Espagne: une avancée pour les droits de l’enfant
Un projet de loi sur l’avortement vient d’être déposé par le gouvernement espagnol de Mariano Rajoy (PP, conservateur). Ce projet vise à limiter l’usage de l’avortement : il ne sera légal qu’en cas de danger physique ou psychologique pour la mère, ou en cas de viol. Il s’agit là d’un net progrès dans la lutte contre la culture de mort et le matérialisme moderniste.
Ce projet de loi ne résout malheureusement pas tous les problèmes causés par l’avortement et liés à celui-ci. Ainsi, un danger psychologique est considéré comme une justification pour avorter. Cependant, cet acte met potentiellement la mère en danger psychologique : ce qui est appelé “syndrome post-IVG”. [1] Un autre problème concerne la situation des embryons porteurs d’un handicap. Jusqu’ici, la loi espagnole autorisait un délai plus long pour avorter dans ce cas : 22 semaines contre 14 normalement. Le nouveau projet de loi, issu d’un engagement de campagne de Rajoy, est peu précis sur ce point, pourtant primordial. En effet, rendre plus facile l’avortement d’embryons “malformés”, c’est considérer que la vie d’une personne handicapée a moins de valeur qu’une personne non handicapée. C’est faciliter l’élimination pure et simple des personnes handicapées, c’est mettre en place un monstrueux eugénisme légal, qui vise à créer une “race plus propre”, selon les mots de Margaret Sanger, fondatrice du Planning familial.
En Espagne, cette victoire partielle a été obtenue grâce à la mobilisation tenace de la société civile. Il n’est pas interdit de penser qu’en France aussi, nous pouvons peser sur le débat, dans le but de protéger toute vie humaine. C’est dans cette intention qu’est organisée la Marche pour la Vie [2], le 19 janvier à Paris.
François Etendard
[1] Plus d’informations ici
[2] Voir ce site