Politique

Les valeurs de la république

Depuis des années, les partis de gauche nous assomment avec les soi-disant “valeurs de la république” sans jamais s’être donné la peine de nous en faire le détail et surtout nous démontrer en quoi elles seraient propres à la gueuse.

Pour la démonstration, admettons qu’elles existent.

Ainsi donc, depuis des lustres les partis de droite évitent comme la peste toute entente, même simplement locale, avec le Front National. Selon les ténors solfériniens ce parti ne serait pas compatible avec les « valeurs républicaines ». La république étant fondamentalement de gauche, on les croira sur parole. Mais alors, comment expliquer que si prompts à dissoudre des groupuscules d’une ou deux centaines de personnes, ces messieurs ne se soient pas donnés la peine d’en faire autant pour le FN ?

Pour mémoire, on se rappellera que le Parti Socialiste a fait alliance, à plusieurs reprises, avec le Parti Communiste. Ce parti qui soutint Joseph Staline jusqu’au bout, qui entretint son souvenir jusque dans les années 70, qui approuva les répressions sanglantes de Hongrie et de Tchécoslovaquie, l’invasion de l’Afghanistan, qui fêta l’entrée des blindés à Varsovie et la mise au pas de Solidarnosc.

Les militants objecteront que le PCF a contrario de la maison mère d’URSS n’a jamais fait couler le sang. Ce serait oublier les 8.775 exécutions sommaires commises majoritairement à l’initiative de groupes communistes lors de l’épuration extrajudiciaire. Et puis si le PCF était un parti ne désirant que la paix, comment expliquer qu’il ait confié à la CGT Syndicat du livre la planque de 5000 armes* de guerre et leurs munitions dans les entrepôts de la NMPP à Saint-Ouen ?

Un parti qui durant la majeure partie de sa vie a été vendu à une puissance étrangère, qui a soutenu l’insoutenable, responsable d’exécutions sommaires, qui a caché des armes, serait donc plus fréquentable que le FN qui, bien qu’il soit ce qu’il est, n’a pas commis le centième de ce que s’est permis le PCF.   

Cela relève pour moi du mystère, comme les valeurs dont ces gens se réclament. 

Pascal Cambon

* Armes volées lors de la liquidation de la manufacture d’armes de St Etienne et découvertes en 1991. La république négocia l’immunité en échange de la restitution desdites armes. Etat de droit ?

Un extrait de la notice Wikipédia sur Presstalis, feue NMPP

Une histoire agitée : recel d’armes et détournements de matériel.

Plusieurs affaires émaillent l’histoire des NMPP liées de manière générale au Syndicat général du livre CGT.A la fin des années 1980 un trafic de bobines de papier est découvert. Chaque mois, 200 tonnes de papier étaient expédiées vers Cuba pour imprimer le journal Granma. Les imprimeries de tous les quotidiens nationaux étaient concernées, et Fidel Castro lui-même traitait avec les ouvriers du Syndicat du livre. Robert Hersant, propriétaire notamment du Figaro, a préféré étouffer l’affaire plutôt que d’affronter une grève.Fin 1991, la direction des NMPP découvre une cache d’armes de 5 000 fusils, carabines, armes de guerre avec leurs munitions dans l’un des hangars de Saint-Ouen. Ces armes, détournées lors de la faillite de Manufrance et stockées là par des ouvriers CGT en 1980, ont été clandestinement stockées au sein même des NMPP en attendant un hypothétique « Grand Soir ». La direction des NMPP alerte la justice mais s’abstient de porter plainte, le scandale est étouffé, le gouvernement négociant directement avec la CGT.En 2003, un trafic de journaux a été découvert. Chaque jour pendant plusieurs années, entre 500 et 2 000 exemplaires de quotidiens étaient détournés par certains ouvriers et vendus par des kiosquiers. Le préjudice est estimé à 3 millions d’euros par an.

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