Punir les clients de la prostitution
Un rapport parlementaire fait remonter à la surface un très vieux serpent de mer. Un serpent de mer vieux comme le monde, comme le “plus vieux métier du monde”, la prostitution.
Il s’agit de punir les clients des prostituées. Pour une première passe interceptée par la maréchaussée, le client écopera d’une contravention de 5ème classe, et règlera 1500 euros d’amende. En cas de récidive, le contrevenant sera élevé à la dignité de délinquant et devra répondre de ses actes devant un tribunal habilité à l’embastiller 6 mois durant, et à lui faire payer 7500 euros.
Le projet a été soutenu par Roselyne Bachelot, et par de nombreuses personnalités parfois dites “abolitionnistes”.
Mais n’y a-t-il pas quelque chose de pourri au pays de l’hypocrisie ?
Les associations de travailleuses du sexe sont vent debout contre cette proposition. Elle ne ferait que de rendre leur travail plus discret, plus secret et le nombre d’intermédiaires entre le client et elles serait augmenté au détriment de leur indépendance. La fin de la prostitution de rue engraisserait les réseaux de l’ombre.
Et surtout, la demande ne baisserait pas ! Si certains monsieur-tout-le-monde auront plus de réticence à sauter le pas, la démarche de prohibition est un échec depuis des siècles.
Les maquereaux de tout poil pourront maîtriser, en particulier via internet, les réseaux de prostitution dont le démantèlement par les forces de l’ordre serait inutile.
Ne nous leurrons pas : l’extinction complète de la prostitution n’a jamais été observée et ce ne seront pas les bonnes volontés de Najat Vallaud-Belkacem qui changeront cette donne.
Par ailleurs, que sont réellement ces bonnes volontés ?
Ce gouvernement qui a promulgué une loi autorisant le mariage et l’adoption pour les personnes de même sexe, qui subventionne 600 assassinats de bébés par jour (dans la moitié des cas par mode chimique, mais Obama et Hollande ne comptent pas bombarder les “hôpitaux”) et qui ne fait rien contre la pornographie sur internet, le pire lupanar au monde, est-il bien placé pour parler de morale et de dignité de l’être humain ?
Certainement pas.
Julien Ferréol