le christianisme. Son programme, qu’elle ne prend plus la peine de dissimuler, est la destruction radicale du règne de JÉSUS-CHRIST sur la. Terre. Plus d’Eglise, plus de Pape, plus d’Évêques, plus de prêtres, plus d’Ordres religieux, plus de foi, plus de sacrements, plus de chrétiens, plus de religion, plus de DIEU! telle est son affreuse devise.
C’est là ce qu’elle appelle la liberté, c’est-à-dire la destruction de toute autorité légitime ; l’égalité, c’est-à-dire la destruction de toute hiérarchie sociale, soit religieuse, soit civile ; la fraternité, c’est-à-dire la ligue des pauvres contre les riches, des ouvriers contre les patrons,l’extermination de tout ce qui gêne la grande révolte universelle.
La Révolution : voilà le mal suprême qui nous menace, ou pour mieux dire, qui commence à nous dévorer. Où est le remède ? Où est le salut ? » (« La France au pied du Sacré-Coeur », Oeuvres complétes, Tome 7, p.246.)
Plus de cent ans après son époque, nous voyons les conséquences ultimes de la Révolution sur nos sociétés, au point de non seulement détruire les fondements chrétiens et surnaturels de notre civilisation, mais de dissoudre même ses fondements les plus naturels et de bon sens – il suffit de voir les folies contre-natures contre la famille, mais aussi les dérives idôlatriques de l’écologie, entre beaucoup d’autres.
En ce sens, chrétien ou non, la Révolution nous concerne tous, puisqu’elle attaque même les structures naturels de la société. Et pour cause! Nous savons que la surnature se greffe sur une bonne nature, et cela est vrai, mais la nature blessée sans le soutien de la grâce divine tombe rapidement dans les pires idolâtries contre-nature et bizarres…, à part à subir un régime terreur et de dureté qui permet de conserver un minimum syndical de protection contre les pires folies contre-natures – mais cela signifie injustice, dureté à tous les niveaux, violences, terreur, surveillance, esclavage ; et même encore ce genre de société civilisée païenne ne permet que de maintenir à flot la société, et surtout de cacher la misère sous un voile d’orgueil satiné de pseudo-« civilisation ».
Le remède de Mgr Ségur est évidemment Jésus-Christ, et le restaurer partout.
Dans l’ordre politique, c’est la restauration royale, de cette royauté très chrétienne qui, dans les institutions mêmes, a été poli par plus de mille ans de pratique de la foi catholique.
Alors disons-le ! Il va falloir continuer le combat, car notre monde n’est qu’un combat perpétuel.
A nous de combattre le bon combat, sans tomber ni dans le désespoir, ni dans la haine colérique et exterminatrice du diable, ni encore dans cette dureté de coeur insensible massacrant à tour de bras sans même s’en rendre, compte, cette dureté toute païenne, de ceux qui, sans la grâce, et pour ne pas devenir fou, se coule commme une cosse de béton autour du coeur…
Hauts les coeurs et combattons !
Pour Dieu, pour le Roi, pour la France
Paul-Raymond du Lac